20e Congrès du Parti communiste: que pouvons-nous attendre de la Chine sous Xi Jinping ?

Nous vivons une époque particulièrement turbulente. De nombreuses crises et défis se profilent à l’horizon : le réchauffement climatique, la crise covid, la crise énergétique, la guerre en Ukraine… Que pouvons-nous attendre maintenant que Xi Jinping a été élu pour un troisième mandat ? Quelle direction la Chine prendra-t-elle dans les années à venir et devons-nous nous en inquiéter ?

La couverture médiatique du 20e congrès du parti communiste chinois a été pathétique. Toute l’attention s’est portée presque exclusivement sur un homme et sa prétendue consolidation du pouvoir. Pourtant, ce congrès ne portait pas sur la personne de Xi Jinping, mais sur les changements et les défis fondamentaux du plus grand pays du monde en termes de population. Et nous n’avons pratiquement rien découvert à ce sujet, en dehors de quelques clichés réchauffés.

Dans cet article, nous voulons parler de ces grands défis fondamentaux auxquels la Chine et le monde entier sont confrontés. Pour savoir ce que nous pouvons attendre de la Chine, nous allons examiner la manière dont elle a réagi à certaines crises récentes et nous allons comparer cette approche à la manière dont l’Occident, et plus particulièrement les États-Unis, y font face.

Paix

Avec le Mexique et le Canada comme voisins, les États-Unis ont les frontières les plus stables et les plus sûres du monde, ils n’ont pas à s’inquiéter de leur sécurité nationale. Pourtant, ils ont mené une guerre contre pas moins de sept pays au cours des 20 dernières années : Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Yémen, Somalie et Pakistan. Aujourd’hui, les États-Unis mènent une “guerre par procuration”[i] contre la Russie. Et ils n’encouragent pas du tout des négociations, bien au contraire. Ils veulent affaiblir la Russie autant que possible.

Selon un rapport du Congrès US, les États-Unis ont lancé pas moins de 251 interventions militaires depuis 1991. À l’échelle mondiale, les États-Unis possèdent plus de 800 bases militaires et près de 5 000 sites de défense.

Concernant la Chine, Washington se dirige de plus en plus vers une guerre froide. Au fil des ans, les États-Unis ont édifié un véritable encerclement militaire[ii] autour de ce pays et ils ont formé des partenariats militaires[iii] avec des États de la région pour isoler la Chine : le Quad, l’AUKUS, les Five Eyes.

À l’heure actuelle, les États-Unis ont également émis des sanctions économiques contre plus de 20 pays. Tout cela fait partie de la volonté des États-Unis de maintenir leur système de domination absolue.[iv] 

On peut observer une approche très différente en Chine. Au cours des siècles passés, l’économie chinoise était largement autosuffisante et la Chine pouvait se permettre, et s’est souvent permis, de vivre isolée du monde extérieur. Même à l’apogée de sa puissance impériale, la Chine a diffusé sa culture en établissant des relations diplomatiques et économiques plutôt qu’en menant des conquêtes militaires.

Au cours de son histoire récente, elle a maintenu et maintient toujours cette politique étrangère. La Chine aspire à un monde multipolaire, caractérisé par l’égalité entre toutes les nations. Elle considère la souveraineté comme la pierre angulaire de l’ordre international et elle rejette toute ingérence dans les affaires intérieures d’un autre pays, quelle qu’en soit la raison.

Par habitant, la Chine dépense 12 fois moins en armement que les États-Unis. Elle dispose d’une seule base militaire à l’étranger, à Djibouti. Cette base est utilisée pour les opérations de lutte contre le piratage.

La dernière guerre que la Chine a menée était en 1979, contre le Vietnam. À l’exception d’un incident frontalier avec l’Inde en 2020, l’essor de la Chine en Asie de l’Est a été remarquablement exempt de conflits, malgré les nombreux différends frontaliers non résolus hérités du passé. La Chine est également le seul des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies à n’avoir pas tiré un seul coup de feu en dehors de ses propres frontières au cours des 30 dernières années.

