Iran : la dernière étape

Nous publions ce témoignage rédigé par un jeune Iranien ayant vécu en Tunisie. Tout en expliquant comment fonctionne le « système iranien », il analyse de façon nuancée les récentes manifestations qui se sont déroulées dans son pays. Son point de vue diffère de la version des médias européens et US. Qu’on partage ou non sa vision, le témoignage d’Hamed Ghashghavi permet de confronter les analyses de ces manifestations


Il y a deux semaines, la première manifestation a eu lieu à Mashhad et la principale raison était le mécontentement populaire contre des institutions de crédit et des banques qui ont pris leur argent en otage pendant plusieurs mois. Quelques mois auparavant, j’ai moi-même vu des gens manifester pacifiquement devant le parlement et la banque centrale iraniens. En réalité, les banques en Iran ont des pouvoirs effectifs (quelquefois plus que les banques occidentales), et les intérêts sont entre 15 et 25%, investis dans des projets de construction et d’autres domaines dans lesquels, normalement, elles ne devraient pas.

Nous ne pouvons pas nier que les citoyens – y compris moi-même -, sont confrontés à des problèmes financiers en raison de la situation du pays. Surtout après que le gouvernement du président Rouhani ait investi la majeure partie de son temps et de son énergie dans le plan global d’action conjoint (JCPOA). Bien que Rouhani ait promis que la crise économique et financière de l’Iran serait résolue après cet accord, la crise est encore en train de s’aggraver.

Évidemment, les embargos américains et européens ont en partie influencé cette crise économique mais l’inefficacité de l’administration de Rouhani en était à l’origine. Depuis des années, le Leader suprême a parlé de l’économie résistive (économie de résistance) et de l’importance de l’économie interne (celle basée sur la production nationale et l’emploi). Par contre, de nombreux fonctionnaires (particulièrement ceux du gouvernement Rouhani) croient que la solution unique est d’être en contact avec les économies européennes et américaines. Ainsi, après que le Leader ait publié les principes de cette économie de résistance, les autorités ont commencé à utiliser cette expression dans leurs entretiens et discours ce qui a amené le guide suprême à baptiser l’année en cours (dans le calendrier persan) « Économie de résistance : production et emploi ».

Depuis cet accord, de nombreuses entreprises européennes telles que Peugeot, Citroën, Total et bien d’autres se sont rendues à Téhéran et ont signé de multiples contrats avec des partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux. Pratiquement, et comme l’a affirmé le Guide suprême, ces contrats ont été signés mais rien n’a changé sur le terrain. En plus, les gens ont réalisé que les promesses de Rouhani n’ont pas été tenues. Même si cet accord présentait des avantages économiques, les bénéfices étaient pour les grandes entreprises et non pour la classe moyenne.

Comme ces jours-ci j’entends même certains amis dire que les Etats européens voudraient rester engagés dans JCPOA, j’aimerais ajouter ce point concernant l’attitude européenne sur cette question.

Francesco Condemi, le réalisateur de documentaires français, a affirmé dans son film intitulé « L’affaire Peugeot » (2013) que le lobby sioniste en France avait mis beaucoup de pression sur la compagnie Peugeot pour rompre ses relations avec Iran Khodro (IKCO, une multinationale iranienne de construction automobile basée à Téhéran).

Cela souligne le fait que les Européens ne se sont engagés dans aucun accord avec les Iraniens, de quelle que sorte que ce soit. Et, une fois leurs intérêts menacés, ils sont les premiers à se retourner contre vous.

Sur la base de ce documentaire et des statistiques, mais aussi selon les analystes de France TV, l’Iran était le plus grand marché du monde (après la France elle-même) pour les produits de cette société. En Europe, les voitures françaises sont au troisième rang après les voitures allemandes et italiennes, qui sont de meilleure qualité.

En Iran, les manifestations pacifiques sont un droit garanti par la constitution. Au début, aucune des premières manifestations n’a été violente. Jusqu’à ce que des agents ennemis infiltrés exhortent les citoyens à brûler des drapeaux nationaux et des portraits de martyrs, attaquant des bâtiments militaires et endommageant des lieux publics en les incendiant, ce qui a dévié les manifestants de leur motivation initiale.

