Le pétrole arabe responsable du malheur palestinien !

Le pétrole arabe coule à flot sur Israël alors qu’aucun des États producteurs des régimes arabes ne peut le vendre ou le donner aux Palestiniens agonisant. Ces derniers dépendent de l’occupant qui leur livre au compte-goutte le carburant venant des pays « de leurs frères arabes ! » Pour leur faire du chantage Israël cesse momentanément de leur livrer cet « or noir » dont dépendent les hôpitaux et diverses infrastructures vitales pour maintenir en vie un million et demi d’habitants de Gaza pris en otage par Israël, au vu et au su du monde entier.

Le pétrole arabe alimente les bulldozers d’Israël, ses chars et ses avions pour détruire les maisons et infrastructures palestiniennes, pour bombarder et assassiner les habitants de Gaza et ceux de la Cisjordanie, en les terrorisant et humiliant quotidiennement, mais les Palestiniens sont privés de ce pétrole arabe ! En réalité c’est le pétrole arabe qui tue les Palestiniens, et c’est la lâcheté des régimes arabes qui est responsable de leur malheur.

Tous les pays qui se constituent en communauté, comme l’Europe par exemple, le font pour que leur organisation ait un rapport de force sur le plan international, mais la ligue arabe n’a que le nom. Elle pèse moins lourd qu’une feuille morte. Ni la ligue ni les pays qui la composent n’ont aucun poids car ils ne parlent pas le même langage. L’exemple d’Annapolis est révélateur de leur division : au lieu d’envoyer les secrétaire général de la ligue pour parler d’une seule voix, ils s’y sont précipités comme des mouches sur un caca de chien.

Connaissant leur division, Israël profite de leur point faible et les humilie avec zèle et arrogance au point de leur interdire d’ouvrir leurs frontières aux Palestiniens sans son accord. Pour leur livrer ce dont ils ont besoin pour vivre ou accueillir leurs malades et blessés pour les soigner, il faut qu’ils aient son aval. Israël et ses alliés leur infligent des humiliations répétées qu’aucun autre pays souverain n’a jamais subi de telles. Certains de ces régimes arabes ont établi des relations diplomatiques avec Israël pour « gagner l’amitié » des USA et du lobby sioniste, les achetant comme du bétail avec une poignée de dollars ou pour d’autres services rendus.

Israël gagne du temps et refuse la paix

Depuis le début du processus de paix d’Oslo, Israël n’a jamais cessé d’implanter les colonies, d’arrêter « les suspects » et d’assassiner les dirigeants de la résistance, toutes factions palestiniennes confondues, et notamment ceux du Hamas et du Djihad islamique. Après l’assassinat de Rabbin et l’arrivée au pouvoir de Netannyahou, du Likoud, puis celle d’Ehud Barak, travailliste, dont l’agissement a dévoilé l’opposition au processus de paix accepté par Rabbin.

Ce processus dit de paix n’a pas empêché Israël de continuer l’implantation des colonies, et cela dure depuis quatorze ans jusqu’à ce jour. Les gouvernements de Netannyahou et de Barak avaient commencé la mise à mort du processus de paix lors, et ceux de Sharon et d’Olmert l’ont achevé.

Yasser Arafat, que les Occidentaux considéraient comme l’homme de paix, était devenu infréquentable dès lors qu’il a refusé de faire des concessions inacceptables. Trois ans durant, il a été siégé dans sa résidence après que l’armée israélienne ait détruit en partie celle-ci.

Dès moment que les Israéliens et les Américains le considéraient comme « le chef des terroristes », tous les autres suivaient comme des brebis. Certains le regrettaient publiquement, mais pas plus. Devant ce silence lâche, le feu vert était donné à Israël pour continuer son terrorisme d’Etat, impunément, estimant qu’il n’y avait pas un interlocuteur palestinien valable avec lequel il pouvait négocier !

Le Président Arafat n’avait que les volontaires internationaux qui les soutenaient et protégeaient dans sa résidence devenue sa prison, où il a fini par être empoisonné. Une correspondance de Dahlan avec un officier des renseignements israélien, saisie par le Hamas à Gaza, révèle la complicité de l’équipe qui l’entourait dans son assassinat. Cette équipe est devenue par enchantement « fréquentable » par Israël juste après la mort de Arafat, dont le chef est Abbas lui-même.

