Emeutes de la faim : Gabegie du Sud, climat et spéculation du Nord

« L’étude montrant que la spéculation ne conduit pas à l’augmentation du prix des matières premières au niveau mondial, je recommanderais une date pour la publier, le 1er avril. » Nicolas Sarkozy (Forum de Davos)

 

Nicolas Sarkozy, par ces phrases résume sa conviction que les pays du Sud sont victimes d’un  autre fléau : la spéculation. Avec une régularité de métronome, les émeutes de la faim se rappellent à notre bon souvenir et permettent d’expliquer d’une certaine façon sous « contrôle » les pays du Sud dépendant pour leur survie d’un Nord opulent qui, à bien des égards est responsable de ces malheurs. Certes, le nord jette des miettes sous forme d’APD qui malheureusement demeure sans lendemain, les principaux pays du G8 ne respectant pas les 0,7% de leur PIB promis. Si on ajoute à cela l’hypocrisie des promesses du millénaire (réduire de moitié la faim d’ici 2015) nous avons un tableau complet de la mise en scène  des pays industrialisés qui laissent en 2009 sur le bord de la route un milliard de personnes menacées par la faim.    

 

Pour éradiquer ce fléau il suffirait de seulement 30 milliards de dollars par an. En comparaison, le budget militaire de base du Pentagone est de 533,7 milliards de dollars pour l’exercice 2010. Par ailleurs, les institutions financières américaines vont distribuer pour cette année 2010 le chiffre record de 144 milliards de dollars en seul bonus, primes et stock-options à leurs dirigeants c'est-à-dire aux responsables de la crise économique mondiale. Ces seuls bonus (donc hors salaires) représentent quasiment l’équivalent de 5 ans d’aide financière totale pour l’éradication de la faim dans le monde, qui, rappelons-le, ne nécessite que 30 milliards de dollars par an, soit moins de 21% de ces bonus distribués par Wall Street en une seule année. Toujours en comparaison, les dépenses totales du PNUD pour l’année 2009 s’élevaient à environ 4,1 milliards de dollars, ce qui est ridicule au vu de l’ampleur de la tâche puisque le PNUD est présent dans 166 pays. chiffre représentant les trois quarts des nations dans le monde. Dernier chiffre significatif (on pourrait multiplier les exemples sans fin), en 1970, l’espérance de vie au Zimbabwe était de 55ans, en 2010 elle est de 42 ans.(1)

 

Dans le même temps le marché de la publicité avoisine les 500 milliards de dollars et celui des armes les 1200 milliards de dollars. Cherchez l’erreur ! Jean Ziegler  a raison  de dire que « ceux qui laissent mourir les enfants – en effet, un enfant meurt  de faim toutes les six secondes- sont des criminels »

 

 

Pourquoi les pays industrialisés sont responsables indirectement de la faim ?

Il y a à cela, trois raisons majeures, qui sont d’une façon ou d’une autre, liés à    l’addiction aux énergies fossiles, la mondialisation et  au libéralisme sauvage  à travers entre autre la spéculation financière. S’agissant de la consommation débridée en énergies fossiles deux conséquences sont constatées : le besoin de carburant fait que des surfaces entières dévolues aux céréales pour l’alimentation sont détournées pour produire des biocarburants –un plein de biocarburant aux États-Unis  peut nourrir un Africain pendant une année !- Ce vol de nourriture est encouragé par la montée des prix du pétrole dû, conjoncturellement à la saison hivernale, mais plus structurellement à un déclin inexorable du pétrole. En 1960 pour quatre barils trouvés ,un baril était consommé, de nos jours c’est l’inverse, pour quatre barils consommés, un seul est trouvé difficilement.

 

Une autre  conséquence de cette addiction au pétrole est le dégagement dans l’atmosphère de quantité astronomique de CO2 responsable de l’effet de serre et partant, des changements climatiques erratiques et catastrophiques. Nous l’avons vu avec deux exemples, les inondations catastrophiques au Pakistan des milliers de morts par noyade et les incendies en Russie. Résultat des courses, la Russie dont les récoltes furent sévèrement atteintes décide de ne plus vendre les céréales, créant de ce fait, une envolée des prix. On le voit les pays du Sud sont soumis à une double peine ; ils n’arrivent pas à  se protéger contre les changements climatiques, dont ils  ne sont pas responsables, ils meurent par milliers,  Ils n’arrivent pas à acheter de la nourriture celle-ci étant trop chère, ils meurent de faim ou ils protestent et nous avons le scénario des émeutes qui gangrène les pays du Sud et notamment les pays arabes ( Algérie, Tunisie, Égypte, Jordanie..) Et là encore, ce n’est pas gagné, ils risques leur vie, du fait des interférences externes comme c’est le cas en Égypte, où la Révolution a été matée . Nous y reviendrons.

