Toussaint Louverture, la dignité révoltée : Brève histoire du précurseur de l’indépendance d’Haïti (1/3)

             Depuis la révolte de Spartacus en 73 avant Jésus-Christ contre l’oppression de l’esclavage dans la Rome antique, aucun peuple asservi ne s’était soulevé avec succès contre le joug des chaînes. En 1791, Toussaint Louverture, fidèle au principe selon lequel les droits naturels de l’être humain étaient imprescriptibles, reprit le flambeau de la lutte pour l’émancipation, tout comme le légendaire gladiateur romain, revendiquant ainsi le droit du peuple noir à la liberté[1].

 

 

L’insurrection des exploités brisa les chaînes de l’asservissement colonial et ouvrit la voie à l’indépendance d’Haïti, première nation du Nouveau-Monde à conquérir sa liberté. L’influence décisive de Toussaint Louverture et du peuple haïtien dans l’indépendance de l’Amérique latine n’est toujours pas considérée à sa juste valeur. Les esclaves noirs de Saint-Domingue, en menant une lutte acharnée contre les oppresseurs français, montrèrent le chemin de l’affranchissement aux peuples assujettis du continent et changèrent le cours de l’Histoire.

Quelle fut la trajectoire du héros national haïtien ? Comment a-t-il réussi à renverser le système esclavagiste, conquérant ainsi la liberté de son peuple ? Comment est-il devenu le premier organisateur de la nation ?

            Toussaint Louverture, révolté dès son plus jeune âge par l’esclavage qu’il subira dans sa propre chair, mènera la révolte des écrasés et combattra la violence coloniale de l’Empire français. Le Premier des Noirs rejoindra ensuite la Révolution émancipatrice menée par Maximilien Robespierre, réunifiera l’île en chassant les Espagnols et les Anglais et organisera la nation en la dotant d’une ambitieuse Constitution. Trahi par Napoléon Bonaparte, qui refusera obstinément d’accepter la destinée de la première nation d’Amérique latine à conquérir son indépendance, Toussaint Louverture finira ses jours dans un cachot du Jura, loin de la terre qu’il a libérée, léguant au Nouveau-Monde l’exemple de la dignité conquise par la lutte. En effet, la Révolution haïtienne, mère de toutes les Révolutions d’Amérique latine, ouvrira la voie à l’émancipation des peuples du continent de la tutelle coloniale européenne.

 

  1. Toussaint avant la Révolution haïtienne

 

            François-Dominique Toussaint naquit esclave le 20 mai 1743 au sein de la plantation Bréda sous le règne de Louis XV, à Haut-du-Cap, dans le nord de l’île de Saint-Domingue, au sein d’une famille de cinq enfants dont les ancêtres furent arrachés à la terre africaine du Bénin. L’île était alors la plus riche colonie de la France, grâce à la production sucrière qui était la culture phare de l’époque, l’or blanc du XVIIIe siècle. Tout comme ses frères et sœurs, il était employé en tant que domestique et cocher par son maître Bayon de Libertat, alors intendant de la propriété appartenant au Comte de Noé, ce qui lui évitait l’exploitation, rythmée à coups de fouet, qui sévissait dans les champs de canne à sucre. Il observait néanmoins avec indignation et impuissance le sort des siens, éreintés par le poids de la servitude. Ils tombaient les uns après les autres d’épuisement, subissaient la cruauté des maîtres ou étaient emportés par les maladies. L’espérance de vie d’un esclave était alors de 37 ans. Ceux qui essayaient d’échapper à leur sort étaient pourchassés et châtiés de manière impitoyable. En effet, ils étaient mutilés d’un bras lors de la première tentative de fuite, d’une jambe la deuxième fois et étaient assassinés lors de leur troisième capture. Les colons semaient ainsi la terreur parmi les populations noires[2].

            En 1776, Toussaint Bréda, ainsi se nommait-t-il, obtint son affranchissement et échappa à l’esclavage qui frappait l’immense majorité des habitants noirs. Jouissant d’une relative liberté, il se dédia à l’agriculture et prit la tête d’une petite propriété entretenue par 13 esclaves, dont l’un d’eux – Jean-Jacques Dessalines – deviendrait son fidèle lieutenant et marquerait l’histoire d’Haïti[3].