AVEC UNE PARTICIPATION DE 73,03% LORS DE LA RÉCENTE ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE, LA POPULATION IRANIENNE A MONTRÉ QU’ELLE SOUTIENT LA RÉVOLUTION ISLAMIQUE ET RECONNAIT QUE LA PRINCIPALE RAISON DE LA STABILITÉ ET DE LA SÉCURITÉ DE L’IRAN DANS UNE TELLE RÉGION EST LA SAGESSE DU LEADER SUPRÊME.

Dans un discours public du 15 février 2017, le Guide suprême, Sayed Ali Khamenei, a déclaré :

« Je dis cela aux officiels du pays, si les gens participent à la manifestation du 22 Bahman (date du calendrier persan correspondant à l’anniversaire de la Révolution islamique, le 11 février 1979), cela ne veut pas dire qu’ils sont satisfaits de ce que nous avons fait. Les gens sont exigeants, ils sont exigeants en raison de nombreux problèmes qui se produisent dans le pays, les gens n’aiment pas la discrimination, partout où ils voient une certaine discrimination, ils se sentent mal et en souffrent, la même chose quand ils voient l’hypothyroïdie, la même chose lorsqu’ils voient que les autorités sont indifférentes à leurs problèmes, quand ils voient que les choses n’avancent pas, ils demandent des comptes. Le 22 Bahman doit être comptabilisé séparément, la résistance du peuple contre un ennemi embusqué pour avaler l’Iran est une chose qui a été illustrée le 22 Bahman, et leurs attentes de la part des officiels, c’est une autre chose ! »

Le Guide suprême a ajouté : « Les revendications de la population ne peuvent être ignorées : la récession, le chômage et l’inflation sont des problèmes importants. »

Il a également déclaré : « Un responsable européen a dit à l’un de nos fonctionnaires que si ce n’était pas le JCPOA (le plan global d’action conjoint), une guerre contre l’Iran serait certaine. Ceci est juste un mensonge ! Pourquoi parlent-ils de guerre ? Parce qu’ils veulent engager les esprits dans la guerre ; cependant, la vraie guerre est une guerre économique, des sanctions et la ruine des niveaux d’activité de l’emploi et des industries de la technologie dans notre pays. Ils attirent notre attention sur une guerre militaire afin de nous faire oublier ces autres guerres. Une vraie guerre est une guerre culturelle ».

 

Soros, BHL et consorts…

Le droit des gens à manifester pacifiquement est, sans aucun doute, un droit fondamental, mais nous devons faire attention aux infiltrations étrangères. Nous ne pouvons pas oublier ce qui s’est passé – et ce qui se passe encore – en Ukraine, en Géorgie et dans d’autres pays de l’Europe de l’Est. Sans compter la manipulation des médias sur la Libye et la Syrie par des gens comme l’auto-proclamé philosophe français, Bernard-Henri Lévy (BHL) et George Soros. Diverses manifestations fabriquées ont été filmées dans un théâtre au Qatar et on a prétendu qu’elles avaient eu lieu en Libye, en Syrie et même en Ukraine.

Au cours des récents événements en Iran, les médias occidentaux « mainstream » ont utilisé les mêmes vidéos pour différentes villes iraniennes. BBC Persian, VOA Persian et Manoto essayaient de provoquer le chaos par tous les moyens possibles. Il est intéressant de mentionner que près de 200 chaînes de télévision en langue persane ont été fondées en Iran après les élections présidentielles de 2009. Ces chaînes incitent les gens à rejeter leur gouvernement en les appelant à manifester et à descendre dans la rue. En outre, ils endoctrinent l’esprit des Iraniens à travers de multiples séries et films qui attaquent leur style de vie, leurs valeurs et leurs conventions idéologiques et culturelles.

Toutes ces chaînes internationales sont soutenues et financées par les puissances occidentales, principalement l’intelligentsia britannique et américaine. En outre, des ONG comme la Brookings Institution’s Centre for Middle East Policy (Saban Center), l’International Republican Institute (IRI), le Freedom House, l’United States Agency for International Development (USAID), l’Albert Einstein Institution, le Council on Foreign Relations (CFR), l’American Enterprise Institute (AEI) et bien d’autres n’épargnent aucun effort pour interférer dans les affaires iraniennes.

DONALD J. TRUMP ET LES AUTRES, AU NOM DES DROITS DE L’HOMME, TRAVAILLENT D’ARRACHE-PIED POUR CRÉER LE CHAOS EN IRAN. EN MÊME TEMPS, ILS IGNORENT LEURS CRIMES À TRAVERS LE MONDE, TUANT, MASSACRANT, TORTURANT, COMMETTANT DES GENOCIDES, VIOLANT, ET VOLANT LA RICHESSE ET LES RESSOURCES DES NATIONS PAUVRES.