 

 

Évolution des prix

Cette flambée des prix des matières premières en général  et des produits alimentaires a connu une accélération ces dernières années. 2010 aura été l'année de toutes les hausses. Faiblesse du dollar, croissance chinoise, spéculation, raréfaction de l'offre sont autant de facteurs qui tire vers le haut le prix des matières premières. Tour d'horizon des plus fortes augmentations et prévisions pour 2011. Le prix du colza a cru de 75%.  Le prix du blé a augmenté de 47,25% en un an. Pour le café +69,24% en un an, +80% ces 6 derniers mois. Pour le sucre depuis juin 2010 : 140%. Les prix du coton ont explosé  : plus de 100% en un an La tonne de nickel a coûté jusqu'à 27.500 dollars avant de retomber à 24.000 dollars.  Pour le cuivre +40% de hausse en un an et un record : 9700 dollars la tonne.(2)  

 

Les prix alimentaires mondiaux ont atteint un pic historique en janvier, selon l'index des prix de la FAO. Les prix ont augmenté de 3,4 % par rapport à décembre,   « le plus haut niveau depuis que la FAO a commencé à mesurer les prix alimentaires, en 1990. La hausse des prix alimentaires, qui a débuté en août, fait craindre l'éclosion d'"émeutes de la faim", comme celles qui avaient éclaté en 2008 dans de nombreux pays africains, mais aussi en Haïti et aux Philippines, après que les cours des céréales eurent atteint des records historiques.»(3)

 

Palladium, zinc, étain, or, argent, cuivre, uranium, platine… C’est la panique sur les minerais dont les réserves s’épuisent. Cette pénurie pourrait affecter toute l’économie et notre vie. Quel âge avez-vous ? La vingtaine ? Vous verrez peut-être la fin de l’uranium. La quarantaine ? Vous vivrez l’extinction du nickel et de l’étain ? La soixantaine ? Vous découvrirez une vie sans plomb ni zinc. C’est dire que la frénésie actuelle conduira au chaos pour tous.    

 

La part des spéculateurs sur les marchés alimentaires explique en partie la hausse continue des prix depuis l'été 2010. Les produits alimentaires sont devenus des actifs financiers comme les autres. On se souvient en 2008 des images des « émeutes de la faim ». Depuis, plus rien ou presque sur nos écrans, même si le nombre de « sous-nutris » a bondi et dépassé le milliard. Comme vient de l'exprimer le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l'alimentation, Olivier de Schutter, nous vivons le début d'une crise alimentaire similaire à celle de 2008. Difficile de ne pas pointer tout d'abord la responsabilité majeure des États-Unis et de l'Union européenne dans la baisse des stocks céréaliers mondiaux, et ainsi dans la tendance à la hausse des prix. Difficile également de ne pas souligner le rôle des agrocarburants, qui ont détourné plus du tiers de la production de maïs des États-Unis l'année dernière. Les terres qui y sont consacrées sont autant de terres disponibles en moins pour le soja ou le blé, ce qui explique la hausse corrélative des cours mondiaux, directement liés aux prix américains. Mais encore plus que la flambée des prix alimentaires, c'est leur volatilité qui pose problème. Ces marchés ne répondent pas aux hypothèses strictes de l'économie néo-classique standard.  Les pays pauvres, soumis aux plans d'ajustement structurel pour rembourser leur dette, se sont lancés dans la dérégulation de leurs marchés. Confrontés au dumping des pays riches et à la concurrence des agricultures étrangères, engagés dans une spécialisation de leur agriculture pour exporter, ils ont vu leur agriculture vivrière décliner. Une très grande majorité est devenue importatrice nette de produits alimentaires, donc dépendante des cours mondiaux.   Or, ces cours mondiaux suivent une course folle qui n'est pas prête de s'arrêter. Elle est alimentée par des spéculations de plus en plus massives sur les marchés à terme de produits agricoles.(4)

