Mondanités reportées pour Macron

Au lendemain de la neuvième journée de mobilisation nationale et intersyndicale contre la réforme des retraites, le gouvernement français cherche à « passer à autre chose ». Revenons sur la mobilisation d’hier et l’évolution du mouvement social. Malgré le désir d’Emmanuel Macron d’enterrer le mouvement social et de stopper les différents ralliements à ce mouvement, les mobilisations continuent et prennent des formes nouvelles.

Alors qu’une visite du roi Charles III était prévue ce week-end, le journal de RFI de ce vendredi 24 mars parle de « report consenti entre les deux partis ». Le gouvernement refuse de voir la réalité en face et préfère nous informer sur les préférences culinaires du monarque britannique: « Amateur de bons vins, de bonnes charcuteries, le roi est très peiné d’annuler sa visite mais une nouvelle date sera bientôt communiquée».

Le direct de radio France nous confie même que l’annulation de la visite du roi en France qui est par ailleurs confirmée en Allemagne a choqué à Bruxelles où au même moment le Conseil avait validé l’envoi d’armes en Ukraine.  Ce report est-il une sage décision de la part du Président? Plutôt une victoire de la mobilisation sociale qui comptait d’ailleurs manifester à Versailles ou devant l’Arc de Triomphe souligne Manuel Bompard, député France Insoumise.

Du symbole de la royauté

En direct de Bruxelles, Julie Marie Lecomte reprend les mots d’Emmanuel Macron et parle « de bon sens » pour continuer les réformes et le « fonctionnement démocratique habituel ». Ce dernier, dont le bilan sur l’écologie est décrié préfère parler de la sécheresse et incite la pays à « avancer ».


Les blackblocs, l’extrême gauche, voilà la nouvelle cible des grands médias! Les centaines de milliers de personnes, les sondages qui montrent un soutien des blocages, rien de tout cela n’est mis en avant.


Depuis l’utilisation de l’article contesté de la constitution 49-3, le mouvement social a évolué. Au delà des journées de grèves annoncées par les syndicats, de nombreuse actions de blocage – de routes, de raffineries, de récoltes des poubelles – ont lieu quotidiennement dans toute la France. De plus en plus de lycées et des universités sont bloqués. À Paris, tous les soirs de la semaine ont été marqués par des rassemblements spontanés réprimés violemment par la police.