Toussaint était également un homme doté d’une intelligence remarquable, d’une culture riche et variée, qui s’était nourri des idées des grands penseurs des Lumières. En 1789, lorsque qu’éclata la Révolution française menée par la bourgeoisie d’affaires qui tenait entre ses mains le pouvoir économique et qui aspirait à obtenir le pouvoir politique, l’île, composée de 30 000 blancs et de 40 000 mulâtres, jouissait d’une prospérité notable grâce à l’exploitation de quelque 550 000 esclaves. Quatre catégories composaient alors la colonie de Saint-Domingue : les grands colons qui possédaient la majeure partie des richesses issues de l’asservissement du peuple noir, les petits propriétaires et ouvriers dénommés les « petits-blancs », les mulâtres qui étaient des hommes libres mais exploités par les possédants et les esclaves noirs dont le sort était de vivre une existence de misère. Le message émancipateur de la Révolution française porté par la voix de Maximilien Robespierre, guide moral et politique du processus de transformation sociale, irrigua les consciences de tous habitants des colonies. Les exploités remirent alors en cause les privilèges établis et dénoncèrent les hiérarchies sociales, revendiquant leur droit à la liberté et à l’égalité[4].

 

  1. La révolte des esclaves de 1791 et l’émergence de Toussaint Louverture

 

            Le 14 août 1791, sous l’égide de Dutty Boukman, George Biassou et de Jean-François Papillon, les esclaves du Nord, révoltés par leur condition et poussés par l’élan révolutionnaire venu de métropole, entrèrent en insurrection contre l’oppression coloniale lors de la cérémonie de Bois Caïman, acte fondateur de la Révolution haïtienne. Toussaint, alors âgé de 48 ans, s’engagea aux côtés des insurgés en tant que médecin, grâce à ses connaissances homéopathiques. Son intelligence, son autorité naturelle et sa bravoure au combat lui permirent de devenir rapidement le premier lieutenant de Biassou et d’obtenir le grade de colonel[5].

            Son nouveau rang l’amena ainsi à fréquenter les royalistes opposés au processus révolutionnaire en France et des officiers fidèles à Louis XVI. Clairvoyant, il tira rapidement profit de ces contacts en apprenant d’eux les principes de l’art de la guerre, ce qui lui permit de former des soldats capables de rivaliser avec les meilleures troupes coloniales. Sa vaillance sur le champ de bataille et sa capacité à ouvrir des brèches dans les lignes ennemies lui valurent de surnom de « L’ouverture[6] ».

            En 1793, l’Espagne, qui occupait l’autre moitié de l’île (future République dominicaine), entra en guerre contre la France, suite à l’exécution de Louis XVI, membre –tout comme le souverain espagnol Charles IV –de la dynastie des Bourbons. Madrid soutint alors les insurgés haïtiens et leur proposa de rejoindre ses rangs et de mener la lutte contre la métropole coloniale. Toussaint Louverture et ses hommes acceptèrent l’offre pour des raisons tactiques et tissèrent une alliance de circonstance contre un ennemi commun. En effet, l’esclavage sévissait également du côté espagnol et ne serait aboli qu’en 1844, lors de la conquête de l’indépendance de la République dominicaine. Le 29 août 1793, il lança un appel au peuple et proposa à ses compagnons une destinée nouvelle : « Je veux que la liberté et l’égalité règnent à Saint-Domingue. Je travaille à les faire exister. Unissez-vous, frères, et combattez avec moi pour la même cause. Déracinez avec moi l’arbre de l’esclavage[7] ».

 

  1. Au service de la Révolution française

 

            Le 4 février 1794, face à l’insurrection de Saint-Domingue, la République française décida d’abolir l’esclavage, convaincue de la nécessité morale, historique et politique d’un tel acte. Maximilien Robespierre, membre de la société des « Amis des Noirs » aux Jacobins, avait milité dès 1791 contre l’asservissement colonial des peuples de couleur. Dans un discours à l’Assemblée constituante du 13 mai 1791, l’Incorruptible avait dénoncé la traite négrière :

 

Dès le moment où dans un de vos décrets, vous aurez prononcé le mot ‘esclaves’, vous aurez prononcé et votre propre déshonneur et le renversement de votre Constitution.

[…] Si je pouvais soupçonner que, parmi les adversaires des hommes de couleur, il se trouvât quelque ennemi secret de la liberté et de la Constitution, je croirais que l’on a cherché à se ménager un moyen d’attaquer toujours avec succès vos décrets pour affaiblir vos principes, afin qu’on puisse vous dire un jour, quand il s’agira de l’intérêt direct de la métropole : vous nous alléguez sans cesse la Déclaration des droits de l’homme, les principes de la liberté, et vous y avez si peu cru vous mêmes que vous avez décrété constitutionnellement l’esclavage. L’intérêt suprême de la nation et des colonies est que vous demeuriez libres et que vous ne renversiez pas de vos propres mains les bases de la liberté. Périssent les colonies, s’il doit vous en coûter votre bonheur, votre gloire, votre liberté. Je le répète : périssent les colonies, [même si] les colons veulent, par des menaces, nous forcer à décréter ce qui convient le plus à leurs intérêts. Je déclare au nom de l’Assemblée, au nom de ceux des membres de cette Assemblée qui ne veulent pas renverser la Constitution, au nom de la nation entière qui veut être libre, que nous ne sacrifierons aux députés des colonies, ni la nation, ni les colonies, ni l’humanité entière[8].

