Combien ont-ils touché ?

Deneuve, RSF, Publicis et l'armée US

Qu'y a-t-il de commun entre Catherine Deneuve, l'organisation Reporters sans Frontières, la multinationale Publicis et l'armée des Etats-Unis ? Des liens financiers directs ou indirects ? C'est la question posée ce matin par Danielle Bleitrach, co-auteur d'un livre récent : Cuba est une île.

Son mail : bleit@up.univ-aix.fr

Sur les relations étranges de RSF, voir aussi : Les otages, Reporters Sans Frontières et l’US Army par Maxime Vivas

http://www.investigaction.net/articles.php?dateaccess=2005-01-11%2011:05:52&log=invites

Catherine Deneuve a été la semaine dernière entendue par la justice pour avoir touché 50.000 euros pour sa présence à une soirée organisée par un homme d'affaire véreux et elle n'est pas la seule… Une enquête du Nouvel Observateur révèle qu'il s'agit d'une pratique courante de ces stars qui monnaient systématiquement leur présence à des "soirées", c'est une part essentielle de leurs revenus. L'article analyse "la publicité clandestine", mais n'aborde pas les aspects politiques de ces prestations.

Pourtant si l'on admet que l'organisateur de ces soirées mondaines, événéments, autour d'une marque, est Publicis…

Si l'on admet que Publicis est un des financiers de Reporters sans frontières en particulier dans ses campagnes contre Cuba…(1) Et que l'ensemble de la presse a besoin des annonces de Publicis… On comprend mieux l'accueil réservé à Robert Ménard (RSF) dans les rédactions parisiennes.

Si l'on admet que Publicis a comme un de ses principaux clients l'armée nord américaine…(2) Ce qui explique non seulement l'attitude de Robert Ménard envers Cuba, mais aussi en Irak…

Quelles ont été les conditions de la soirée aux Champs Elysées en 2003, avec en vedette Catherine Deneuve et d'autres rétribuées du show bizz ? Soirée organisée par Reporters sans frontières sur le thème "Cuba si, Castro no!" avec tous les 50 mètres dans les rues de Paris une affiche sous verre annonçant l'événement, toutes les rédactions de presse mobilisées…

Et même si cette prestation là n'avait pas été rétribuée, dans la mesure où elle participe d'un système impliquant les mêmes est-il extraordinaire de les voir se mobiliser à la demande du "fournisseur"?

Il est à noter que les Français ont un extraordinaire bon sens et que cette soirée, comme la plupart des autres mobilisations de Reporters sans Frontières ont fait un bide…

Jusqu'à quand le droit à l'information des Français sera-t-il monopolisé par un système d'intérêts impérialiste, servi par des valets rapaces, corrompus… Ce sont ces gens-là qui s'érigent en donneurs de leçon à toute la planète… De quel droit?

DANIELLE BLEITRACH

co-auteur du livre Cuba est une île

Le Temps des Cerises, Paris 2004, ISBN 2841094995

(1) "Les dernières campagnes publicitaires anticubaines de Reporters sans Frontières ont été conçues et montées par Publicis, le géant mondial de la publicité qui a, parmi ses clients les plus importants, nulle autre que l'armée nord américaine. Le secrétaire général de Reporters sans Frontières a reconnu dans ses propres publications que la Saatchi & Saatchi orldwide, la plus célèbre agence publicitaire newyorkaise, se trouvait derrière ses campagnes contre Cuba, affirmant que la gigantesque firme lui fournissait ses services "gratuitement" (…) selon le site Web qu'il consacre à ses investissements, Publicis se classe numéro un de la publicité en France et en Europe et numéro trois aux États-Unis."

voir Jean Guy Allard avec la contribution de Marie Dominique Bertuccioli.

Le dossier Robert Ménard.

Pourquoi Reporters sans frontières s'acharne sur Cuba. Lanctôt éditeurs.

Canada.p 5 et 46.

(2)L'armée nord américaine dépense annuellement cent millions de dollars en campagnes de publicité, essentiellement diririgées vers les jeunes. Publicis, par une filiale américaine STARCOM MEDIA VEST, a créé tous les concepts de "la nouvelle image" de l'armée américaine" ouvrage cité P 47.

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