D’un côté, les Iraniens, la population et les élites, condamnent la violence et sont contre les autorités corrompues qui doivent payer le prix. Le peuple doit voir le résultat ainsi que l’a déclaré le Leader : « À mes yeux, les autorités qui ont trahi la confiance de la nation doivent être exécutées ». Néanmoins, de nombreux responsables, y compris le major-général Mohsen Rezaee, estiment que nous devrions distinguer les individus antigouvernementaux infiltrés des citoyens pacifiques. Les personnes pacifiques demandent une meilleure situation économique, ce qui est un droit légitime et fondamental.

Le chaos comme arme ultime pour le Regime Change

Il n’y a aucun doute sur le fait que l’Iran, la Russie, la Syrie, l’Irak et le Hezbollah ont mis en échec la prétendue « War on Terror » (Guerre à la terreur) et leur projet pour le Moyen-Orient qui a débuté après le 11 septembre. Tous les groupes extrémistes wahhabites sectaires ont échoué à réaliser le « rêve américain ». Ainsi, créer le chaos en Iran est leur dernière étape, mais, heureusement, le peuple iranien est assez sage pour faire face à ces conspirations.

Il est important que des manifestations pro-gouvernementales soient occasionnellement organisées dans des États démocratiques tels que l’Iran. Les gens sont descendus dans les rues, malgré le froid extrême et la neige, pour dénoncer les violentes activités antigouvernementales. Cependant, les médias occidentaux et saoudiens ne couvrent pas ces manifestations pro-Leader et pro-république islamique, car eux-mêmes n’ont pas une telle popularité. L’un des slogans de la population condamnant les agents étrangers infiltrés dans les protestations initiales était remarquable : « NOUS LE PEUPLE PRENONS SOIN D’ARRÊTER LA MANIFESTATION ANTI-RÉVOLUTIONNAIRE ET VOUS, LE RESPONSABLE, PRENEZ SOIN DES PROBLÈMES ÉCONOMIQUES ».

Voici quelques exemples au cours des derniers jours :

Anniversaire du rassemblement pro-gouvernemental en Iran le 30 décembre 2009, quelques photos du rassemblement de 2009

29 décembre : Tabriz

30 décembre : Téhéran 1A travers le pays 1QomTéhéran 2À travers le pays 2

Rassemblements pro-gouvernementaux après les événements récents : Zanjan (1er janvier), À travers le pays 1 (2 janvier), À travers le pays 2 (2 janvier), Les gens appréciant les forces de police à Azadshahr de Mashhad, (2 janvier), À travers le pays 3 (3 janvier), Téhéran après la prière du vendredi dernier (5 janvier), la prière du vendredi passé à Tehran (5 janvier), À travers le pays 4 (4 janvier), À travers le pays 5 (4 janvier), À travers le pays 6 (7 janvier)

Les bases militaires américaines ont formé une enveloppe stratégique autour de l’Iran, et de nombreux groupes extrémistes terroristes, comme Al-Qaïda, ont été utilisés aux frontières occidentales et ISIS aux frontières orientales par l’intelligence américaine. Cependant, tout cela s’est soldé par un échec complet et ils ont plutôt renforcé l’Iran. Le guide suprême Sayed Ali Khamenei s’est moqué du président américain Donald Trump et a déclaré qu’il échouerait dans sa position intransigeante contre l’Iran, tout comme son prédécesseur « plus intelligent » Ronald Reagan, avant lui. « Reagan était plus puissant et plus intelligent que Trump. Il était un meilleur acteur en faisant des menaces. Il a également agi contre nous et a abattu notre avion » a souligné le Leader Khamenei.

Nous savions que l’an dernier, l’attaque de Téhéran par Daech avait été organisée et sponsorisée par le gouvernement saoudien, et cela même avant que Ben Salman ne dise « Nous allons faire la guerre en Iran ». Et, lorsque nous regardons les récents événements en Iran, la plupart des hashtags qui leurs sont reliés ont été twittés de l’Arabie Saoudite.

