Venezuela : l’extrême-droite et Franco

Quel rapport peut-il y avoir entre la délégation du Gouvernement d’Espagne à Madrid et les putschistes vénézuéliens ?

 

C’est une question très intéressante, l’extrême-droite de n’importe quel pays comprend l’extrême-droite de n’importe quel autre pays. Le groupe de violents d’extrême-droite d’Espagne et du Venezuela qui est venu empêcher qu’on parle de ses activités criminelles passées, les guarimbas (1), pendant lesquelles on a assassiné un grand nombre de personnes, défient, devant l’ambassade du Venezuela, l’invitation au dialogue et à la paix que leur a faite même le pape.

Il faut répéter la question du début : La délégation du Gouvernement à Madrid et les putschistes vénézuéliens étaient-ils d’accord ?

Si la famille Capriles, propriétaire de tellement de médias au Venezuela, formatrice de ce qu’on appelle l’oligarchie, se trouve à Madrid, dans la Colonia del Viso, cette zone réservée ou ce ghetto de la bourgeoisie, une zone que les fascistes n’ont pas bombardée pendant la guerre de 1936-39 alors que leur aviation et leurs canons attaquaient le reste de la population madrilène, c’est uniquement parce qu’ils peuvent conserver leurs intérêts ici comme à Miami, dans un endroit privilégié de réunion du parti fasciste du continent sud de l’Amérique.

Maintenant personnel au service des Capriles, se joignent aux fils des fascistes du coup d’Etat de 1936 contre la République espagnole, ceux qui étaient alliés avec Hitler et Mussolini. C’est pourquoi, devant les portes du Centre de la Diversité Culturelle du Venezuela, ils rendaient hommage à leur inspirateur ou mentor idéologique en criant d’une seule voix : « Franco! Franco! ». Ce sont ceux-là qui veulent en finir avec la Révolution Bolivarienne.

La délégué du Gouvernement d’Espagne, le Gouvernement espagnol, le PP qui le compose, des exemples fameux de la plus importante corruption jamais connue. Ses membres sont venus dès 1978 défendre la conservation du fascisme dans tous les domaines de la vie politique et sociale. A ce moment-là, précisément, ils ont manifesté leur désaccord avec le fait d’enterrer le tyran ailleurs que là où il se trouve (2), un mausolée fasciste qui n’aurait été permis nulle part ailleurs dans le monde en tant que centre de pèlerinage.

Les cris de l’extrême-droite vénézuélienne en appelant à Franco met sur la table cette idée : le dictateur s’était allié avant et après la guerre à l’extrême-droite du monde en demandant son aide et son intervention (il y a seulement quelques jours, on a rappelé ce que fit l’aviation nazie et fasciste à Guernica, comme un essai de ce qu’ils allaient faire dans la seconde Guerre Mondiale).

Maintenant, les Capriles, Leopoldo López, Freddy Guevara, Julio Borges, en appellent à la force de l’empire la plus agressive et violente qui ait existé dans l’histoire pour détruire le Venezuela. Mais savez-vous qui sont ces personnages qui ont la bouche pleine de Franco ?

 

  • Lorenzo Mendoza Zuloaga (Polar) est le cousin de Leopoldo López Mendoza.
  • L’organisation “Human Right Watch” qui défend Leopoldo López Mendoza, c’est son cousin Thor Harverssen Mendoza qui la dirige.
  • Lorenzo pour les Mendoza Zuloaga est le cousin de María Corina. María Corina est la cousine de Capriles qui est le patron de la Kralt Venezuela.
  • Julio Borges amène les Bonnes Racines des Capriles.
  • Antonio Ledezma (dirigeant d’AD) est marié avec Mitzi Capriles tante d’Henrique Capriles…

… ils sont les mains cupides du pouvoir économique du Venezuela, les mains qui ont tout tenu, qui ont tout volé, qui préfèrent tout détruire avant que le peuple puisse disposer d’un avenir de justice sociale, c’est le principal noyau de l’extrême-droite.

Les chefs de bande putschistes, ceux qui se reconnaissent dans le dictateur Franco, sont d’accord avec l’extrême-droite états-unienne, l’oligarchie états-unienne, le pouvoir pétrolier et militaire états-unien, le Gouvernement états-unien, l’Opération Venezuela Freedom-2. Le rôle des extrémistes de droite vénézuéliens est de créer une situation violente qui, multipliée jusqu’à l’infini dans leur presse, celle d’ici et de là, aplanit le terrain pour sa protectrice, l’oligarchie états-unienne.

