Depuis 70 ans, les services secrets israéliens assassinent, enlèvent et torturent impunément

Le Mossad, le Shin Bet et les services spéciaux de l’armée israélienne ont perpétré plus de 3000 assassinats ciblés sans que les dirigeants de l’Etat dit juif n’aient à rendre de compte à la justice internationale. C’est ce qui ressort de « Rise and kill first. The inside history of Israel’s targeted assassinations», un ouvrage paru récemment, écrit par le journaliste israélien Ronen Bergman qui base ses « révélations » sur un millier d’interviews – dont 6 anciens chefs du Mossad –  et sur des documents qu’ « on » a bien voulu lui laisser consulter.

Il révèle qu’Israël est derrière l’assassinat de plusieurs scientifiques iraniens – ce dont tout le monde se doutait – et laisse entendre que le Mossad a tué Yasser Arafat, mais qu’il ne peut en dire plus, faute d’y être autorisé par la censure militaire. Pour l’instant.

Ronen Bergman détaille sur plus de 600 pages « les assassinats cachés d’Israël », de quoi classer le Mossad sur une liste des organisations terroristes. Mais, ne rêvons pas, ce n’est pas pour demain. Il faudrait qu’elle soit non-partisane.

Pour se donner bonne conscience, les tueurs israéliens ne feraient qu’interpréter un enseignement de la Torah qui dit : « Si quelqu’un vient te tuer, lève-toi plus tôt que lui pour le tuer ! »Au plan religieux, la victime potentielle est considérée par les rabbins sionistes comme quelqu’un n’ayant pas d’âme… donc « licite » de tuer.

Ce genre de justification tenue par un religieux musulman  provoquerait immédiatement – extraite ou non du Coran – une tempête d’islamophobe. Quand il s’agit d’Israël: rien ! Les commentateurs craignent d’être accusé d’antisémitisme.

 

Les deux dernières opérations du Mossad connues : un attentat à Sidon (Tyr) visant un haut-dirigeant du Hamas, et l’enlèvement d’un scientifique irakien aux Philippines.

 

Les médias libanais accusent le Mossad de tentative d’assassinat à Sidon

Par Joseph Fitsanakis (IntelNews, traduction et synthèse de Xavière Jardez)

Des informations dans la presse libanaise prétendent qu’Israël est l’auteur de  l’explosion de la voiture d’un responsable du groupe palestinien, le Hamas, dans la ville de Sidon, au sud Liban, il y a une semaine.  Ce responsable, originaire de Gaza, Mohamed Abou Hamza Hamdan, a reçu des blessures légères lorsqu’il  garait son véhicule, le 14 janvier, dans la cour de son domicile. Des images prises par Lebanon 24montrent de la fumée provenant d’une BMW blanche identifiée par des journalistes comme celle de Hamdan.

Les officiels libanais observent que le véhicule garé à l’intérieur de la cour du domicile atteste  que Hamdan était bien la cible recherchée. Certains pensent que les assaillants avaient en vue le frère de Hamdan, représentant le Hamas au Liban depuis 30 ans.

Un nouvel article paru dans Al Akhbar accuse le Mossad d’avoir orchestré la tentative d’assassinat. Il précise que la sécurité libanaise a identifié les agents israéliens concernés, dirigés par Ahmed Battiya, un libano-hollandais recruté par le Mossad en Hollande et ayant participé par le passé à des opérations du même genre. Al Akhbar ajoute que cet individu a parcouru tout le Liban pour traquer les officiels du Hamas et surveiller leurs mouvements. Cet article a été publié quelques heures après que Nasrallah, chef du groupe paramilitaire du Hezbollah, a aussi pointé du point Israël dans cette opération.

En Israël, le gouvernement dément toute implication du Mossad [lire l’enquête des Forces de sécurité libanaises ci-dessous!]. Le ministre de la Défense, Avigdor Liberman s’insurge contre les accusations des médias qui blâment Israël pour tout ce qui se passe au Liban et prévient leHamas de « ne pas ouvrir un nouveau front au Liban ». Ysrael Katz, ministre des Services secrets, dit que « si Israël avait été impliqué, cela ne se serait pas traduit par des blessures légères ».

 

Le Mossad… aux Philippines

Middle East Monitor (traduction et synthèse par Xavière Jardez)

Le Mossad a attiré un scientifique irakien aux Philippines. Il l’y a enlevé et soumis à des interrogatoires sur ses prétendus liens avec le Hamas,ont révélé des sources proches de ce mouvement à Qods Press.

Taha Mohamed al-Jabouri, âgé de 64 ans, a, ensuite, été détenu par les autorités des Philippines, selon cette source, après avoir disparu pendant des mois. Plus tard, Qods Press, a  révélé que le Mossad l’avait attiré à Manille, avec l’aide d’individus et compagnies utilisés comme couverture.

Le Mossad avait intensifié sa surveillance de tous les scientifiques arabes et musulmans. Al-Jabouri a été entre les mains du Mossad avant que les autorités n’annoncent sa détention pour des « raisons de visa » selon le directeur de la police nationale, le général Renaldo della Rosa. « C’est un étranger en situation irrégulière et il doit être déporté immédiatement ». « Il a reconnu être membre du Hamas » et, en tant que chimiste, il était en charge de développer une technologie dans le domaine des missiles afin de permettre au mouvement palestinien de tirer des roquettes à partir de son territoire.

Le général Della Rosa a déclaré que Taha Mohamed al-Jabouri serait déporté en Irak. Il a ajouté que c’était la première fois que son  pays avait à faire à un militant présumé du Hamas.

 

 

SOURCE: France-Irak Actualité

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