Tout ceci s’est passé sous l’égide d’Israël et des USA, avec le silence complice de leurs fidèles alliés occidentaux et arabes, lesquels sont restés sourds et aveugles pendant trois ans de siège du Président palestinien. Malgré les milliers de crimes qu’il a commis, Israël n’a jamais été inquiet par les tenants de l’ONU !

Le XXIe siècle que nous croyions allait mettre fin aux dictatures dans le monde, donner une impulsion aux peuples et à leurs dirigeants, notamment en Occident, pour dénoncer haut et fort l’injustice, mais cela n’a pas été le cas jusqu’à présent. Au contraire, nous assistons à une lâcheté sans précédent de ce monde dit libre devant un Etat aussi barbare que l’Etat d’Israël qui s’est bâti sur les corps des Palestiniens et sur les ruines de leurs maisons.

Bas les masques

Le monde avait déjà observé la lâcheté de ceux qui se faisaient passer pour des défenseurs des valeurs universelles parmi les dirigeants de « la démocratie occidentale », mais leurs masques sont définitivement tombés lorsque Hamas est arrivé au pouvoir. Cela a permis aussi de mieux connaître le degré de lâcheté des dirigeants arabes, mais aussi de distinguer entre les traîtres et les fidèles à leur cause parmi les dirigeants palestiniens.

L’arrivée de Hamas au pouvoir a fait tomber tous les masques. Après les élections législatives de janvier 2006, lors desquelles le Hamas avait acquis la confiance de la majorité écrasante du peuple palestinien, les démocrates occidentaux sont devenus sourds et aveugles. La démocratie qu’ils réclamaient eux-mêmes des Palestiniens, n’était plus bonne dès lors que c’est Hamas qui a emporté les élections, car Israël et les USA préféraient que ce soit le camp d’Abbas qui l’emportait.

Malgré toutes ces honteuses complicités, les régimes occidentaux ont encore le culot de parler de la démocratie et des droits de l’Homme ! De quelles valeurs parle-t-on ? Aucun de ces États occidentaux n’est autorisé, moralement parlant, de parler de ces valeurs universelles après les avoir bafouées au grand jour en boycottant la démocratie en Palestine.

Par leur soutien à Israël ou par le silence qu’ils ont observé devant la barbarie de ses armées, ils ne sont plus habilités de parler de la démocratie ni des droits de l’Homme, et encore moins de donner des leçons en la matière aux autres peuples.

Israël et ses alliés donnaient le prétexte de l’arrivée au pouvoir "des islamistes de Hamas" pour boycotter le gouvernement légitime d’Ismaël Haniya. Et lorsqu’ils se sont aperçus que leur boycott n’a fait que renforcer la détermination du peuple palestinien pour chasser les occupants de sa terre, ils veulent en finir à la fois avec ce gouvernement et avec la Résistance pour mettre fin aux aspirations du peuple palestinien une fois pour toutes.

Un peuple qui veut vivre ne meure jamais.

Nous avons vu les Palestiniens de Gaza mettre devant le fait accompli le régime égyptien, en envahissant son territoire (700.000 personnes ont traversé les frontières, d’après Aljazeera, parce qu’ils ont faim !) Après que la marrée humaine ait défoncé les murs et les barrières pour entrer sur le territoire égyptien en vue de s’y approvisionner, Hosni Moubarak déclare ceci : « L’Égypte ne peut pas laisser les Palestiniens mourir de faim » ! Mais cela ne l’a pas empêché de donner l’ordre à sa police de réprimer les manifestants qui réclamaient l’ouverture des frontières pour sauver de la mort les Palestiniens de Gaza.