 

De ce fait, la part des spéculateurs par rapport aux acteurs commerciaux (c'est-à-dire qui échangent réellement des biens agricoles) a explosé. Les produits alimentaires deviennent ainsi des actifs financiers comme les autres, dans une stratégie de rentabilité maximale des portefeuilles des investisseurs. En particulier, les fonds indexés, tel le GSCI de Goldman Sachs –  qui vient de tripler le salaire du PDG-, regroupant des actifs très divers dont une petite partie seulement concerne les marchés agricoles, imposent de plus en plus à ces derniers leur propre logique. Une logique qui n'a rien à voir avec les fameux «fondamentaux de marché». (4)

 

D'autres causes de la flambée soudaine des prix ont été évoquées, le FMI soulignant par exemple la croissance de la demande alimentaire dans les pays émergents Au fond, c'est bien la dérégulation des marchés qui est en cause, qui amplifie à l'extrême toute variation de l'offre ou de la demande sur les marchés. On pourrait donc se réjouir de l'annonce faite par la présidence française du G20 de s'attaquer (enfin !) à la volatilité des prix de matières premières. Mais ce serait vite oublier que le G20, dans les conclusions de ses derniers sommets, a appelé à entériner le cycle actuel de négociations de l'OMC, donc à poursuivre la dérégulation des marchés agricoles. (4)

 

 

Que font les pays industrialisés à Davos ?

En dehors des messes  en grande pompe de Davos où chacun vient se faire voir d’une façon ostentatoire , les pays du G8-G20 comptent les points, nient la responsabilité de la politique néolibérale et son avatar la spéculation. Ainsi, un document de la Commission européenne,  souligne que le lien entre spéculation et volatilité des produits de base n'est pas prouvé.  : « A ce stade, il y a peu de preuves que le processus de formation du prix sur les marchés physique a été transformé par l’importante hausse de l'activité des marchés dérivés observée ces dernières années. » Le rapport fait de la « sécurité alimentaire » un enjeu majeur. Pour Bruxelles, elle est menacée par la volatilité des prix des matières premières. Ce phénomène s’explique, selon la Commission, par une combinaison de facteurs, dont la hausse de la demande. Par exemple, le rapport évoque également les restrictions à l’exportation utilisées par la Russie à l’été 2010.(5) 

 

Ce n’est pas l’avis du président Sarkozy président du G20 qui  a défendu à Davos ses projets de taxation financière et de régulation des prix des matières premières. C'est sur les matières premières que Sarkozy s'est montré le plus « politique ». Il a évoqué un opérateur qui avait acheté 15% des stocks mondiaux de cacao…  Là il ne s'agit pas à proprement parler de spéculation mais d'accaparement.  Il en fait un enjeu de la lutte pour la pauvreté et d'ordre public international, citant émeutes de la faim qui secouent l'Afrique du Nord et le terrorisme. Quant à la taxe sur les transactions financières, Une taxe « infinitésimale » (sic), permettrait de collecter les 120 milliards de dollars par an que les pays riches se sont engagés à distribuer chaque année au sommet de Copenhague de décembre 2009 a-t-il martelé. (6)    

 

Certains analystes ont vu dans les révoltes dans le monde arabe  le spectre de la faim. Pourquoi les révoltes vont continuer en Égypte et ailleurs .Ces derniers jours, quelques analystes financiers courageux n’ont pas hésité à pointer du doigt la politique folle des plans de sauvetage bancaire et d’assouplissement monétaire (quantitative easing) décidés par la Réserve fédérale américaine et la plupart des banques centrales des pays membres du G20. Phil Flynn, un spécialiste des marchés agricoles à Chicago, affirme sans ambages qu’en vérité, « lorsque la Fed décide de faire de l’assouplissement quantitatif, elle exporte de l’inflation vers les marchés émergents(…) Il n’y a pas de doute qu’un des effets secondaires d’un dollar faible et de l’assouplissement quantitatif est la hausse des produits de base. Cela a contribué à créer une poussée haussière pour les denrées… »  Ed Yardeni, un autre professionnel des marchés, proposait ironiquement dans sa lettre confidentielle qu’il fallait ajouter le nom du Directeur de la Réserve fédérale Ben Bernanke à la liste des révolutionnaires, puisque sa politique a provoqué des troubles et des révolutions dans le monde. « Depuis qu’il s’est prononcé pour un changement révolutionnaire de politique monétaire le 27 août 2010, lors de son allocution à Jackson Hole, le prix du maïs, du soja et du blé a augmenté respectivement de 53%, de 37% et de 24,4% à la clôture des marchés vendredi dernier. » Yardeni constate également que « le prix du baril de pétrole brut s’est envolé de 19,8% sur la même période passant de 75,17 à 90,09 dollar. L’explosion des prix de l’énergie et de la nourriture se rajoute à un chômage important dans les pays actuellement frappés par des émeutes. »