 

            Lorsque la France décréta officiellement l’abolition de l’esclavage, elle fit citoyens français près d’un million d’esclaves dans toutes les colonies. Le gouverneur général Etienne Lavaux, en charge de l’île, entra alors en contact avec Toussaint Louverture afin de le convaincre de rejoindre les rangs de la Révolution française. Quelques mois plus tôt, Félicité-Léger Sonthonax, commissaire civil de la République, avait décidé de décréter unilatéralement l’abolition de l’esclavage dans la province Nord de Saint-Domingue afin de mettre un terme à la révolte des insurgés. Ainsi, en mai 1794, le leader haïtien, qui s’était déjà affranchi de l’autorité de Biassou, décida d’abandonner l’armée espagnole et de s’allier aux Français, convaincu que la liberté du peuple noir se trouvait désormais du côté de la République[9].

            Leader aguerri ayant une parfaite connaissance du terrain, combattant respecté par ses hommes et redouté par ses adversaires, à la tête d’une armée disciplinée de 4000 hommes, Toussaint Louverture était un allié de choix. Le général Lavaux, qui devait faire face aux colons réfractaires, aux royalistes séditieux, aux soldats espagnols et anglais, était conscient de l’apport du leader noir à la cause républicaine. Il décida alors de le nommer général de brigade et de rétablir la paix dans le Nord. Grâce au dévouement de ses hommes, payant lui-même le prix du sang avec pas moins de dix-sept blessures de guerre, Toussaint Louverture reprit le contrôle de la région, neutralisant les Anglais, mettant en déroute les bandes insurgées de ses anciens alliés et obligeant les Espagnols à quitter le territoire français. Un an plus tard, en 1795, l’Espagne, vaincue, capitula et signa un traité de paix avec la France, renonçant à sa souveraineté sur Saint-Domingue[10].

            L’ascension de Toussaint Louverture fut fulgurante. En 1796, il devint lieutenant gouverneur de Saint-Domingue et général en chef de l’armée en 1797. En 1798, acculés par les forces du général en chef, les Anglais finirent par abandonner leurs derniers bastions et signèrent un accord d’évacuation général en échange d’un partenariat commercial. Le Conseil des Cinq-cents, l’une des deux assemblées législatives du Directoire de 1795 à 1799, équivalent à l’Assemblée nationale d’aujourd’hui, décida alors de le nommer « Bienfaiteur de Saint-Domingue », grâce au soutien du gouverneur Lavaux, élu député et qui s’était lié d’amitié avec Toussaint Louverture. Le chef noir devint ainsi le leader emblématique et incontesté du peuple de l’île et notamment des exploités qui voyaient en lui l’espoir d’un affranchissement définitif et le symbole de leur aspiration à une vie décente[11].

 

  1. La guerre Nord/Sud

 

            Face à la popularité de Toussaint Louverture et inquiet de son influence, le gouvernement français – le Directoire – décida en avril 1798 d’envoyer le général Hédouville observer la situation à Saint-Domingue. Le Nord était alors contrôlé par Toussaint Louverture et était composé majoritairement d’une population noire. Le Sud, principalement métis, se trouvait sous le contrôle du général André Rigaux, issu lui-même d’une puissante famille mulâtre[12].

            Pour contenir l’influence des deux leaders, le représentant du Directoire manigança un plan afin de créer un conflit entre eux. Il demanda alors à Toussaint Louverture de procéder à l’arrestation de Rigaux, accusé d’être responsable de sérieux troubles dans le Sud de l’île. Sagace, le Bienfaiteur de Saint-Domingue comprit rapidement le stratagème de la division du Directoire et ne tomba pas dans le piège. Il exprima alors son refus au général, lui rappelant le concours décisif de Rigaux dans la défense de la République et dans la lutte contre les Anglais[13].

            Toussaint Louverture se rapprocha de Rigaux pour lui faire part de la conspiration échafaudée par le gouvernement français à leur égard. Il lui proposa alors de mettre de côté différends et de tisser une alliance contre Hédouville au nom de l’intérêt du peuple de Saint-Domingue. Le salut de l’île passait par l’union des forces en présence. Mais, refusant de saisir la main tendue par le leader du Nord, Rigaud décida au contraire de s’allier à Hédouville pour éliminer Toussaint Louverture[14].

