Le Venezuela et la guerre de l’empire contre les Peuples : les vautours du “fracking”

L’objectif annoncé des vautours est de venir en « aide humanitaire urgente aux victimes du socialisme chaviste » et d’appliquer massivement dans le sol de la République bolivarienne la technique d’exploitation pétrolière connue sous le terme de “fracking” ». Il s’agit là d’une ancienne et prédatrice méthode d’exploitation d’hydrocarbures qui « optimise » le séchage plus ou moins efficace des réservoirs par le « simple fait » d’injecter des millions de litres d’eau à haute pression. Cela provoque la pénurie d’eau potable accessible aux populations. Il est primordial de préciser qu’à cette eau est mélangée plus d’une centaine de produits chimiques, dont l’acide chlorhydrique et autres substances cancérigènes, qui finiront tôt ou tard dans les aquifères/nappes phréatiques, empoisonnant les captations d’eau des villes et villages.

 

 

Reçus à bras ouverts, notamment par les gouvernements limitrophes de Jair Bolsonaro au Brésil et de Iván Duque Márquez en Colombie, les géants de l’exploration pétrolière n’en peuvent plus d’impatience. Déjà présents pour la plupart sur le territoire vénézuélien, ils sont contrariés par la campagne de Nicolás Maduro, lancée en 2015, contre les méthodes prédatrices de fracturation hydraulique. Celle-ci les empêche jusqu’à présent de mener « librement » leurs opérations. Cette technique est aussi connue sous le nom de « extraction de gaz et pétrole de schiste par fracturation hydraulique » ou “fracking” en anglais -que je traduirais par viol de la Terre.

 

L’objectif annoncé des vautours est de venir en « aide humanitaire urgente aux victimes du socialisme chaviste et d’appliquer massivement dans le sol de la République bolivarienne la technique du “fracking” » -autant dire une méthode assassine ! Il s’agit là d’une ancienne et prédatrice méthode d’exploitation d’hydrocarbures qui « optimise » le séchage plus ou moins efficace des réservoirs par le « simple fait » d’injecter des millions de litres d’eau à haute pression. Cela provoque la pénurie d’eau potable accessible aux populations. Il est primordial de préciser qu’à cette eau est mélangée plus d’une centaine de produits chimiques, dont l’acide chlorhydrique et autres substances cancérigènes, qui finiront tôt ou tard dans les aquifères/nappes phréatiques, empoisonnant les captations d’eau des villes et villages.

 

 

La méthode utilise un début de forage vertical ou conventionnel, de profondeur variable jusqu’à 2 km, auquel est appliqué au niveau du réservoir une déviation importante du puits, devenant en ce point –kick off point ou point de départ- un puits horizontal ou non conventionnel, foré jusqu’à 3 km de long. Le contact à l’horizontal avec les formations géologiques huilières est fortement allongé par rapport à la méthode conventionnelle -normalement sur des roches poreuses-, mais comme la roche réservoir est ici plus compacte, elle a besoin d’être fracturée sur plusieurs interventions dans toute sa longueur. Pour rendre l’extraction possible, beaucoup plus de puits sont nécessaires, ce qui signifie l’application d’un grand nombre d’injections chimiques.

 

L’extérieur des tuyauteries du puits est injecté et revêtu de ciment. Pour créer un contact des tuyaux avec la roche productive à fracturer, il faut déflagrer des charges explosives au bout du puits. Les industriels clament la propreté de la méthode arguant le puits entouré par du ciment, mais ce n’est cependant la réalité dans la zone productive, cible des explosifs et du “fracking” où des failles et autres discontinuités géologiques peuvent emmener les produits de la fracturation et contaminer les nappes d’eau souterraines. De plus, le revêtement du puits en ciment n’est sûrement pas éternel, ce qui engendrera des contaminations plus importantes à moyen et/ou à long terme. L’erreur humaine lors d’opérations si complexes techniquement n’est jamais improbable.

 

Dans le processus de fracturation des roches, une partie piégée du gaz -le méthane, CH4- finit par s’échapper dans l’atmosphère. Alors qu’en France l’agriculture/sylviculture est la principale responsable des émissions de ce puissant gaz à effet de serre -25 fois plus puissant que le CO2-, les scientifiques ont commencé à réaliser l’énorme sous-estimation planétaire d’émissions de méthane en provenance des puits de pétrole et de gaz de schiste.

 

Graphique 1 – Concentration atmosphérique de CH4 en parties par milliard (ppb)

 

S’ajoutent les réactions des composants acides avec les roches carbonatées qui produisent du CO2 -dioxyde de carbone-, tout cela en amont du raffinage et de la combustion finale d’hydrocarbures dans nos industries, nos voitures.