Si les dirigeants arabes avaient une petite parcelle de dignité, la première des choses qu’ils faite c’est d’exiger que l’approvisionnement des Palestiniens en carburant passe avant celui d’Israël, faute de quoi ce dernier n’en recevra aucune goutte de leur pétrole. De même, dans les conventions de livraison qu’ils avaient conclues avec Israël ou avec ses intermédiaires, ils auraient exigé qu’Israël n’utilise jamais leur carburant pour commettre ses crimes contre le peuple palestinien. Les mêmes exigences auraient pu être adressées à ceux qui soutiennent Israël dans sa politique d’occupation. Si les régimes arabes avaient opté pour une telle politique, en utilisant l’arme du pétrole comme rapport de force, les Palestiniens n’auraient pas subi les souffrances qu’ils ont endurées jusque-là.

On se souvient de la menace de fermer les vanes, puis la mise en exécution de celle-ci par le roi Fayçal d’Arabie Saoudite lors de la guerre israélo-arabe de 1973. La fermeture des vanes, qui n'avait duré que trois jours, provoqua une crise chez les alliés d’Israël et les obligea d’opter pour une politique de « sagesse ».

L'arme du pétrole est un rapport de force considérable que les régimes arabes auraient dû utiliser à chaque fois que les droits de leurs peuples ne sont pas respectés. Mais ces derniers ont opté pour « une politique modérée » au profit d’Israël et de l’impérialisme américano sioniste qui les domine et spolie les richesses de leurs peuples. Avec leurs richesses et leur lâcheté, ces régimes arabes sont devenus la raillerie du monde entiers et plongé leurs peuples dans une honte profonde.

Leur haine pour la Résistance

Certains de ces régimes arabes ne cachent plus leur lâcheté et accusent ouvertement les dirigeants du Hamas d’être responsables de l’embargo qu’Israël impose aux Palestiniens depuis que ce mouvement est arrivé au pouvoir par les urnes en janvier 2006 ! Ces nouveaux sionistes – comme les appellent certains intellectuels arabes qui restent debout – se sont alignés sur la politique israélo américaine pour soutenir le saltimbanque de Ramallah qui ne représente en réalité que lui-même et sa suite. Ils sont hostiles à la démocratie en Palestine parce qu’ils ont peur d’une « contamination » qui pourrait les atteindre, les privant de leurs fastes et leurs pouvoirs despotiques qu’ils exercent avec une main de fer sur leurs peuples.

Ils soutiennent la politique commune « israélo-abbassienne » qui consiste à liquider la Résistance palestinienne, et à sa tête les militants de Hamas et leurs dirigeants qui ne veulent pas trahir leur peuple et refusent de se mettre à genou devant l’injustice des nouveaux barbares « vénérés ».

Ces rois et présidents « falsifiés » des régimes arabes qui ont choisi de vivre humiliés n’ont plus aucune dignité ni honneur. Ils sont juste des morts vivants, servant de marionnettes animées pour légitimer les expériences macabres des bourreaux de leurs peuples, que ce soit en Palestine, au Liban, en Irak, au Soudan ou en Somalie.

Ceux qui ont choisi la puissance des armes à la justice, ignoré la souffrance des peuples et la justesse de leurs causes seront défiés par l’Histoire que les vaillants Résistants auront écrite par leur sang. Ils doivent savoir que l’Histoire n’oubliera ni les braves ni les lâches de ce monde, et que chacun sera récompensé justement pour ses actes.

Ils doivent savoir qu’un peuple qui veut vivre libre et digne ne meure jamais, et c’est le cas du peuple palestinien.

Les dirigeants israéliens et les impérialistes qui les soutiennent n’ont rien appris de l’histoire. Un occupant, quelle que soit la durée de son pouvoir despotique exercé sur le peuple occupé, finira par être vaincu par la résistance du peuple opprimé.

Partant de ce raisonnement, nous en concluons que la Résistance du peuple palestinien ne peut que triompher au final. Car la différence qu’il y a entre elle et l’armée de l’occupant, c’est que la Résistance palestinienne est composée d’enfants du terroir dont les ancêtres n’ont jamais quitté leur pays, alors que l’armée israélienne est composée de mercenaires venant d’ailleurs.

C’est pourquoi nous sommes persuadés, et confiants, que la Résistance du peuple palestinien triomphera sur la barbarie de l’Etat d’Israël et défiera tous les lâches de ce monde qui ont observé le silence sur sa souffrance.

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