Qui est Robert Ménard (Reporters sans Frontières) ?

Un des plus généreux parrains de Reporters Sans Frontières, l'ex-président de la multinationale française Vivendi Universal, Jean-Marie Messier, a fraudé 28 millions de Français approvisionnés en eau par Vivendi Environnement (VE), filiale du groupe, pour spéculer sur le marché nord-américain, selon un livre publié à Paris.

Sous le titre L'eau de Vivendi, véritables inconfessables, Jean-Luc Touly, un ex-travailleur de VE, et l'enquêteur Roger Lenglet, expliquent comment Messier a détourné des milliards d'euros alors qu'il consacrait à ses aventures sur le marché des États-Unis la plus grande part des provisions de 5 milliards 300 millions d'euros de l'entreprise pour rénover les canalisations du réseau d'aqueduc de 8 000 municipalités de France.

Les auteurs du livre relèvent quelques-unes des méthodes de corruption de Messier, un des parrains les plus fidèles de Robert Ménard. Le magnat français manipulait ses employés en achetant la paix syndicale chez VE avec le prêt de téléphones cellulaires, de l'aide à l'achat de logement et des invitations aux syndicales à voyager à New York en Concorde, cela sous le prétexte de voir les bureaux extravagants de Vivendi et de profiter de son luxueux appartement dans la métropole étasunienne.

Ces techniques, Messier les a utilisées généreusement avec Reporters sans Frontière qui a toujours traité avec un respect suspect les opérations controversées de Vivendi dans le monde des communications.

Robert Ménard et Reporters sans Frontière reçoivent l'appui de Vivendi Universal Publishing Services (sic) pour la création du matériel promotionnel dont la vente assure une petite partie du financement 'officiel ' de la prospère ONG.

PUBLICIS ET SES TENTACULES

RSF reconnaît aussi comme sponsor à la FNAC (François Pinault), un vaste réseau de supermarchés du produit culturel et à Saatchi & Saatchi, une filiale new-yorkaise du géant mondial de la publicité Publicis.

Ménard a réalisé, au cours des dernières années, plusieurs campagnes destinées à attaquer la Révolution cubaine, toujours avec l'aide de ses nombreux commanditaires, liés au monde des communications, tels que Vivendi et Publicis, ou de la vente d'armes.

Roi de la manipulation et de la désinformation, Ménard a tenté de justifier ses apparitions douteuses dans le monde des grands monopoles de l' information quand il a demandé avec une admirable ingénuité: «Comment peut-on organiser un débat sur la concentration des organes de presse puis ensuite demander à Havas ou Hachette qu'ils parrainent un évènement?»

Prétendant défendre la liberté de presse, Ménard s'est toujours associé à ceux qui la menacent le plus gravement, les grands consortiums des communications.

Sa relation avec Publicis -concepteur des campagnes de publicité de l'armée US, de Coca-Cola et de la McDonalds et conseiller de Bacardi, la rhumerie qui subventionne le terrorisme anti-cubain- est particulièrement préoccupante.

LE MONDE ET LIBÉRATION, ENTRE LES MAINS DE PUBLICIS

Par ses filiales Médias & Régies Europe, Publicis commercialise tout l' espace publicitaire des quotidiens Le Monde et Libération, deux organes de presse qui participent activement aux campagnes anti-cubaines de Ménard et refusent le droit de parole aux défenseurs de la révolution cubaine. Ces publications ont contribué fortement à maintenir le mythe des 'journalistes indépendants', ces informateurs rétribués de la Section des intérêts nord-américains à La Havane dont les 'informations' alimentent le réseau de publications anti-cubaines mis sur pied par les services d'intelligence nord-américains et l'extrême-droite terroriste de Miami.

Selon le site web de Médias & Régies Europe, cette filiale de Publicis est propriétaire de 49% de Le Monde Publicité et dans la même mesure d'Espaces Libération qui gèrent les ventes publicitaires de ces deux quotidiens.

Le plus surprenant est que Publicis, d'un autre côté, est le principal acheteur de publicité des deux publications au nom de sa clientèle française et internationale… se trouvant ainsi, à la fois, vendeur et acheteur!

UNE OPERATION PLUS QUE RONDELETTE

Publicis représente une énorme proportion des revenus de ces mêmes publications qui participent aux campagnes anti-cubaines de RSF… financées par Publicis. Quand les dénonciations mensongères de Ménard arrivent à la direction de Le Monde, de Libération ou de tout autre organe de presse, elles portent le sceau du géant de la publicité. Personne ne peut alors se surprendre de la 'qualité' de l'accueil réservé aux grossières calomnies d' un individu dont les méthodes adoptent le profil de nombreuses opérations menées contre Cuba par la CIA.

La position souvent ambiguë des 'grands' de la presse française a été décrite, il y a quelques mois, dans un livre intitulé La face cachée du Monde, une enquête de 630 pages dans laquelle on questionnait le pouvoir du quotidien Le Monde en France ainsi que l'éthique et les méthodes de ses dirigeants.

Les auteurs du best-seller, Philippe Cohen et Pierre Pean, accusaient le monde, entre autres choses, de pratiquer le trafic d'influences, de réaliser des campagnes secrètes en faveur de certains politiciens… et de publier de la propagande anti-française.

On soulignait également, précisément, l'obsession des éditeurs pour les intérêts purement commerciaux de leur journal.

Tandis que Messier développait en territoire nord-américain les spectaculaires opérations qui ont bien failli conduire Vivendi Universal à la faillite, Ménard, suivant les orientations de Langley, se liait aux cercles mafieux de Miami par lesquels la National Endowment for Democracy et la United States Agency for International Development distribuent les centaines de millions destinés aux campagnes de désinformation contre Cuba.

Allié aux Frank Calzon, Nancy Crespo, Orlando Gutierrez-Boronat et à plusieurs personnages associés à des actions terroristes contre Cuba, Ménard a monté une juteuse affaire, utilisant de façon honteuse le sujet des droits de l'homme pour assurer ses intérêts personnels.

JEAN-GUY ALLARD, spécialement pour Granma international

Les opinions exprimées dans les articles publiés sur le site d’Investig’Action n’engagent que le ou les auteurs. Les articles publiés par Investig’Action et dont la source indiquée est « Investig’Action » peuvent être reproduits en mentionnant la source avec un lien hypertexte renvoyant vers le site original. Attention toutefois, les photos ne portant pas la mention CC (creative commons) ne sont pas libres de droit.


Vous avez aimé cet article ?

L’info indépendante a un prix.
Aidez-nous à poursuivre le combat !

Pourquoi faire un don ?

Laisser un commentaire

Qui sommes-nous ?

Ceux qui exploitent les travailleurs et profitent des guerres financent également les grands médias. C’est pourquoi depuis 2004, Investig’Action est engagé dans la bataille de l’info pour un monde de paix et une répartition équitable des richesses.