Comme la plupart des pays du Sud, la Chine ne se laisse pas emporter par la fièvre guerrière qui s’est réveillée particulièrement dans les pays occidentaux depuis la guerre en Ukraine. Au lieu de cela, elle fait pression pour des négociations et elle s’oppose aux sanctions économiques contre la Russie.

La Chine réagit à son encerclement militaire non pas en construisant des bases militaires autour des États-Unis, mais en agrandissant de petites îles dans la mer de Chine méridionale et en revendiquant une grande partie de ce territoire. La surveillance des routes maritimes par lesquelles sont transportés ses biens énergétiques et industriels est vitale pour Pékin. C’est dans ce même contexte qu’il faut voir la nouvelle route de la soie : une voie de sortie terrestre pour contourner l’encerclement maritime.

Avec d’autres pays du Sud, la Chine tente de construire un monde multipolaire caractérisé par un meilleur équilibre des forces qu’aujourd’hui. Elle forme actuellement les BRICS avec le Brésil, l’Inde, la Russie et l’Afrique du Sud. Bientôt, l’Iran, l’Argentine, l’Arabie saoudite, la Turquie et l’Égypte rejoindront ce groupe de pays.

Covid

La pandémie de corona est la plus grave crise sanitaire de l’histoire mondiale récente. La gestion de ce problème en apprend beaucoup sur un pays, non seulement sur son système de santé, mais aussi sur son organisation, ses priorités, l’efficacité de ses politiques, etc. En d’autres termes, le COVID-19 est un test de résistance solide comme le roc.

Aux États-Unis, la gestion de la pandémie a été carrément épouvantable. Dans un premier temps, le gouvernement Trump n’a pas pris la menace au sérieux. Le 10 février, Trump a même allègrement proclamé que le virus disparaîtrait de lui-même quand se réchaufferait… Ce n’est que lorsque les marchés boursiers ont plongé le 12 mars que son gouvernement a commencé à se réveiller.

Jusqu’au dernier moment, Trump et son équipe ont tenté de garantir les intérêts des grands groupes de capitaux, quitte à sacrifier la prévention et la protection de la population. Trump a donc voulu éviter autant et aussi longtemps que possible des mesures telles que la “distance de sécurité”, sans parler de l’instauration d’un confinement.

La politique d’austérité explique aussi la lenteur de la réaction du gouvernement Trump. Il a fortement réduit, pour ne pas dire démoli, la capacité du pays à lutter contre les épidémies. Ces deux raisons ont également joué dans de nombreux autres pays occidentaux, avec des conséquences funestes.

Les résultats de cette approche ou de cette absence d’approche ont été désastreux. Au total, plus de 1,3 million de citoyens étasuniens sont morts à cause du COVID-19. Les épidémiologistes sont convaincus que le nombre de décès aurait pu être dix fois inférieur si le confinement avait été déclaré deux semaines plus tôt.

Après un faux départ à Wuhan, le gouvernement chinois a quant à lui réagi très rapidement en prenant des mesures drastiques telles que le confinement. L’objectif principal était et est toujours de maintenir le nombre de victimes le plus bas possible. Les motifs économiques sont relégués au second plan dans ce processus.

Pour lutter contre la pandémie, le gouvernement a déployé d’importants moyens. Dans la phase initiale, 40 000 médecins et infirmiers ont été transférés du reste du pays vers la province de Hubei, épicentre de l’épidémie.

Quelque 3 000 entreprises, allant des constructeurs automobiles aux géants pharmaceutiques en passant par les entreprises textiles, ont temporairement réorienté leur production vers la fabrication de masques, de vêtements de protection, de désinfectants, de thermomètres et d’autres équipements médicaux.

L’OMS décrit l’approche chinoise comme “peut-être la lutte contre la maladie la plus ambitieuse, la plus souple et la plus agressive de l’histoire“. Cette approche a porté ses fruits. En Chine, le nombre de décès dus au COVID est de 5 226. Ce qui veut dire qu’un résident étasunien a 1 100 fois plus de chances de mourir du COVID-19 qu’un Chinois. Pour un Belge, c’est 800 fois plus. 

La lutte contre le virus a également une dimension internationale : on ne peut vaincre une pandémie que si la lutte est menée à l’échelle mondiale. Et là aussi, les différences d’approche entre l’Occident et la Chine sont frappantes.

