L’Occident déteste vraiment la Chine!

L’Occident répand un nihilisme antichinois malsain et raciste

 

Il semble que l’opinion publique occidentale, à la fois relativement « éduquée » et profondément ignorante, pourrait, après quelques efforts de persuasion, tomber d’accord sur certains faits de base – par exemple que la Russie a été victime d’innombrables agressions européennes au cours de son histoire, ou que des pays comme le Venezuela, Cuba, l’Iran ou la Corée du Nord (RPDC) n’ont jamais, dans l’histoire moderne, franchi les frontières de nations étrangers dans le but de les attaquer, de les piller ou de renverser leurs gouvernements.

 

D’accord, il y faudrait de la « persuasion » mais, au moins dans des cercles spécifiques de la société occidentale par ailleurs désespérément endoctrinée, un certain dialogue limité reste possible en certaines occasions.

La Chine est différente. Il n’y a pas de « clémence » pour la Chine en Occident. La plus grande et l’une des plus anciennes cultures sur la terre selon de nombreux standards a été systématiquement dénigrée, insultée, ridiculisée et jugée avec arrogance par les faiseurs d’opinion, les propagandistes, le « monde universitaire » et la presse dominante qui siègent à Londres, New York, Paris et dans de nombreux autres endroits que l’Occident qualifie, lui, de centres de l’« érudition » et de la « liberté de l’information ».

Les messages antichinois sont parfois manifestes, mais la plupart du temps légèrement voilés. Ils sont presque toujours racistes et basés sur l’ignorance. Et l’épouvantable réalité est qu’ils fonctionnent !

Ils fonctionnent pour de nombreuses raisons. L’une d’elles est que tandis que les Asiatiques du Nord en général, et les Chinois en particulier, ont appris avec zèle tout ce qui concerne le monde, l’Occident est profondément ignorant de presque tout ce qui est asiatique et chinois.

J’ai personnellement mené une série d’« expériences » simples mais révélatrices en Chine, en Corée et au Japon ainsi que dans plusieurs pays occidentaux : alors que presque tous les enfants d’Asie du Nord peuvent facilement identifier au moins quelques « icônes » de base de la culture occidentale, y compris Shakespeare et Mozart, la plupart des professeurs d’université européens titulaires de doctorats ne pourraient pas nommer un seul cinéaste coréen, un compositeur de musique classique chinois ou un poète japonais.

Les Occidentaux ne savent rien de l’Asie ! Aujourd’hui, cela ne concerne pas 50% d’entre eux, ni même 90%, mais très probablement quelque chose comme 99.9%.

Et il va sans dire que la Corée produit quelques-uns des meilleurs films d’art et d’essai au monde, tandis que la Chine et le Japon sont renommés pour leur art classique raffiné ainsi que pour leurs chefs-d’œuvre modernes.

En Occident, la même ignorance s’étend à la philosophie chinoise, à son système politique et à son histoire. L’Europe et l’Amérique du Nord vivent dans l’obscurité totale et l’ignorance crasse à propos de la vision chinoise du monde. À Paris ou à Berlin, la Chine est jugée exclusivement selon la logique occidentale, par des « analystes » occidentaux, avec une arrogance absolue.

Le racisme est la seule explication fondamentale bien qu’il y ait beaucoup d’autres raisons secondaires à cet état de choses.

Le racisme occidental, qui a humilié, attaqué et ruiné la Chine pendant des siècles, a progressivement changé de tactiques et de stratégies. D’ouvertement et gravement insultant et vulgaire, il s’est peu à peu transformé en quelque chose de plus « raffiné » mais toujours manipulateur.

La nature malveillante du vocabulaire occidental de la supériorité n’a pas disparu.

Autrefois, l’Occident dépeignait les Chinois comme des animaux crasseux. Peu à peu, il a commencé à dépeindre la Révolution chinoise comme animale, tout comme l’ensemble du système chinois, jetant dans la bataille contre la République populaire et le Parti communiste de Chine des concepts et des slogans comme les « droits de l’homme ».