 

-Bonjour la lutte contre le réchauffement climatique. Merci à l’empire de ce beau cadeau, une sorte de legs aux générations futures -une multitude de poisons répandus dans l’atmosphère, la mer, les rivières, le sol et un changement mortifère du climat assuré.

 

Quand Emmanuel Macron et une bonne partie des pays de l’UE valident un usurpateur  comme Juan Guaidó dans une posture suiviste de Donald Trump -président du pays siège de la majorité des entreprises prédatrices usagères du “fracking” à grande échelle-, ce sont les techniques de fracturation hydraulique qu’ils valident et tous les graves inconvénients, empoisonnements qui en découlent.

 

Le poids et l’influence des groupes pétroliers sur les gouvernements du vieux continent sont si forts que ces derniers se plient volontairement sous un honteux asservissement à ces entreprises massacreuses sans scrupules. Et ne croyez pas que les vampires ne vont revenir à la charge en France pour nous aider à devenir « producteurs de malheur = gaz de schiste ». L’argumentation se revêt constamment de points exclusivement positifs, taisant détériorations, dégradations et saccages cependant systématiquement induits : créer des emplois, faire croître l’investissement, l’autonomie énergétique… stop à ce baratin ! Halte à la destruction de notre unique, singulière et bien aimée planète Terre !

 

L’impact du “fracking” à la base de l’actuelle crise vénézuélienne

 

La production de pétrole de l’Arabie saoudite est, depuis quelques années, étirée à sa limite maximale. Afin de baisser les cours pétrolifères les États-Unis d’Amérique ont décidé en 2011, à la suite des printemps arabes, d’envahir les marchés avec leur propre production, celle des réserves stratégiques -à grande profondeur, dans les roches-mères à huile, plus compactes, seulement exploitables par fracturation hydraulique. Les USA sont aujourd’hui premier producteur mondial de brut, surpassant la Russie et l’Arabie saoudite avec environ 12 millions de barils par jour. Ils sont aussi tout en haut de la liste pour le gaz naturel avec 734 milliards de mètres cubes -m³- en 2017.

 

Graphique 2 – La production s’envole, la planète crève

 

Les responsables des politiques US ont ainsi fait usage de cette arme de destruction massive environnementale au détriment de la santé de leurs concitoyens [1], [2]. Inonder les marchés avec leur production permet aujourd’hui d’imposer l’interdiction d’achat du pétrole iranien et de fragiliser les pays qui dépendent de la vente de brut.

 

Graphique 3 – Tight oil = shale oil = pétrole “serré” de schiste

 

L’objectif ultime de cette méthode correspond à déstabiliser un maximum de pays à potentiel pétrolifère avec des guerres, la mise en place de gouvernements ultra-libéraux et diffuser le pillage partout. La chute des cours a été multifactorielle -ralentissement de l’économie chinoise, accès aux marchés du pétrole iranien en 2016- mais elle se doit surtout à l’augmentation de la production nord-américaine.

 

Graphique 4 –L’arme de destruction massive -le “fracking”- et la chute des cours du brut

 

Comme conséquence nous avons constaté la dégringolade des économies brésilienne et vénézuélienne, qui ont entraîné le coup d’État au Brésil contre Dilma Rousseff en 2015/2016 et le début des problèmes économiques du gouvernement de Nicolás Maduro en 2013/2015, exacerbés par le sabotage généralisé des impérialistes occidentaux [3]. Certains oseraient prétendre ce fait fortuit : il s’agit des deux États qui consacraient le plus de recettes pétrolières à des mesures sociales, contre la pauvreté et pour l’accès de tous à une vie digne.

 

L’exemple « vautouresque » du pillage de l’Angola

 

En tant qu’ex-géologue diagraphiste et ex-ingénieur de données de forage, je vais essayer de résumer nos actes à Cabinda, sur plateforme en mer profonde (426 m) dans le bloc 14 -mon chez moi de 2006 à 2008. L’enclave de Cabinda -entre la République Démocratique du Congo et le Congo Brazzaville- est responsable de plus de 50 % des exportations angolaises de pétrole. La production de brut en Angola avoisine 1,5 million de barils par jour.

 

Vue aérienne de l’enclave de Cabinda, Angola

 

Le consortium CABGOC -détenu par l’américain Chevron + les partenaires européens Total + Eni + Galp + l’angolais étatique Sonangol- contrôle les opérations d’extraction pétrolière à Cabinda. Je décris ici une fraction infime des opérations sur le bloc 14.

