LGS s’est invité à un débat organisé par nos calomniateurs d’A.XI.

Au mois de novembre 2011, une conférence de Michel Collon prévue à la Bourse du Travail de Paris avait été annulée : un mystérieux collectif prétendument antifasciste avait fait pression sur les organisateurs qui ont préféré reporter sine die l’événement par mesure de sécurité. Ce 29 février, c’est notre estimé collègue du Grand Soir, Viktor Dedaj, qui a fait les frais de cette nouvelle Police de la pensée : la conférence à laquelle il devait participer à la Commune libre d’Aligre a été annulée. Les organisateurs s’en sont excusés, invoquant des « menaces implicites sur la sécurité des locaux, des adhérents et des intervenants invités. » Investig’Action manifeste toute sa solidarité avec Le Grand Soir et reproduit ci-dessous deux textes de ses animateurs. Chacun pourra juger librement du sérieux des accusations portées.

Nos lecteurs se souviennent qu’une curée diffamatoire a été lancée par le site Article XI contre LGS en avril 2011 (article d’Ornella Guyet, signé Marie-Anne Boutoleau. Voir les liens plus bas). Les administrateurs d’Article XI étaient à Toulouse ce W-E et leur premier débat avait lieu samedi au centre ville, rue Gambetta à la librairie Terra Nova, au décor très toulousain de briques roses. Maxime Vivas, administrateur du GS les a interpellés après en avoir avisé par politesse Fabrice, le libraire.

 

Son intervention a été enregistrée par les organisateurs. On en lira le texte ci-dessous. Il est probable, l’intervention n’ayant pas été lue mais dite à partir d’une fiche pense-bête), que des détails diffèrent. Mais il n’est pas interdit à nos calomniateurs de corriger et nous en prendrons acte.

 

Maxime Vivas s’est exprimé devant un public de quelques dizaines de personnes faisant face à une table où avaient pris place des représentants des sites organisateurs. Plusieurs fois interrompu, invité à abréger, il a bénéficié de l’intervention d’un des organisateurs (non identifié) appelant à le laisser parler. Ainsi, il a néanmoins pu dire l’essentiel de ce qu’il avait à dire avant de se retirer. L’objectif n’était surtout pas de perturber leur séjour et de les empêcher de parler, c’est-à-dire d’agir comme eux.

 

A l’occasion, l’administrateur du GS a demandé à deux contradicteurs de s’identifier et il a ainsi fait connaissance avec des administrateurs d’A.XI qui avaient signé sous les pseudos de JBB et Lémi un deuxième article de soutien à celui d’Ornella Guyet.

 

Au passage, rappelons que le titre du site calomniateur s’inspire de l’article XI de la déclaration universelle des droits de l’Homme : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux e l’Homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans des cas déterminés par la loi ».

 

Le Grand Soir.


Librairie Terra Nova, Toulouse, 3 mars 2012 11H30.

 

Maxime Vivas : Je viens d’une famille espagnole qui a subi le fascisme. Ici, à Toulouse qui fut la capitale de la République espagnole, on comprend ce que cela veut dire avec tous les antifranquistes : communistes, anarchistes, trotskistes, peu importe, Franco ne demandait pas à voir la carte du parti de ceux qu’il fusillait.

 

J’ai été éduqué dans ces milieux-là, j’ai tété le biberon de l’antifascisme.

 

C’est pourquoi d’ailleurs quand Radio Libertaire et la CNT m’ont demandé de leur donner un texte pour un recueil de nouvelles dont la vente était destinée à renflouer leurs finances, je l’ai fait.

 

J’étais en Grèce en 1973, pendant la dictature fasciste du colonel Papadopoulos et j’ai contribué à créer des réseaux d’évasion pour des militants antifascistes condamnés à la mort.

 

J’étais encore en Grèce en décembre 2011, où à l’occasion d’une conférence que je devais faire sur le thème de la laïcité, devant un parterre où se trouvaient des politiciens de tous bords, j’ai dévié de mon propos pour faire l’éloge de la révolte, pour condamner la dictature de la finance et pour appeler au non paiement de la dette.

 

J’ai écrit il y a quelques années un livre consacré à condamner l’antisémitisme de Louis-Ferdinand Céline.

 

J’ai écrit un livre de dénonciation des liens entre Reporters sans frontières et la CIA.

 

J’ai co-écrit un livre sur l’impérialisme états-unien.

 

J’ai écrit des dizaines d’articles sur Internet sur ces sujets. Si tout va bien, je sors dans quelques semaines un autre petit livre sur la collusion droite-extrême-droite.

 

C’est toute une vie de paroles, d’écritures et d’action antifascistes et antiracistes.

 

Pourtant, j’ai rejoint la liste des antisémites comme Edgar Morin, Daniel Mermet, Pascal Boniface, Charles Enderlin, Alain Ménargues, Bernard Cassen, Siné, Jacques Bouveresse, Pierre Bourdieu, José Bové, Stéphane Hessel, Pierre Péan, Umberto Ecco, Yves Calvi, Jean Ferrat, Jean-Luc Godard…. Cette liste folle est lacunaire et elle s’allonge sans cesse.