Les riches pays occidentaux ont refusé d’aider financièrement les pays à revenu faible ou intermédiaire. Ils ont d’abord assuré leurs arrières et ils n’ont pas réussi à garantir un approvisionnement mondial adéquat et une distribution équitable des biens essentiels, notamment des équipements de protection, du matériel de diagnostic, des médicaments et des fournitures médicales.

L’approche chinoise est en revanche très différente. En 2020, les Chinois exportaient 220 milliards de masques buccaux dans le reste du monde. Même son de cloche pour les vaccins. Au début, les pays riches en ont accumulé pour eux-mêmes au détriment des pays du Sud. Au cours de cette période cruciale, la Chine a fourni 3,8 milliards de doses dans le monde. Ce n’est que plus tard, lorsqu’il y a eu un excédent de vaccins au niveau national, que les États-Unis ont exporté un peu plus de 600 millions de doses.

Climat

Les pays riches sont responsables de plus de la moitié des émissions de CO2 accumulées au cours de l’Histoire. Leur richesse et leur développement sont basés sur cela. Pour les seuls États-Unis, cela représente un quart de toutes les émissions passées. Par conséquent, des pays comme les États-Unis portent la plus grande responsabilité dans la prévention d’une -nouvelle- dégradation climatique.

Malgré les valeureuses promesses du gouvernement Biden, les investissements climatiques actuels aux États-Unis ne représentent qu’un quart de ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques adoptés. Les États-Unis ne promettent qu’une réduction de 9 à 11 % des émissions par rapport à 1990, ce qui est déjà beaucoup trop peu.

Sous Biden, il n’y aura pas de taxe sur le carbone ni d’augmentation des taxes sur l’essence. À l’inverse, les entreprises de combustibles fossiles gagnent aujourd’hui des milliards grâce à l’allégement fiscal résultant de la loi “Build Back Better”.[v]

La raison de cette approche médiocre n’est pas difficile à trouver : de nombreux membres du gouvernement ont des liens directs avec l’industrie pétrolière et gazière. En d’autres termes, le gouvernement US est aux ordres des géants de l’énergie et ceux-ci ne sont manifestement pas très préoccupés par la transition climatique.

Et le président actuel n’est pas le pire! Le précédent était un véritable négationniste du climat et il y a de fortes chances que le prochain le soit à nouveau. 

L’histoire est très différente en Chine. Là-bas, ce ne sont pas les grandes entreprises (énergétiques) qui font la loi et dirigent la politique. Celle-ci est définie par le parti communiste. Et elle opte résolument pour un avenir durable. Récemment, le gouvernement chinois a mis en avant le concept d’« éco-civilisation ». Cela signifie qu’il faut accorder autant d’attention au développement des écosystèmes qu’au bien-être humain.

La Chine ne représente que 13 % des émissions historiques de CO2, mais elle en est aujourd’hui la principale émettrice. Toutefois, une partie non négligeable des émissions actuelles est due à la production de biens consommés en Occident.[vi] 

Par habitant, la Chine a actuellement le même niveau d’émissions que les pays occidentaux en 1885 ; les émissions cumulées par habitant de la Chine représentent un huitième de celles des États-Unis. 

La Chine promet d’être neutre sur le plan climatique d’ici 2060. Pendant cette période de transition, elle est encore dépendante du charbon, mais elle fait d’énormes efforts pour atteindre son objectif climatique.

Aujourd’hui, les entreprises chinoises produisent 72 % des panneaux solaires, 69 % des batteries lithium-ion et 45 % des éoliennes dans le monde. Rien qu’en 2021, la Chine a ajouté plus de capacité éolienne offshore que le reste du monde réuni au cours des cinq années précédentes.

Grâce aux innovations de la Chine, les coûts de production de l’énergie hydraulique, éolienne et solaire ont tellement baissé dans le monde entier qu’ils peuvent désormais concurrencer les combustibles fossiles en termes de prix dans de nombreuses régions du monde.

La capacité totale d’énergie renouvelable de la Chine est plus importante que celle des États-Unis, de l’UE, du Japon et du Royaume-Uni réunis. Pékin promet en outre de pratiquement tripler sa capacité d’énergie éolienne et solaire actuelle au cours de la prochaine décennie.