 

«C’est la nourriture et non pas la politique qui est au centre de la contestation en Égypte », affirme que l’alimentation est « la vraie raison » du soulèvement actuel. « Il ne s’agit pas d’un soudain désir de réforme. La question essentielle est plutôt le prix de la nourriture. Des émeutes de la faim ont eu lieu en 1977 et en 2008.   L’Égypte, dans le passé un des greniers à blé du monde, est aujourd’hui humilié par son statut de plus grand importateur de nourriture mondiale. Des prix plus élevés pour les céréales ont obligé le gouvernement en 2010 d’élargir le nombre de bénéficiaires de coupons alimentaire, une aide élargie au riz et au sucre. De plus, le gouvernement annonça que 50% des approvisionnements en blé furent ravagés par des insectes. Un tel gouvernement jette des doutes sur sa compétence. L’enjeu n’est pas un enjeu politique ; il s’agit de nourriture. Voilà pourquoi, si le président Moubarak pense pouvoir chevaucher le dragon, il faut qu’il mette rapidement la main sur de la nourriture bon marché. » L’accaparement panique par les États des stocks alimentaires, font exploser les prix et la spéculation. L’Algérie a acheté 800.000 tonnes de blé, l’Arabie Saoudite fait des stocks énormes, recycle ses pétrodollars, en quantité : commande d’une année entière de stocks, comme l’Indonésie avec 800.000 tonnes de riz thaï et le Bangladesh etc.. (7)

 

Complétant les raisons invoquées précédemment, Jean Ziegler, membre du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies  résume en quelques phrases  mieux que cent discours le pourquoi de la désespérance et de l’impuissance des faibles à combattre la faim. Lui aussi cite le dumping, la spéculation les agrocarburants:

« Des crises ou une crise planétaire ? Dans la crise planétaire où se croisent plusieurs crises, la crise alimentaire est singulière. Parmi tous les droits humains, le droit à l’alimentation est celui qui est le plus cyniquement, le plus brutalement violé aujourd’hui. Toutes les cinq secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de faim. Près d’un milliard d’êtres humains sont gravement sous-alimentés. La courbe des victimes dépasse celle de la croissance démographique. Selon la FAO, l’agriculture mondiale pourrait nourrir sans problème 12 milliards d’êtres humains, or nous sommes 6,7 milliards sur la planète. Un enfant qui meurt de faim est donc un enfant assassiné. Quelles sont les causes de cette crise?  D’abord, le dumping agricole. Les pays de l’OCDE ont versé, l’an dernier, 345 milliards de dollars de subventions pour leurs productions et exportations agricoles, ce qui fait que, sur n’importe quel marché africain, on achète des légumes grecs, français, portugais, allemands pour le tiers ou la moitié du prix du produit africain correspondant. Pendant ce temps, le paysan africain, sa femme et ses enfants s’épuisent au travail sans la moindre chance d’atteindre le minimum vital convenable. La deuxième raison est la vente de terres. L’an dernier, 41millions d’hectares de terres arables africaines ont été achetés ou louées pour 99 ans par les hedge funds ou par des pays comme la Corée du Sud. La Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement » (8)

 