 

Pourquoi ? parce qu’une jeune journaliste parisienne dévoyée, Ornella Guyet, qui m’assurait de son amitié, qui a voulu me rencontrer, ici, place du Capitole, a publié peu après un brûlot calomniateur à mon encontre où elle me range aux côtés des révisionnistes, négationnistes, confusionnistes, où elle m’accuse de publier sur le site dont je suis administrateur, LGS « de plus en plus de textes ouvertement fascisants et d’extrême-droite. »

 

Elle a publié ça sous un pseudonyme sur le site Article XI, ici présent, article approuvé par ses dirigeants s’exprimant eux aussi sous pseudos.

 

En coulisse, auprès d’un auteur qui écrivait pour Article XI et LGS, et aussi auprès d’un responsable de l’excellent journal Fakir, et auprès d’autres, vous reconnaissez que cet article calomniateur était pour le moins mauvais. En public, vous continuez à le revendiquer en bloc et à le laisser galoper et enfler.

 

Les conséquences de cet article crapuleux sont les suivantes :

– Un lecteur-contributeur du site A. XI nous a promis des coups de manche de pioches si nous nous montrons. Bon, je suis là…

– Un autre (ailleurs) affirme que notre compte Paypal vient d’être fermé pour cause « d’antisémitisme et conspirationnisme aggravé ».

– Une dizaine de sites ont repris en boucle les mensonges publiés par A.XI.

– Un site lyonnais à voulu récemment m’empêcher de participer à un salon du livre dans le Rhône aux cris de « Pas de fachos dans nos quartiers ! Pas de quartiers pour les fachos ! »

– Il y a 3 jours, le webmaster du GS devait donner une conférence au café associatif « la Commune », rue Aligre, à Paris sur le thème : « Etat des lieux de l’information et des libertés publiques ». Le quartier a été couvert d’affiches de prétendus « militants antifascistes et anti-impérialistes » dénonçant la venue du fasciste Viktor Dedaj.

 

L’organisateur a annulé la rencontre par mesure de sécurité. La démocratie, n’y a rien gagné ; l’oligarchie, nos ennemis communs, si.
L’autre conséquence possible et qui nous dépasse à tous, est que, à jouer ainsi avec la vérité, à salir les antiracistes et antifascistes sincères, à crier au loup contre le berger, vous allez libérer un boulevard aux antisémites et aux fascistes de partout et de toujours.

 

Que nous reprochez-vous ? LGS est un site qui a publié à ce jour plus de 1 000 auteurs et plus de 10 000 articles. Sur ces 1000 auteurs, A.XI en a trouvé une poignée qui ont également publié sur des sites sur lesquels nous n’écrivons pas et qui avancent des idées qui ne sont pas les nôtres. Mais aucun n’a pu exprimer chez nous le moindre mot à caractère raciste. Aucun militant de l’extrême-droite antisémite n’a jamais été reçu chez nous pour y développer ses idées. Marine Le Pen parcourt les médias (ce qui ne choque pas A.XI) mais elle n’a heureusement pas droit de cité chez nous. Jamais. Ni elle, ni ses idées.

 

Avons-nous manqué de vigilance en publiant certains auteurs ? Peut-être. Peut-être aussi n’avons-nous pas un goût forcené pour un travail de flics qui consisterait à éplucher le CV de ceux qui nous approchent par centaines.

 

Mais A.XI est-il meilleur ? En regardant, pour leur répondre, la liste de leurs auteurs, on a remarqué que le pourcentage d’auteurs suspects (selon leurs critères) est 3 fois plus élevé que le nôtre.

 

Voyez, un pur trouve toujours un plus pur qui l’épure et l’arroseur est parfois arrosé.

 

Un dernier mot : le site de critique des médias, ACRIMED, dont Ornella Guyet faisait parti du comité d’animation s’est séparé d’elle en écrivant que son article s’inscrit dans les « pratiques journalistiques que nous critiquons régulièrement : erreurs factuelles et amalgames confusionnistes, extrapolations et généralisations abusives, etc. »

 

Au revoir.

(Remous protestations. On entend du côté de la table que LGS est une éponge qui avale des articles venus de partout, que nous avons publié des négationnistes, qu’on accuse A. XI d’être du Mossad, alors qu’ils sont « sans le sou »).

Pas un mot spontané de protestation sur les campagnes pour nous empêcher de parler, ni sur les menaces physiques.

MV

 

 

Conclusion : ce n’est pas par la discussion ni en leur exposant les conséquences de leurs mensonges qu’on va leur faire arrêter la cabale contre nous ni qu’on va les conduire à dire en public ce qu’ils confessent en privé.

PS. Personne ne m’a frappé, même si mon voisin de droite (beau blouson de cuir) m’a plusieurs fois tapoté l’épaule pour que j’abrège. Mais comme il n’avait pas de manche de pioches…

EN COMPLEMENT

Le Grand soir : analyse des dérives droitières d’un site alter http://www.legrandsoir.info/Le-Grand-soir-analyse-des-derive…

Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter. http://www.legrandsoir.info/analyse-de-la-culture-du-mensong…

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