Nous ne parlons pas des droits de l’homme qui pourraient et devraient s’appliquer partout dans le monde (comme le droit à la vie), de la protection de tous les peuples de la planète. Parce qu’il est évident que ceux qui ont violé ces droits de la manière la plus flagrante ont été, pendant de nombreux siècles, les pays occidentaux.

Si tous les humains devaient être respectés comme des égaux, tous les pays occidentaux devraient être traduits en justice et inculpés, puis occupés et sévèrement punis pour les innombrables génocides et holocaustes commis dans le passé et le présent. Les chefs d’inculpation seraient clairs : barbarie, vol, torture, ainsi que massacre de centaines de millions de gens en Afrique, au Moyen-Orient, dans ce qu’on appelle aujourd’hui l’Amérique latine et bien sûr presque partout en Asie. Certains des crimes les plus odieux de l’Occident ont été commis contre la Chine et son peuple.

Le concept des « droits de l’homme » que l’Occident utilise constamment contre la Chine est « ciblé ». La plus grande partie des accusations et des « faits » ont été sortis du contexte de ce qui s’est passé à l’échelle mondiale (aujourd’hui et dans l’histoire). Seule des points de vue et des « analyses » eurocentriques ont été appliqués. La philosophie et la logique chinoises ont été totalement ignorées ; n’ont jamais été prises au sérieux. Personne en Occident ne demande aux Chinois ce qu’ils veulent vraiment (seuls les soi-disant « dissidents » sont autorisés à parler au public occidental par le biais des médias de masse). Une telle approche n’est pas censée défendre ou aider qui que ce soit ; au contraire, elle est dégradante, conçue pour causer le maximum de torts au pays le plus peuplé sur la terre, à son système unique, et de plus en plus à son importante position mondiale.

Il est évident que les universités et les médias occidentaux sont financés à coups de millions et de milliards de dollars pour censurer les principales voix chinoises et promouvoir un sombre nihilisme anticommuniste et anti-RPC.

Je connais un universitaire irlandais vivant en Asie du Nord, qui enseignait en Chine. Il m’a dit, avec fierté, qu’il avait l’habitude de provoquer les étudiants chinois : « Savez-vous que Mao était pédophile ? » Et il ridiculisait ceux qui le contestaient et trouvaient ses discours répugnants.

Une telle approche est tout à fait acceptable pour l’université occidentale basée en Asie. Mais inversez les rôles et imaginez un universitaire chinois arrivant à Londres pour enseigner la langue et la culture chinoises et commençant son cours en demandant aux étudiants s’ils savent que Churchill était zoophile. Que se passerait-il ? Serait-il viré immédiatement ou à la fin de la journée ?

 

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L’Occident n’a aucune vergogne, et il est temps que le monde entier comprenne ce simple fait.

Dans le passé, j’ai souvent comparé cette situation à un village médiéval attaqué et pillé par des brigands (l’Occident). Les épiceries ont été mises à sac, les maisons brûlées, les femmes violées et les enfants forcés à l’esclavage, puis soumis à un profond lavage de cerveau.

Toute résistance était écrasée, brutalement. On disait aux gens de s’espionner mutuellement, de dénoncer les « terroristes » et les « éléments dangereux » dans la société, afin de protéger le régime d’occupation.

Seuls deux « systèmes économiques » étaient autorisés ; le féodalisme et le capitalisme.

Si les villageois élisaient un maire prêt à défendre leurs intérêts, les brigands l’assassinaient, sans cérémonie. Le tuer ou le renverser, pour que le statu quo perdure.

Mais il devait y avoir une notion de justice, n’est-ce pas ?

De temps en temps, le conseil des brigands attrapait un voleur qui avait dérobé quelques concombres et quelques tomates. Et ils se vantaient de protéger les gens et le village. Alors que tout avait déjà été réduit en cendres par leurs soins.

