Le Journal de l’Afrique n°33 : la mondialisation du terrorisme

L’heure est grave. De Kolofata au Cameroun à Maiduguri au Nigeria, en passant par Gao au Mali, Syrte en Libye, etc., les terroristes ne cessent de dicter leur funeste loi sur le continent. Dans son édition 2015, le Global Terrorism Index, un classement des nations les plus exposées au terrorisme indiquait déjà que les 30 pays les plus à risque face à la menace terroriste sont africains ou asiatiques.

Aujourd’hui, force est de reconnaître qu’aucun point du globe terrestre ne peut se dire totalement à l’abri des assauts des terroristes. La preuve, les villes forteresses comme Paris, Londres, Manchester, entre autres, ont déjà été la cible des djihadistes qui y ont fait de nombreuses victimes innocentes. Et lorsqu’on y ajoute les attentats perpétrés aux USA, en Irak ou en Inde, il y a lieu de parler d’une mondialisation du terrorisme.

Face à la gravité de la menace, nous devons être plus vigilants. En découvrant l’identité, la filiation et le parcours de Salmane Abédi le tueur de Manchester, l’on comprend la nécessité pour les peuples de se liguer contre les guerres impérialistes de leurs dirigeants quel que soit le théâtre des opérations. Car, comme on l’a vu en Irak, en Syrie ou en Libye, le terrorisme se nourrit du désordre. Pour mettre la main aux puits de pétrole en Libye, certains pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), la France en tête, ont assassiné Mouammar Kadhafi sous de fallacieux prétextes. Aujourd’hui, la Libye est devenue un grand centre international de recrutement, de formation, d’expérimentation et de recyclage des terroristes.

En vue de préserver les intérêts des hommes d‘affaires français en Côte d’Ivoire, la même France avait engagé une guerre sans merci contre le président d’alors, Laurent Gbagbo. Pour susciter l’indignation de l’opinion internationale et obtenir l’adhésion au projet de limogeage de Laurent Gbagbo et surtout son remplacement par un pro-français Alassane Ouattara, des campagnes de manipulation ont été lancées.

Aujourd’hui, à La Haye, les accusations fondent comme neige au soleil. Au fil des audiences, les signes d’un probable acquittement du prisonnier encombrant de la Cour pénale internationale se précisent.
En attendant, les langues se délient. Dans un livre fort documenté avec pour titre Abobo, la guerre, Leslie Varenne donne un tout autre récit sur la marche des femmes d’Abobo. Selon la journaliste, ce sont les rebelles pro-Ouattara qui avaient tiré sur les femmes à Abobo pour discréditer les militaires loyalistes.

Cette édition du Journal de l’Afrique interroge la Tunisie après Ben Ali et dresse le portrait d’un universitaire qui réhabilité la littérature africaine : Ambroise Kom.

 

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Source: Investig’Action

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