Burn-out, fatigue physique… Carlos Perez apporte une solution durable aux maux du siècle

Burn-out, dépression, hyperactivité, maux de dos et autres insomnies font désormais partie du quotidien de nombreuses personnes. On en parle beaucoup, dans la presse, dans des séances de coaching ou sur des tutos YouTube. Mais très peu s’interrogent sur les racines profondes de ces “maux du siècle”. Carlos Perez répond au défi dans son nouveau livre paru aux éditions Aden, Au-delà du geste technique, et propose des solutions durables avec le principe d’écomotricité. (IGA)


Quand le burn-out dévore une vie1. Le burn-out, mal du siècle2. Burn-out, spirale infernale3. Le burn-out touche aussi les enfants4. 31.000 enfants sous Rilatine. Inquiétant5. Hors des rails scolaires, le parcours du combattant des enfants «dys»6. En compétition, 1 sportif sur 54 est positif aux contrôles antidopage !Le danger des pilules pour sportifs8. Pr Chazal : « On atteint les limites de l’organisme »9.

Régulièrement, la presse nous alerte sur ces nouveaux maux du siècle. Les symptômes sont connus. Des pistes sont même évoquées pour nous soulager de ces fardeaux qui plombent notre quotidien, avec un certain embarras du choix. Le travailleur éreinté́, le parent désabusé ou le sportif déglingué pourront se tourner vers un psy ou un coach adepte des tutos sur YouTube, ingurgiter des médicaments ou concocter des plantes médicinales, pratiquer la méditation avec un bol tibétain, participer à des thérapies de groupe où on applaudit en agitant les mains, dévorer des bouquins sur les enfants turbulents et éprouver de nouvelles techniques de la pédagogie alternative…

Mais les causes profondes sont rarement pointées du doigt. À croire que le burn-out, l’hyperactivité ou les problèmes musculaires se répandraient dans la société à partir d’une mystérieuse bactérie que les scientifiques n’auraient pas encore identifiée. C’est bien tout le mérite du travail effectué par Carlos Perez. En remontant le mal jusqu’à la racine, il permet de cerner les causes de cette épidémie propre à notre époque. Il établit ainsi des liens saisissants entre les mondes du travail, de l’école et du sport. Surtout, il démontre comment les mécanismes qui régissent notre modèle économique ont produit une idéologie qui influence notre mode de vie. La course au profit et le rendement maximum ne sont pas l’apanage des multinationales et autres traders. Le petit salarié subit lui aussi des pressions constantes pour sortir le meilleur de lui-même. Il y est préparé dès le plus jeune âge, à l’école, où les élèves sont constamment évalués et triés. Le sport n’est pas en reste. La compétition y dicte son rythme, l’excellence est visée par la répétition inlassable des mêmes gestes techniques.

Rien de naturel à tout cela. Plus la science progresse, plus elle prouve que l’être humain est conçu pour être solidaire. Mais l’idéologie dominante entend nous faire croire que l’homme est un loup pour l’homme. Pour survivre dans la jungle du 21e siècle, chaque individu doit apprendre à se surpasser. Les plus faibles resteront sur le quai.

Nous sommes ainsi soumis à des pressions constantes, et notre corps peut lâcher, comme n’importe quelle soupape. Carlos Perez était aux premières loges pour le constater. Coach sportif, il a vu défiler dans sa salle des adultes ou des enfants broyés par la machine, des professionnels ou des amateurs sacrifiés sur l’autel du rendement. Mal de dos pour l’un, dépression pour l’autre, déchirures à répétition par ci, troubles comportementaux par là… notre corps recrache les pressions imposées par ce monde fou tournant à 100 à l’heure.

Poser le bon diagnostic est essentiel si l’on veut dégager des solutions efficaces. À travers ce livre, Carlos Perez s’y emploie avec une pertinence salutaire. Dressant un parallèle avec le pillage de notre environnement, il théorise le concept d’écomotricité. Comme mère Nature, notre corps et les gestes qui lui sont imposés subissent une exploitation mortifère. Donnant écho aux nombreuses campagnes dérivées du mouvement écologiste, Carlos Perez prône donc le développement durable de l’être humain. Cette urgence n’a rien à envier à son pendant climatique. Il faut que cet appel soit entendu. 

Notes:

1. la libre Belgique, 29 septembre 2018. 2. la dernière Heure, 8 mai 2018.
3. le soir, 3 janvier 2018.
4. la dernière Heure, 17 juillet 2017.
5. le soir, 28 mars 2013.
6. le Figaro, 10 octobre 2018.
7. sud Presse, 8 novembre 2016. 8. le soir, 22 décembre 2016.
9. le Figaro, 3 octobre 2017.

 

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