 

CABGOC -Cabinda Gulf Oil Company- a foré une série de puits conventionnels à 90 km de la côte angolaise dans le bassin du Congo. Au centre de cette multitude de puits, ils ont construit en 2006 une méga plateforme collectrice -« CPT » ou « Compliant Piled Tower », un investissement de 2,2 milliards de dollars-, qui pompe et dégaze les hydrocarbures produits par tous ces puits.

 

On forait souvent des « puits injecteurs » autour de chaque puits producteur afin de maintenir un différentiel de pression dans le champ et ainsi s’assurer que l’or noir se « dirige » dans les puits producteurs. Si à la fin de la stabilisation d’un puits producteur, sa mise en production ne fournissait pas de débit, alors à ce stade on voyait arriver les représentants d’Halliburton avec leur bateau-container -le “Frac boat”- qui pompaient vers l’intérieur du puits une solution fluide à base d’acide chlorhydrique et toute une panoplie de produits chimiques prêts pour la suite, déjà sur place, gérés par la compagnie des fluides/boues de forage.

 

Le “Frac boat” avant le “Frac job“, Bassin du Congo, Cabinda, Angola

 

Cette soupe fluide acide/toxique incorporait une espèce de billes de sable -« proppants », « agents de soutènement » en français- permettant de maintenir ouvertes les micro-fractures de la roche réservoir, créées par l’injection acide à haute pression, amenant le fluide carboné piégé dans la roche à fluer dans le puits -dans le mélange gaz/huile, à grande profondeur/haute pression plusieurs composantes de la fraction gazeuse sont à l’état liquide.

 

Mon poste consistait à aider à monitorer les opérations de forage dans leur ensemble. C’est à ce stade que j’ai compris être complice d’opérations de fracturation hydraulique acide. Et il en est ainsi sans cesse, d’un puits vers un autre, pour obtenir le maintien de production à un certain niveau et bien “presser” le réservoir jusqu’à la dernière goutte exploitable. Le pétrole était contenu dans des roches sableuses, poreuses et donc, théoriquement, non cibles de “fracking”. Question pertinente, piste pour d’autres travaux d’investigation : les grands « majors » pétroliers sont-ils aujourd’hui en train d’utiliser cette méthode dans tous les champs pétrolifères planétaires ?… !

 

La merveilleuse Cabinda : terre tropicale, Peuple généreux, terre de misère

 

Souvent, les ouvriers de Cabinda -les « Cabindas »- m’approchaient et commentaient : « C’est quand même fou, il n’y a pas si longtemps qu’on a foré ce puits et il faut déjà intervenir pour le nettoyer ». Ce n’était pas du nettoyage de puits qu’on effectuait, mais du pressage de réservoir à coup d’acide ! J’ai ainsi réalisé l’incompréhension des ouvriers locaux de la réelle nature de nos actes. Verrouiller le savoir c’est aussi maintenir la population dans l’ignorance et loin des sentiments légitimes de révolte.

 

Régulièrement, d’autres épisodes de fuites diverses, souillant immanquablement les zones côtières, étaient relatés par les « Cabindas », qui se plaignaient de la qualité ou du manque de poissons, ne pouvant plus pêcher ni nourrir leur famille [4].

J’entendais souvent au téléphone interne de la plateforme le mot « overboard » -« par-dessus bord »- et ce n’était pas que de l’eau que l’on jetait…

 

Les navires pétroliers arrivaient directement des USA à un grand bateau d’emmagasinement « FPSO » -une plateforme de stockage et dégazage d’hydrocarbures voisine de la méga tour « CPT »- et repartaient dans un ballet frénétiquement incessant de vaisseaux. La « CPT », nommée « BBLT » -Benguela, Belize, Lobito, Tomboco, homonymes de quatre villes angolaises- était constituée d’une tour de dégazage qui produisait une flamme gigantesque ne s’interrompant jamais. La structure mesure 512 mètres du fond marin à la pointe de la tour de forage.

 

La tour BBLT et le dégazage permanent

 

Les vautours se fichaient royalement de ces obscènes quantités de gaz brûlé -alors que les Angolais en campagne n’ont même pas de gaz pour cuisiner leurs aliments-, ils n’étaient là que pour le pétrole à raffiner sur le sol américain et ensuite permettre le plein des méga-voitures hyper voraces en essence, destinées aux méga-embouteillages qui noircissent le ciel nord-américain et font exploser en stress les mères et pères qui passent une bonne partie de leur temps dans ces enfers démesurés -les bouchons- au lieu de vivre du bon temps avec leurs enfants en famille.

 

Quid du désastre environnemental et tous ces produits acides, cancérigènes répandus dans la mer/nature. Quid du réchauffement climatique et le “gaz-pillage” ! J’ai honte d’avoir participé à ça !

