Le Journal de l’Afrique : Bolloré l’africain
- 25 Juin 2018
Vu de Paris, Bolloré est un modèle de réussite économique. L’un des rares groupes tricolores qui, malgré la crise, ne cesse de conquérir des parts de marché à travers le monde. Même en Afrique où l’arrivée des pays émergents conduits par la Chine ont obligé plusieurs multinationales à plier bagages, le groupe de Vincent Bolloré continue de remporter les appels d’offres. En trois décennies de présence africaine, il a franchi les limites du pré-carrée français, constitué des anciennes colonies de la France pour s’implanter dans les pays anglophones. Une performance qui permet à M. Bolloré de faire régulièrement la une des grands journaux économiques.
Seulement, depuis quelques mois, le milliardaire breton défraie la chronique des faits-divers. Le 24 avril 2018, il a par exemple été placé en garde à vue à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales de Nanterre avant d’être mis en examen pour « corruption d’agent public étranger », « complicité d’abus de confiance » et « faux et usage de faux ».
En attendant la suite de la procédure, force est de constater que les déboires judiciaires de l’homme d’affaires français le plus connu en Afrique délient les langues sur le continent. D’Abidjan à Yaoundé, en passant par Cotonou, les révélations sur les méthodes peu orthodoxes des dirigeants de Bolloré se multiplient. Que fait vraiment Bolloré en Afrique ? C’est la question à laquelle cette édition du Journal de l’Afrique tente de répondre.