Souvenez-vous des paroles de l’ex président de l’Equateur, Rafael Correa:

« Il est interdit d’oublier ce qu’était le Venezuela avant Chávez. Le Venezuela, pendant presque 70 ans, fut le principal producteur de pétrole du monde et tout cela est aux mains de l’oligarchie vénézuélienne, toute cette richesse est à Miami, allez voir les résidences qu’ils ont à Miami.

Il n’y avait pas d’industrie vénézuélienne, c’est avec Chávez que l’industrie vénézuélienne a commencé à exister parce qu’il y avait tellement de pétrole qu’elle n’intéressait pas l’oligarchie vénézuélienne, ils achetaient tout alors que le Venezuela manquait de tout.

Maintenant, avec le Gouvernement de Chávez et de Maduro, on est en train d’essayer de surmonter ce problème et ils veulent nous faire croire que les problèmes ont été provoqués par les Gouvernements de Chávez et de Maduro.

Il est interdit d’oublier. Le grand Simón Bolivar nous disait : « Ils ne nous domineront pas par la force mais par l’ignorance. » Que les médias corrompus ne nous trompent pas, les représentants des oligarchies, qu’ils ne nous embrouillent pas. Le Venezuela, interdit d’oublier. L’Argentine, avant, elle allait bien, maintenant, elle s’est effondrée, vous êtes d’accord ? Elle était totalement détruite. Vint Nestor Kirchner et il la sortit de là. Et maintenant ?

Le Venezuela lui-même, qui était le pays le plus inégal d’Amérique Latine, maintenant, est parmi les 3 plus égalitaires. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est la Commission Economique pour l’Amérique Latine des Nations Unies : l’Uruguay, le Venezuela et l’Equateur.

Le Latin-barómetro, sorti il y a 2 semaines, est une fondation chilienne de droite mais il doit reconnaître, sur la base d’enquêtes, que le pays qui a le plus confiance en la démocratie s’appelle Venezuela et le second, devinez comment il s’appelle ? L’Equateur, camarades.

Pourquoi ? Surtout parce que les pauvres voient déjà les fruits de ces démocraties populaires qui affrontent les grandes majorités mais ne veulent pas faire croire que les problèmes, c’est le Gouvernement qui les a créés.

S’il vous plaît ! Il y a presque 70 ans, le Venezuela, le principal exportateur et producteur de pétrole du monde, c’était « l’Arabie Saoudite du monde ». Et où était cette richesse pour les Vénézuéliens ? Elle est partie à Miami, dans les mains, dans les résidences de l’oligarchie vénézuélienne.

Attention, ils nous dominaient par l’ignorance, pas seulement par la force, comme disait le grand libérateur Simón Bolivar. »

Et là, interdit d’oublier ceux qui composent l’oligarchie espagnole, qui a été Franco, qui sont ses successeurs, pourquoi les extrême-droites d’ici et du Venezuela se protègent tellement.

La délégation du gouvernement à Madrid, le Gouvernement espagnol, le PP, l’oligarchie et l’extrême-droite vénézuélienne auraient-ils quelque chose à voir ?

 

Notes:

  1. Lire l’article “Au Venezuela, les victimes du putschisme se battent contre l’impunité”, 21 mars 2016, Investig’Action
  2. Cf « Congreso español aprueba exhumación de Francisco Franco », un article du 11 mai 2017, Cubadebate. Actuellement, Franco est enterré à la “Valle de los Caidos”, la « Vallée des Morts » où sont également enterrés les victimes de la guerre civile… Le Parti Socialiste Espagnol (PSOE), Podemos et Ciudadanos viennent de faire voter une motion appelant le Gouvernement à appliquer la « Loi sur la Mémoire Historique » et comprenant le déplacement des restes de Franco dans un endroit qui n’est pas précisé pour  redonner du sens à la “Valle de los caidos”. » (Note de la traductrice)

Traduit de l’espagnol par Bolivar Infos. Relecture par Investig’Action

Source  : Resumen Latinoamericano

 

Les opinions exprimées dans les articles publiés sur le site d’Investig’Action n’engagent que le ou les auteurs. Les articles publiés par Investig’Action et dont la source indiquée est « Investig’Action » peuvent être reproduits en mentionnant la source avec un lien hypertexte renvoyant vers le site original. Attention toutefois, les photos ne portant pas la mention CC (creative commons) ne sont pas libres de droit.


Vous avez aimé cet article ?

L’info indépendante a un prix.
Aidez-nous à poursuivre le combat !

Pourquoi faire un don ?

Laisser un commentaire

Qui sommes-nous ?

Ceux qui exploitent les travailleurs et profitent des guerres financent également les grands médias. C’est pourquoi depuis 2004, Investig’Action est engagé dans la bataille de l’info pour un monde de paix et une répartition équitable des richesses.