Le pays compte aujourd’hui 42 % des emplois liés aux énergies renouvelables dans le monde. 98 % des bus électriques et 70 % des TGV du monde circulent en Chine. Sa superficie forestière a doublé depuis le début des années 1980.

Crise politique

Il y a apparemment quelque chose qui ne tourne pas rond dans le système politique occidental. Avec des personnalités comme Trump, Johnson, Bolsonaro, Duterte, etc., ce système apparaît de plus en plus comme un biotope idéal pour des personnalités loufoques, imprévisibles et dangereuses. Les dirigeants politiques ayant un programme ouvertement raciste et/ou autoritaire ont de plus en plus la faveur des électeurs. Il suffit de penser à Orban en Hongrie, Meloni en Italie, Modi en Inde, Le Pen en France, ou encore Morawiecki en Pologne. La liste est malheureusement de plus en plus longue.

Plusieurs études récentes montrent que les citoyens ordinaires n’ont pratiquement aucune influence sur les politiques et que leurs souhaits ou leurs besoins sont peu ou pas du tout pris en compte. Ce sont les élites économiques qui ont la plus grande influence sur les décisions politiques.

Dans la crise covid, ce sont les géants pharmaceutiques qui ont mené la danse avant de se faire la malle avec de plantureux bénéfices. Ce sont les géants de l’énergie qui tiennent la crise climatique en otage et qui, dans la crise énergétique actuelle, s’enrichissent sur le dos des gens ordinaires. C’est l’industrie militaire qui a alimenté la fièvre de la guerre tout en réalisant de gros profits. Ce sont les banques qui sont responsables de la crise financière de 2008, mais ce sont les travailleurs qui en ont payé le prix.  

Le fait que nous vivons dans une ploutocratie devient de plus en plus évident pour les citoyens. Si bien que la confiance dans le politique recule de plus en plus. Avant la crise financière, environ 40 % de la population était insatisfaite de la démocratie. Aujourd’hui ce chiffre est passé à 59 %. C’est ce que révèle une étude menée dans 77 pays. 

Seul un tiers des Européens fait encore confiance à son parlement ou à son gouvernement national. La confiance dans les partis politiques est encore plus faible. Elle est de 17 % en Belgique et d’à peine 9 % en France.

Et en Chine ? Aux yeux de l’Occident, la Chine n’est pas une démocratie. Le système en place ne répond aucunement aux normes que nous avons fixées. Mais c’est une approche occidentale. Pour la plupart des Chinois, la démocratie signifie avant tout gouverner dans l’intérêt du peuple et assurer une bonne gestion des affaires publiques.

Nous accordons beaucoup plus d’importance à la manière dont les décisions sont prises et aux personnes qui les prennent. Les Chinois attachent plus d’importance à la qualité de leurs politiciens qu’aux procédures de sélection de leurs dirigeants. Pour optimiser cette qualité, le parti communiste recrute les personnes les plus compétentes. Le processus de sélection pour la promotion des hauts dirigeants est objectif et rigoureux. Grand spécialiste de l’Asie, Kishore Mahbubani explique :

Loin d’être un système dictatorial arbitraire, le Parti communiste chinois a réussi à créer un système de règles qui est fort et durable; il n’est ni fragile ni vulnérable. Plus impressionnant encore, ce système de règles a mis en avant ce qui est peut-être le meilleur ensemble de dirigeants que la Chine ait jamais pu produire.

Dans tous les cas, le parti peut compter sur un fort soutien populaire. Près de trois quarts des Chinois disent soutenir le système de parti unique. En fait, le soutien au gouvernement central s’est situé entre 80 et 90 % ces dernières années. Ce score est largement supérieur à celui des pays occidentaux.

Le fait que ces résultats soient si élevés ne devrait pas vraiment surprendre. Les Chinois s’améliorent à pas de géant. Alors que dans de nombreux pays, les salaires stagnent ou diminuent, en Chine, ils ont triplé au cours de la dernière décennie. Entre 1978 et 2015, le revenu des 50 % de Chinois les plus pauvres a augmenté de 400 %, tandis qu’aux États-Unis, il a diminué de 1 % durant la même période.