« Troisième raison : la dette extérieure. Au 31décembre 2009, celle des 122 pays dits du «tiers-monde», était de 2100 milliards de dollars. La presque totalité de leurs gains à l’exportation est donc absorbée par les intérêts de la dette. Quant aux populations urbaines, selon la Banque mondiale, 2,2 milliards de personnes vivent avec 1,25 dollar par jour, en dessous du seuil d’extrême pauvreté. Les prix des trois aliments de base – riz, maïs, blé – ont explosé. La tonne de blé meunier a doublé en un an – le prix de la baguette, multiplié par trois, a été un facteur essentiel dans la formidable révolution tunisienne. Les deux raisons principales sont la spéculation boursière et le développement des agrocarburants. Avec la crise financière, les spéculateurs se sont reportés sur les matières premières agricoles ; 37% de la hausse sont dus à la spéculation. Quant aux agrocarburants, les Américains ont subventionné, l’an dernier, la transformation de 144 millions de tonnes de maïs et de centaines de millions de tonnes de blé en biodiesel et bioéthanol.  Le 22 octobre 2010, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy annonçaient 1700milliards d’euros d’aide aux banques. Pendant ce temps, le budget du Programme alimentaire mondial s’est effondré de 6milliards de dollars à 3,2milliards parce que les pays industrialisés ne payent plus leurs cotisations ».  (8)

 

Dans toute cette perturbation voulue les États de plus en plus désarmées s’en remettent aux banques et à la financiarisation de l’économie virtuelle. Ceux qui y trouvent leur compte sont les spéculateurs On l’a vu avec les nouveaux requins  en cravate de la City, de Wall Street de la bourse à Paris où un trader ; Jérôme Kerviel a fait perdre, en une nuit, 5 milliards de $ à la Société Générale, l’équivalent du budget de plusieurs pays africains !     

 

Une matière première à nulle autre pareille : l’or « matière première inaltérable ». Dans les moments de crise économique comme celle de 2008, l’or devient toujours une valeur refuge, à l’abri de la fluctuation du dollar   1971, Nixon décide de casser Bretton Woods ; le dollar n’est plus égal à un gramme d’or. L’once d’or qui valait 33 dollars pour environ 33 grammes n’a fait qu’augmenter. En 2000, l’or est  à 300 $  en 2010 à  1400$.   L’or pourrait prendre un rôle encore plus important à l’avenir. C’est l’avis de Robert Zoellick, le président de la Banque mondiale, qui proposait en novembre 2010 un retour à une forme d’étalon-or comme régulateur des taux de change. (9)

 

Cependant le marché de l’or écrit Éric Grangier, est sous contrôle totale de l’élite bancaire (les plus grosses banques privées, les banques centrales, etc.) Il y a aussi le risque que tout ceci se transforme en une autre bulle spéculative. On a  créé un fond de couverture (hedge fund) afin de pouvoir vendre des produits financiers basés sur l'or.(10)

 

On le voit , les pays du Sud ont du mouron à se faire. Leur rédemption passe par le compter sur soi et par se battre sur tous les plans en misant sur la formation des hommes. Pour cela seuls des hommes politiques  qui pensent aux prochaines générations et non à leurs parcours personnels  donnerons une perspective  à ces peuples harassés. Mais ceci est une autre histoire.

 

 

Notes/Références

1. LesDerniersHumains Etat du monde: Quelques chiffres alarmants Agoravox  26 01 2011

2. Elie Patrigeon  Ces matières premières qui flambent 05/01/2011

3. Les prix alimentaires atteignent un pic historique en janvier Le Monde .fr  03.02.11 

4. Les invités de Mediapart Flambée des prix alimentaires : mêmes causes, mêmes effets 14 01 2011   

5. Loup Besmond de Senneville Matières premières:  EurActiv.fr   28.01.2011  

6. Jean-Pierre Robin : Sarkozy promet une défense renforcée de l'euro Le Figaro.fr 27/01/2011

7. http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/8288555/Authoritarian-governments-start-stockpiling-food-to-fight-public-anger.html

8. Jean Ziegler « Le massacre de la faim se déroule dans une normalité glacée » l’Humanité des débats. 5 Février, 2011

9. http://www.le devoit.com/economie/actualités-economiques/310545/zoellick-propose-le retrour-de-l-etalon-or/html    

10. Eric Granger, Ruée vers l’or : une autre bulle spéculative?, 16 janvier 2011. 

 

Pr Chems Eddine Chitour : École Polytechnique enp-edu.dz. 

 

Source: Mondialisation.ca

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