Arrestation de Ahed Tamimi, jeune activiste palestinienne

Ahed Tamimi a été enlevée ce 19 décembre 2017 à l’aube par les troupes de l’occupation qui ont fait irruption dans sa maison familiale.

 

Ahed Tamimi, 16 ans, est une célèbre activiste du village palestinien occupé de Nabi Saleh. Son courage et celui de sa famille ont fait le tour du monde entier depuis que le village s’oppose aux soldats israéliens armés, aux confiscations de terres et à l’installation de colonies qui s’emparent des ressources locales – au point que même le puits du village a été confisqué.

Le père d’Ahed, Bassem, a posté sur Facebook qu’Ahed était visée depuis qu’elle avait été attaquée par les médias israéliens pour avoir protesté contre les soldats de l’occupation qui, à Nabi Saleh, avaient abattu un adolescent de 14 ans d’une balle enrobée de caoutchouc dans la tête. Le garçon, Mohammed Tamimi, se trouve actuellement dans un coma artificiel. Bassem Tamimi a déclaré que les militaires avaient fait irruption dans la maison familiale avec une extrême brutalité, qu’ils avaient frappé Nariman Tamimi, la mère d’Ahed, ainsi que ses frères et sœurs, qu’ils avaient également confisqué téléphones, caméras, PC portables et autres appareils électroniques. Ahed a été emmenée vers une destination inconnue par les soldats de l’occupation.

Ahed a acquis une renommée internationale en raison de sa défense des droits des Palestiniens sous l’occupation, et, entre autres, pour avoir pris la défense de son petit frère arrêté par un soldat israélien et avoir protesté contre les confiscations de terres visant Nabi Saleh et d’autres villages à la périphérie de Ramallah. Elle s’est rendue maintes fois à l’étranger, y compris en Turquie, en Afrique du Sud ainsi qu’au Parlement européen, voici quelques mois, lors d’une conférence sur les femmes dans la résistance palestinienne au cours de laquelle elle avait pris la parole aux côtés de Leila Khaled, Sahar Francis et plusieurs parlementaires.

 

 

 

 

Ahed Tamimi au parlement européen le 26 septembre 2017 : Le monde doit reconnaître la cause palestinienne. L’occupation, ce n’est pas seulement la prise des terres. Nous nous opposons au racisme, au sionisme, au système entier d’occupation, pas seulement aux colonies. Nous ne voulons pas de votre pitié : nous voulons la liberté ! (Photo : Pour la Palestine)

 

Au début 2017, le visa d’Ahed pour les États-Unis avait été soumis à une « révision administrative » alors qu’elle devait participer à une tournée dans tout le pays en compagnie de l’écrivaine et activiste Nafya Tannous et de la dirigeante religieuse et militante pour la libération des noirs, Amanada Weatherspoon, tournée dont le thème devait être la solidarité entre Palestiniens et noirs et leur lutte commune. En raison de la lenteur des délais et, finalement, du refus du visa, Ahed n’avait pu rallier la tournée prévue.

 

 

Mise à jour : la mère d’Ahed, Nariman Tamimi a été arrêtée au moment qu’elle est allée prendre des nouvelles de sa fille !


Traduit de l’anglais par  Jean-Marie Flémal pour la Plateforme Charleroi-Palestine

Source originale :  Samidoun

Les opinions exprimées dans les articles publiés sur le site d’Investig’Action n’engagent que le ou les auteurs. Les articles publiés par Investig’Action et dont la source indiquée est « Investig’Action » peuvent être reproduits en mentionnant la source avec un lien hypertexte renvoyant vers le site original. Attention toutefois, les photos ne portant pas la mention CC (creative commons) ne sont pas libres de droit.


Vous avez aimé cet article ?

L’info indépendante a un prix.
Aidez-nous à poursuivre le combat !

Pourquoi faire un don ?

Laisser un commentaire

Qui sommes-nous ?

Ceux qui exploitent les travailleurs et profitent des guerres financent également les grands médias. C’est pourquoi depuis 2004, Investig’Action est engagé dans la bataille de l’info pour un monde de paix et une répartition équitable des richesses.