BDS : le projet de collaboration avec la police israélienne en lambeaux après le retrait de l’université de Louvain

L’Université Catholique de Louvain (Belgique) vient d’annoncer son retrait du projet de recherche avec la police et le ministère israélien de la Sécurité publique, projet financé par l’Union européenne.

Voici une année que les militants belges agissent contre ce projet “LAW-TRAIN” de collaboration entre la police judiciaire, l’université de Leuven et la police israélienne, visant à “améliorer les techniques d’interrogatoire” !

Faisant partie du programme pluriannuel européen « Horizon 2020 », financé par l’UE, le projet est coordonné par l’université israélienne Bar-Ilan (Prof. Sarit Kraus). Parmi les partenaires israéliens se trouve le Ministère israélien de la Sécurité publique en liaison avec l’office de la Police nationale.

Sympa, non ?

Ce retrait de la prestigieuse université catholique de Louvain (après le retrait du gouvernement portugais l’an dernier) signe l’arrêt de mort de ce projet abject qui confie à des tortionnaires le soin de propager ses méthodes d’interrogatoires des prisonniers.

Cette décision intervient alors que les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont rencontré lundi Benjamin Netanyahu, et inflige également un camouflet à ces dernier.

Le doyen de l’Université Catholique de Louvain, Luc Sels, a précisé que l’institution cesserait sa participation au projet « LAW TRAIN » en avril 2018, en déclarant que le projet « posait un problème éthique relatif au rôle joué par cette forte instance du gouvernement israélien imposant une occupation illégale des territoires palestiniens et l’oppression de la population palestinienne.

C’est bien de finir par s’en apercevoir…

La coalition belge pour l’arrêt du projet exige à présent que le gouvernement belge suive cette voie et se retire aussi. La campagne se poursuit à travers l’Europe, conduite par la Coordination Européenne des Comités et Associations pour la Palestine (CECP – ECCP), qui appelle l’UE à respecter ses propres lois en empêchant les entreprises militaires et de sécurité d’Israël de participer aux projets de recherche européens, et de recevoir des financements de l’UE.

Plus de 750 universitaires et artistes belges ont appelé les participants au projet à s’en retirer alors que la Commission européenne doit répondre aux députés européens à propos d’ un avis juridique signé par 25 juristes, experts réputés mettant en cause la légalité de financements destinés à des instances israéliennes.

Gare à Macron, qui a invité dimanche dernier Netanyahou, pour parler justement de “coordination en matière sécuritaire”… alors qu’Israel est l’Etat qui met le plus en danger la sécurité dans le monde !

 

SOURCE: EuroPalestine

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