Léon Blum haïssait-il La Finance ? (1/2)
- 17 Mai 2017
Léon Blum, icône de la SFIO puis de son successeur, le parti socialiste, fait l’objet d’une campagne de promotion récurrente, rafraîchie dans les phases où le parti socialiste se trouve « aux affaires » de l’État.
Après des décennies ou des années d’application par la droite d’une politique féroce pour les revenus (directs et indirects) non monopolistes, salaires en tête, la « gauche de gouvernement » a périodiquement connu depuis les années 1980, en conjoncture de crise systémique, le succès électoral en affichant un programme de « changement » ou de « réformes » sociales. P
rogramme, il est vrai, de plus en plus ambigu, même avant les scrutins, vu la permanence désormais affichée de l’impératif catégorique « européen » de baisse du « déficit ». Le parti socialiste bafoue le « changement » promis, avec une brutalité particulière lors des deux expériences entamées en 1997 et en 2012. Les vives déceptions suscitées chez les électeurs par ces volte-face relancent l’imagerie du « Front populaire » d’un Blum modèle.
Source: Étincelles , n°34, juin 2016, p. 52-60