Ceci est une partie du système politico-religieux de l’Iran présenté par Le Monde Diplomatique

 

Nous savons tous que le pouvoir judiciaire en Iran est politiquement indépendant puisque de nombreux parents et proches d’officiels comme le fils de Hashemi Rafsandjani (Mehdi), le frère du président Rouhani (Hossein Feridon), le frère du vice-président Jahangiri (Mehdi) ainsi que l’adjoint d’Ahmadinejad (Mohammad Reza Rahimi) ont tous été reconnus coupables de corruption et sont actuellement emprisonnés. (…)

Dernier point surprenant : après la stupide décision de Trump de transférer l’ambassade américaine à Jérusalem et de reconnaître cette ville sainte comme capitale d’une fausse entité inhumaine et criminelle, le monde entier parlait de Palestine et, maintenant, après les récents événements iraniens, qui parle de ce sujet ?

Terminons en citant la réaction du Guide suprême iranien aux récents événements en date du 9 janvier.

Le chef de la révolution a exposé le modèle triangulaire, ou la pyramide de la hiérarchie, pour décrire qui était responsable du flux d’argent et de la réalisation des événements orchestrés récemment en Iran.

La hiérarchie de la pyramide / triangle est listée du haut (1) au bas (3) dans les propres mots de l’Ayatollah Khamenei.

  1. « Le complot a été manigancé par les Étasuniens et les sionistes. Ils complotent depuis plusieurs mois pour lancer des émeutes dans les petites villes et finalement se déplacer vers le centre. »
  2. « L’argent a été fourni par un gouvernement riche près du golfe Persique. Eh bien, ces complots sont coûteux. Les Américains ne veulent pas dépenser de l’argent tant que de tels complices sont déjà sur place. »
  3. « Le troisième côté du triangle est constitué par les hommes de main soumis aux Etats-Unis.»

« Les dirigeants des États-Unis, tout d’abord, savent qu’ils n’ont pas atteint leur objectif : ils pourraient essayer de le répéter, mais ils savent qu’ils ne pourront jamais l’atteindre. Deuxièmement, ils nous ont causé de nombreux dommages pendant ces jours et ils savent qu’il y aura une sorte de représailles. »

« Les énormes manifestations de millions d’Iraniens contre les récentes émeutes ne sont pas un événement ordinaire. Nulle part dans le monde, nous n’avons été témoins de tels phénomènes, et je suis bien informé à ce sujet. Ce grand et cohérent mouvement populaire contre la conspiration des ennemis, avec une telle organisation, une telle conscience et un tel enthousiasme, est unique dans le monde et dure depuis quarante ans. »

« Ce n’est pas simplement une question de nombre d’années. C’est le combat d’une nation contre une anti-nation ; le combat de l’Iran contre l’anti-Iran ; une lutte de l’Islam contre l’anti-Islam : cela a toujours existé et persistera. »

« Toutes les actions que les ennemis ont menées contre nous, au cours des quarante dernières années, sont des contre-attaques contre la révolution islamique. La révolution a déraciné la position politique des ennemis dans le pays ; maintenant ils (l’ennemi) utilisent des contre-attaques, fréquemment, et sont vaincus à chaque fois. L’ennemi agit et ne peut avancer à cause de la résistance : la forte barrière nationale et populaire. »

« Une fois de plus, la nation avec son plein pouvoir dit aux États-Unis, au Royaume-Uni et à leurs Londoniens : ils n’ont pas réussi à le faire cette fois-ci et n’atteindront jamais leurs objectifs ». »

« Différentes analyses ont été proposées pendant ces jours. Toutes ces analyses avaient un point commun : le point qui permet de distinguer les désirs justes et véridiques du peuple et les mouvements brutaux et destructeurs d’un autre groupe. Les deux doivent être distingués. »

« Qu’une personne soit privée d’un droit et s’y oppose, ou que des manifestants – des centaines de personnes – se rassemblent pour exprimer leurs préoccupations, c’est une chose ; et qu’un certain nombre de personnes de ce rassemblement abusent de ce motif – insulter le Coran, insulter l’islam, insulter le drapeau, brûler une mosquée, commettre un sabotage ou incendier le pays – est une autre chose. Les deux ne devraient pas être mélangés. »

« Les désirs, les appels ou les protestations du peuple ont toujours existé dans ce pays et persistent aujourd’hui. Eh bien, comme ces institutions financières problématiques, certains des instituts ont été problématiques et ont rendu certaines personnes très insatisfaites. »

« Ces appels doivent être traités et entendus. Ils doivent recevoir une réponse autant que possible. Nous tous – je ne dis pas « les autres doivent suivre » – je suis moi-même responsable ; nous tous devons suivre cette approche. »