En homme prudent et avisé, Toussaint Louverture découvrit la déloyauté du chef sudiste. Il conclut que le conflit était inévitable. Le leader de l’île était conscient que le déclenchement des hostilités n’était qu’une question de temps. A la fin de l’année 1798, il prit la décision d’expulser le conspirateur Hédouville qui n’avait eu de cesse de conspirer dans le pays. Ce dernier, comme ultime acte de sédition, incita Rigaux à entrer en rébellion contre le pouvoir militaire central de Saint-Domingue dirigé par Toussaint Louverture : « Je vous dégage de l’obéissance au général de l’armée de Saint-Domingue. Vous commanderez en chef toute la partie du Sud[15] ».

            Se sentant investi du soutien du Directoire, Rigaud lança une offensive dans le but d’éliminer son adversaire et d’asseoir sa domination sur l’île. Le 9 juin 1799, il s’empara du Petit Goâve, initiant une guerre fratricide et sanglante. Une grande partie des officiers mulâtres de l’armée de Toussaint Louverture désertèrent les rangs pour rejoindre Rigaud. En fin stratège, Toussaint Louverture répliqua en prenant le contrôle de Jacmel, point stratégique du Sud, en janvier 1800, suite à un siège de plusieurs mois. Acculés de toutes parts par les forces louverturistes, Rigaud et son cercle intime furent contraints d’abandonner la lutte et de se réfugier en France[16].

 

 

Notes:

[1] Max Gallo, Les Romains : Spartacus, la révolte des esclaves, Paris, Fayard, 2006.

[2] Jean-Louis Donnadieu & Philippe Girard, « Nouveaux documents sur la vie de Toussaint Louverture », Bulletin de la Société d’Histoire de la Guadeloupe, numéro 166-167, septembre 2013, décembre-janvier-avril 2014, p. 118.

[3] Jacques de Cauna, « Dessalines, esclave de Toussaint ? », Outre-Mers : Revue d’Histoire, juin 2012, 319-322. https://www.persee.fr/doc/outre_1631-0438_2012_num_99_374_4936 (site consulté le 11 mars 2019).

[4] Revue de la Révolution française, « Plan pour la conquête de Saint-Domingue (1806) », , Volume 8, 1886, p. 91.

[5] Victor Schoelcher, Conférence sur Toussaint Louverture, général en chef de l’armée de Saint-Domingue, Pointe-à-Pitre, Editions Panorama, 1966, p. 9.

[6] Saint-Rémy, Vie de Toussaint Louverture, Paris, Hoquet, 1850, p. 112.

[7] Jean Fouchard, Les marrons de la liberté, Paris, Editions de l’Ecole, 1972, p. 551.

[8] Maximilien Robespierre, Discours contre l’esclavage, 13 mai 1791.

[9] Marcel Dorigny (dir.), Léger-Félicité Sonthonax. La première abolition de l’esclavage. La Révolution française et la Révolution de Saint-Domingue, Paris, Société française d’histoire d’Outre-Mer et Association pour l’étude de la colonisation européenne, 2005 (1ère édition, 1997).

[10] Toussaint Louverture, Mémoires du Général Toussaint Louverture, Paris, Pagnerre, 1853, p. 93-94.

[11] Gragnon-Lacoste, Toussaint Louverture, Général en chef de l’armée de Saint-Domingue, surnommé le Premier des Noirs, Paris, Durand & Pedone-Lauriel, Bordeaux, Feret et Fils, 1877, p. 176.

[12] Alain Yacou (dir.), Saint-Domingue espagnol et la révolution nègre d’Haïti, Paris, Editions Karthala, 2007, p. 239.

[13] Ibid., p. 239-41.

[14] Thomas Madiou fils, Histoire d’Haïti, Pot-au-Prince, Imprimerie Courtois, 1847, Tome 1, p. 252.

[15] Victor Schoelcher, Colonies étrangères et Haït. Résultats de l’émancipation anglaise, Paris, Pagnerre Editeur, 1843, Tome Second, p. 123.

[16] Thomas Madiou fils, Histoire d’Haïti, Tome 1, op. cit., p. 252.

 

 

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.

Son dernier ouvrage s’intitule Fidel Castro, héros des déshérités, Paris, Editions Estrella, 2016. Préface d’Ignacio Ramonet.

Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr

Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel

 

Source : https://www.humanite.fr/toussaint-louverture-la-dignite-revoltee-673071

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