Une confirmation que nos médias se foutent du peuple syrien

Pendant que les chancelleries occidentales nous ressortent la vielle rengaine des armes de destruction massive que « le dictateur s’apprête à utiliser contre son peuple », un rebelle syrien masqué se présentant comme un membre de la Brigade du Vent Destructeur (Katibat Reeh Al Sarsar) exhibe des produits chimiques issus de l’usine turque Tekkim ( http://www.tekkim.com.tr ) dans une vidéo postée la semaine dernière sur Youtube.

 

Sur fond de chants djihadistes saluant les « vents qui pulvérisent la pierre », le « laborantin » tue deux lapins à l’aide de gaz neurotoxiques. Puis il annonce face caméra qu’il va faire pareil aux alaouites. Le terroriste masqué menace ainsi pas moins de 2,5 millions de citoyens syriens de génocide.

Etant à peine plus intelligentes que cet énergumène, les bombes chimiques ne sont pas programmées pour éradiquer une seule catégorie de Syriens. Par conséquent, la menace de solution finale concerne 23 millions de Syriens tous âges, toutes ethnies et toutes confessions confondues.
 
Découvrons à présent le lumineux discours de notre Mengele takfiriste que les médias dominants nous cachent :
 
« Avec la permission d’Allah, vous les alaouites (noussayrites), tel sera votre sort. Ceci est le gaz qui provoquera votre éradication. Votre agonie ne durera pas une minute. Inchallah, telle sera votre fin. Comme vous l’avez vu, ces armes chimiques et biologiques vous extermineront en une minute. Alors, vous y croyez maintenant ? Vous les noussayrites, avez-vous entendu ? Avez-vous entendu chiens d’Assad ? Voici ce qui vous attend. Les lapins n’ont pas tenu une minute. Voyez les effets de notre arme chimique. Nous avons créé le Bataillon du Vent Destructeur (Katibat Reeh Al Sarsar) pour vous éliminer. »
 
Près d’une semaine après la publication de cette terrifiante vidéo sur Youtube, les médias occidentaux officiels ne semblent toujours pas prendre la menace au sérieux, confirmant ainsi leur totale indifférence à l’égard du peuple syrien.
 
Visiblement, pour nos preux chevaliers de la démocratie syrienne, tous les moyens sont bons, y compris le génocide, pour abattre le gouvernement de Damas.
 
S’il est bien entendu difficile de vérifier l’authenticité de cet enregistrement, le quotidien turc « Yurt » (7 décembre 2012) affirme sans ambages que le laboratoire clandestin où ces images ont été tournées, se situe à Antep dans le Sud de la Turquie.
 
La zone frontalière turco-syrienne est précisément l’antichambre de la guerre contre la Syrie et la base arrière des hordes fascistes venues des quatre coins du monde pour tuer les « mécréants » syriens.
 
N’y a-t-il pas là suffisamment d’éléments ne fût-ce que pour évoquer l’existence de cette incroyable menace ?
 
Pour le moment, les chiens de garde de l’Empire occidental préfèrent jouer aux trois singes.
 
Il y a près de 20 ans, personne ne prit réellement au sérieux les appels à « tuer les cafards » émis sur les ondes de « Radio mille collines ». Puis, vint le génocide qui n’épargna ni Tutsis ni Hutus dits « modérés ».
 
Un peu comme la solution finale organisée par la rébellion syrienne qui n’épargne ni alaouites, ni sunnites, ni chrétiens, ni druzes, ni chiites.
 
A bon entendeur, salut.

Le 10 décembre 2012

Les opinions exprimées dans les articles publiés sur le site d’Investig’Action n’engagent que le ou les auteurs. Les articles publiés par Investig’Action et dont la source indiquée est « Investig’Action » peuvent être reproduits en mentionnant la source avec un lien hypertexte renvoyant vers le site original. Attention toutefois, les photos ne portant pas la mention CC (creative commons) ne sont pas libres de droit.


Vous avez aimé cet article ?

L’info indépendante a un prix.
Aidez-nous à poursuivre le combat !

Pourquoi faire un don ?

Laisser un commentaire

Qui sommes-nous ?

Ceux qui exploitent les travailleurs et profitent des guerres financent également les grands médias. C’est pourquoi depuis 2004, Investig’Action est engagé dans la bataille de l’info pour un monde de paix et une répartition équitable des richesses.