« Je voudrais ajouter que ces événements avaient un pattern ou schéma triangulaire distinct. Les événements n’ont pas émergé du jour au lendemain, mais ont été soigneusement organisés. Mes observations sont basées sur des informations provenant de sources de renseignement : certaines sont rendues évidentes par leurs propres déclarations, d’autres ont été obtenues par des opérations de renseignement. »

« Ils ont été préparés il y a des mois. Les médias du MEK ont admis cela ; ils ont dit, récemment, qu’ils étaient en contact avec des Américains depuis quelques mois pour exécuter des ordres américains : organiser des émeutes, rencontrer telle ou telle personne, trouver des individus à l’intérieur du pays pour les aider à se déployer dans la population. Et que c’étaient eux qui avaient initié tout cela. »

« Ils ont commencé avec un slogan [afin d’attirer l’attention] pour dénoncer les prix élevés. Eh bien, c’est un slogan que tout le monde aime. Ils voulaient attirer certaines personnes avec ce message, puis entrer dans l’arène eux-mêmes pour poursuivre leurs buts diaboliques et attirer des disciples. Voici ce que les gens ont fait : d’abord, certaines personnes sont descendues dans les rues – mais pas un grand nombre -, cependant, dès qu’ils ont compris leurs réelles intentions, les gens se sont séparés d’eux. »

« D’une part, les émeutiers ont crié « Que ma vie soit sacrifiée pour l’intérêt de l’Iran » et, d’autre part, ils ont brûlé le drapeau de l’Iran ! Les imbéciles n’ont pas compris que ces deux actions ne peuvent tout simplement pas aller ensemble. En fait, nous espérons que vous (MEK) mourrez pour l’Iran !

« Mais quand avez-vous tenu tête aux ennemis de l’Iran ? Ceux qui se sont toujours dressés contre l’ennemi de l’Iran sont les gens pieux, croyants et révolutionnaires. Qui étaient les 300 000 martyrs de l’ère de la Défense sacrée ? Ce sont ces hommes croyants et révolutionnaires qui ont défendu leur pays. Quand vous êtes-vous (MEK) sacrifiés pour l’Iran, puisque vous criez « Que ma vie soit sacrifiée pour l’intérêt de l’Iran » ? »

« Eh bien, les États-Unis sont maintenant en colère, extrêmement furieux ; ils ne sont pas fâché uniquement contre moi, mais contre tout le monde et toutes les choses : en colère contre le peuple iranien, en colère contre le gouvernement, et en colère contre la Révolution iranienne parce qu’il a été vaincu par ce mouvement massif de représailles. »

« Maintenant, les responsables américains ont commencé à dire des sottises ; le président des États-Unis dit que le gouvernement iranien craint son propre peuple ! Non, le gouvernement iranien est né du peuple ; il est pour leur peuple et créé par le peuple iranien, et s’appuie sur eux. Pourquoi devrait-il craindre son propre peuple ? Si les gens n’étaient pas là, aucun gouvernement islamique n’existerait ! »

« Il [Trump] dit que le gouvernement iranien a peur de la puissance des États-Unis. Mais, si nous avons « peur » de vous, comment nous vous avons expulsé de l’Iran à la fin des années 1970 et de toute la région dans les années 2010 ? »

« Tout d’abord, les dirigeants des États-Unis savent qu’ils n’ont pas atteint leur but : ils pourraient réessayer, mais ils savent qu’ils ne pourront jamais l’atteindre. Deuxièmement, ils nous ont causé du tort pendant ces jours et ils savent qu’il y aura une sorte de représailles. Troisièmement, cet homme qui est à la tête de la Maison Blanche – bien qu’il semble être un homme très instable – doit réaliser que ces épisodes extrêmes et psychotiques ne seront pas laissés sans réponse. »

Dans ses déclarations finales, l’ayatollah Khamenei, Leader de la révolution, a rappelé à son auditoire : « Ceux qui aiment se faire des amis avec des agents américains – qu’ils soient à l’extérieur ou malheureusement, à l’intérieur – savent aussi que ce système est fortement soutenu et qu’il résoudra toutes ses faiblesses et tous ses problèmes avec la grâce de Dieu. »

*Hamed Ghashghavi  (né le 23 avril 1989) est un chercheur sur les études nord-américaines et européennes, organisateur de conférences internationales, chroniqueur, biographe, interprète, documentariste et monteur, enseignant et guide des délégations spéciales  basé à Téhéran.

 

Illustration: Mike Palmer

Source: Investig’Action

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