 

L’empire du “fracking” se répand

 

Alors imaginons cette méthode à terre. Cela se déroule en ce moment en Colombie malgré une forte opposition populaire [articles bientôt sur Investig’Action], en Argentine -Patagonie le “eldorado du fracking” pour Total, Shell, Exxon à « Vaca Muerta » [5]-, en Pologne -le premier producteur de gaz de schiste en Europe-, en Angleterre -alors qu’en Écosse se déroule une polémique juridico-politique autour de ce sujet [6]-, aux Pays-Bas, en Hongrie, en Autriche, et partout où la démocratie cède au capital néolibéral.

 

Un projet au Portugal risque de voir le jour dans un an, au détriment de la loi qui interdit l’exploration et la production non-conventionnelles. L’entreprise « Australis Oil & Gas » dont un des multiples actionnaires est la banque JP Morgan, dispose d’une année pour présenter une étude d’impact environnemental et a déjà commencé à déployer une campagne de désinformation chez les Lusitaniens. 

 

En France les lobbies pétroliers, toujours très actifs, n’ont pas perdu de vue le Bassin de Paris, le Sud-Est, les Cévennes, Cahors, etc. La loi interdit actuellement l’usage de cette technique en France où personne n’est choqué d’importer du pétrole et du gaz de schiste américains [7].

 

Le géant de la pétrochimie Ineos -au centre de la polémique écossaise-, propriété du capitaliste le plus riche du Royaume-Uni -Jim Ratcliffe- va investir 3 milliards d’euros dans la création d’un site industriel sur le port d’Anvers en Belgique, qui sera approvisionné principalement par du gaz de schiste [8]. Les russes Gazprom et les norvégiens Statoil exploitent des gisements aux USA en utilisant la fracturation hydraulique. La Chine avec les premières réserves mondiales de gaz de schiste au monde -31 500 milliards de m³-, entre dans la course du “fracking”. Le site de Sud-Sichuan dans le Sud-Ouest chinois a produit en 2018 autour de 4,2 milliards de m³ de gaz.

 

Y aurait-il une lueur d’espoir quelque part dans le monde ?

 

Le Peuple, toujours le Peuple ! Il n’y a que lui pour stopper le désastre environnemental annoncé. L’information est et sera la clé vertueuse de la légitime volonté populaire. Il faut croire que les symboles qui représentent le combat environnemental, comme la jeune suédoise Greta Thunberg [9] et le combat social révolutionnaire du mouvement français des Gilets Jaunes [10], [11], soient l’étincèle qui donnera naissance à une nouvelle société juste et digne.

 

Pour une vie saine, stoppons les vautours du “fracking” ! 

 

 

Références :

Données du graphique 1 : https://www.eea.europa.eu/data-and-maps/indicators/atmospheric-greenhouse-gas-concentrations-6/assessment

Données des graphiques 2, 3, 4 : https://www.eia.gov/

 

Notes:

[1]-https://www.bbc.com/news/science-environment-39032748

[2]-https://www.commondreams.org/news/2011/12/01/what-killed-dunkard-creek-residents-pennsylvania-and-west-virginia-say-fracking

[3]-https://www.investigaction.net/fr/comprendre-le-blocus-contre-le-venezuela-2e-partie-les-faits/

[4]-http://pt.rfi.fr/angola/20171117-angola-chevron-em-tribunal-por-derrame-em-cabinda

[5]-http://www.opsur.org.ar/blog/2019/03/04/en-argentine-la-patagonie-est-le-nouvel-eldorado-du-gaz-de-schiste/

[6]-https://www.bbc.com/news/uk-scotland-scotland-politics-47709231

[7]-https://www.bastamag.net/Mauvaise-nouvelle-pour-le-climat-la-France-commence-a-importer-du-gaz-de

[8]-https://www.lecho.be/entreprises/chimie/sans-le-gaz-de-schiste-nous-ne-pourrions-pas-investir-3-milliards-a-anvers-ineos/10087660.html

[9]-https://www.investigaction.net/fr/vous-les-adultes-vous-chiez-sur-notre-avenir-portrait-de-greta-thunberg/

[10]-https://www.investigaction.net/fr/gilets-jaunes-la-revolution-davril/

[11]-https://www.investigaction.net/fr/tous-au-rond-point/

 

 

Paulo Correia est musicien, ex-géologue pétrolier et collaborateur de la rédaction au Journal Notre Amérique (Investig’Action). Il co-anime avec ses chroniques d’opinion le blog « Ideia perigosa – Idée dangereuse » . Photos du chroniqueur.

 

Source : Journal de Notre Amérique mai 2019 

 

 

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