Le site “Rapports de force” entame une action en justice contre la censure de Facebook

Le site Rapports de Force, spécialisé dans l’actualité des mouvements sociaux, s’est vu totalement censuré de Facebook pour des raisons difficilement compréhensibles. Ce nouveau cas illustre le boycott déjà dénoncé des sites d’info alternative sur le réseau social. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la multinationale US est devenue un outil indispensable pour permettre à bon nombre de ces sites de toucher une plus large audience, tant Facebook est entré dans le quotidien de la majeure partie de la population. Mais le réseau social peut-il faire la loi et décider seul comment ses milliards d’utilisateurs sont informés? (IGA)


Communiqué de presse de Rapports de force

Depuis le 15 octobre, notre site internet Rapports de force – l’info pour les mouvements sociaux a totalement disparu de Facebook. Tous ses articles, publiés depuis sa création en 2017, ont été supprimés de la plateforme. Des centaines de milliers de posts et de partages effacés. Depuis cette date, impossible pour quiconque, nous inclus, de publier quelque article que ce soit contenant une de nos URL. Toute tentative faisant apparaître un message selon lequel nous contreviendrions aux standards de la communauté du réseau social. À ce jour, Facebook n’a pas donné suite à nos demandes d’explications malgré les multiples interpellations.

Quand le site internet d’un média est classé indésirable par le plus gros réseau social du monde, nous pouvons parler de censure. Quand le travail de journalistes y devient persona non grata, nous pouvons dire qu’un pas a été franchi contre la liberté de la presse et le droit d’informer. Quand Facebook ne nous répond pas, nous pouvons parler d’un mépris pour la liberté d’expression.

Ce sont les raisons qui nous ont conduits, ce jour, à mettre en demeure Facebook, par l’intermédiaire de notre avocat, de cesser cette censure et de rétablir les contenus supprimés dans un délai de 8 jours calendaires. À défaut, nous nous verrions contraints de saisir les juridictions compétentes.

En effet, la décision de Facebook porte gravement atteinte à notre travail comme à notre média, qui a enregistré plus d’un million de visites au cours des 12 derniers mois. En termes de visibilité, bien évidemment, mais aussi en attaquant la crédibilité de notre travail de journaliste, laissant imaginer que ses contenus ne seraient pas fiables. Le préjudice pour nous est immense.

 

Source: Rapports de Force

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