Depuis 1981, 853 millions de Chinois sont sortis de la pauvreté selon l’ONU. Cela représente 76 % de toutes les personnes sorties de la pauvreté dans le monde au cours de cette période. Avec un PIB par habitant presque quatre fois inférieur à celui des États-Unis, l’espérance de vie d’un Chinois est aujourd’hui supérieure à celle d’un citoyen étasunien.

The Economist, qui est tout sauf un sympathisant de la Chine, conclut : “Le parti communiste chinois a une histoire puissante à raconter. Malgré ses nombreux défauts, il a engendré une prospérité et un espoir qu’une génération plus âgée aurait jugé impensables.” Cela explique également la grande stabilité politique de ces 30 dernières années.

Devrions-nous être inquiets ?

On ne peut pas dire que la Chine n’a pas de problèmes. La liste des défis auxquels le pays est confronté est longue. Sur le plan social, il y a la redistribution des richesses et la question des “migrants internes”.[vii]  Sur le plan économique, il y a la question du vieillissement de la population, la transition vers un marché unique et le désendettement.

Sur le plan politique, il y a la coexistence harmonieuse avec les différentes minorités, l’atténuation des ressentiments nationalistes, la lutte contre la corruption, la poursuite du développement de l’État de droit, la poursuite de la démocratisation du processus décisionnel, la modération de l’élite capitaliste, la restauration de la morale socialiste et le comblement du vide idéologique.

Sur le plan écologique, il y a le réchauffement climatique avec notamment l’abandon progressif du charbon, mais aussi l’élimination de la pollution environnementale. Et puis il y a la guerre économique et technologique déclarée par les États-Unis contre la Chine.

Vu la manière dont les Chinois ont géré les grandes crises de ces dernières années, il y a fort à parier qu’ils sauront également relever ces défis. Si nous devons nous inquiéter de quelque chose, c’est plutôt de ce qui nous attend aux États-Unis et dans une série d’autres pays occidentaux.

 

Source originale: De Wereld Morgen

Traduit du néerlandais par GL pour Investig’Action

Photo: Archives du Kremlin – CC 4.0

Notes:

[i] Une guerre par procuration est un conflit dans lequel une partie (généralement une superpuissance) permet à une autre partie, le mandataire, de faire la guerre, en agissant comme homme dans les coulisses. En d’autres termes, le sale boulot est fait par quelqu’un d’autre. La superpuissance fournit un soutien économique, idéologique, logistique et/ou militaire. Le mandataire est généralement un pays plus petit et paie généralement les conséquences négatives d’une telle guerre.

[ii] En avril 2020, le Pentagone a publié un nouveau rapport préconisant une militarisation accrue de la région. Le plan consiste à installer des missiles balistiques dans ses propres bases militaires ou chez ses alliés (flèches rouges). S’ils installent ensuite également des missiles de croisière sur des sous-marins (voir carte), ils pourraient frapper la Chine continentale en 15 minutes.

[iii] Il existe trois partenariats de ce type : le “Quad” (partenariat entre l’Australie, l’Inde, le Japon et les États-Unis), l’AUKUS (pacte de sécurité entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis) et le “Five Eyes” (partenariat en matière de renseignement entre la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Canada, le Royaume-Uni et les États-Unis).

[iv] Le département d’État US l’a formulé comme suit en 1947 : “La suprématie absolue doit être l’objectif de la politique américaine”.

[v] La loi “Build Back Better” est une loi qui contient des dispositions sur le changement climatique et la politique sociale. À l’origine, elle avait l’intention d’investir 3 500 milliards de dollars dans des projets verts et sociaux. Après des négociations, il a été réduit à environ 1 700 milliards de dollars. La loi a été votée le 19 novembre 2021.

[vi] Les exportations chinoises représentent actuellement environ 5 % des émissions mondiales de combustibles fossiles.

[vii] Les “migrants internes” sont des Chinois originaires des zones agricoles, notamment dans l’ouest du pays, qui cherchent du travail dans les villes. A partir du milieu des années 80, cette migration touchait les zones voisines, mais plus tard elle a aussi affecté les grands pôles industriels, notamment dans les régions côtières (à l’est).

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