Etant donné l’histoire et le présent de la Chine, étant donné la nature horrible et génocidaire du passé de l’Occident, ancien et moderne, étant donné le fait que la Chine est, selon toutes les définitions, la grande nation la plus pacifique sur la terre, comment quelqu’un en Occident peut-il même prononcer des mots comme « droits de l’homme », sans parler de critiquer la Chine, la Russie, Cuba et tout autre pays qu’il a mis sur sa liste ?

Bien sûr, la Chine, la Russie ou Cuba ne sont pas des « pays parfaits » (il n’y a pas de pays parfait sur la terre et il n’y en aura jamais), mais un voleur et un meurtrier de masse devrait-il être autorisé à juger qui que ce soit ?

Evidemment oui ! Cela arrive, constamment.

L’Occident est sans vergogne. Parce qu’il est ignorant, profondément mal informé sur ses propres actions passées et présentes, ou conditionné à être mal informé. C’est aussi parce que l’Occident est vraiment une société fondamentaliste, incapable d’analyser et de comparer. Il ne peut plus voir.

Ce qui est offert par ses politiciens et repris par les universités et les médias de masse serviles est totalement tordu.

La presque totalité du monde est dans la même situation que le village que je viens de décrire.

Mais c’est la Chine ainsi que la Russie, Cuba, le Venezuela, la Syrie, l’Iran et d’autres pays qui sont décrits comme des méchants et des bourreaux du peuple. Le noir devient blanc. La guerre c’est la paix. L’esclavage c’est la liberté. Un violeur de masse est un pacificateur et un flic.

 

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Encore une fois : l’Occident déteste la Chine. Soyons tout à fait honnêtes.

La Chine doit le comprendre et agir en conséquence. Le plus tôt sera le mieux.

Comme nous l’avons déjà déterminé, la haine à l’égard de la Chine est irrationnelle, purement raciste ; basée principalement sur le complexe de supériorité de « penseurs » occidentaux.

Mais aussi, elle est basée sur la crainte subconsciente des Occidentaux que la culture chinoise et son système socialiste (avec toutes ses « imperfections ») sont de très loin supérieurs à la culture de terreur et de brutalité répandue sur toute notre planète par les Européens et ensuite par les Nord-Américains.

Il y a quelques années, j’ai été interviewé par divers médias chinois, dont le légendaire Quotidien du peuple, par China Radio International et CCTV (aujourd’hui CGTN).

Tous voulaient savoir pourquoi, malgré tous les grands efforts de la Chine pour se lier d’amitié avec le monde, il y a tant de sinophobie dans les pays occidentaux. J’ai été confronté à la même question, encore et encore : « Que pourrions-nous faire d’autre ? Nous avons tout essayé… Quoi d’autre ? »

En raison de son immense optimisme héréditaire, la nation chinoise n’a pu saisir un fait simple mais fondamental : plus la Chine fait pour le monde, moins elle se comporte agressivement, plus elle sera haïe et diabolisée en Occident. C’est précisément parce que la Chine, contrairement à l’Occident, essaie d’améliorer la vie sur tout la planète Terre qu’elle ne sera jamais laissée en paix, ne sera jamais appréciée, admirée ou étudiée dans des endroits comme Londres, Paris ou New York.

J’ai répondu à ceux qui m’interviewaient :

« Ils vous détestent, donc vous faites quelque chose de bien ! »

Peut-être ma réponse a-t-elle semblé trop cynique aux Chinois. Pourtant, je n’essayais pas d’être cynique. J’essayais seulement de répondre honnêtement à une question sur le psychisme de la culture occidentale, qui a déjà assassiné des centaines de millions d’êtres humains, dans le monde entier. Après tout, c’est le plus grand psychologue européen de tous les temps, Carl Gustav Jung, qui a diagnostiqué la culture occidentale comme « pathologie ».

Mais qui hait vraiment la Chine et à quel point ?

Mais penchons-nous sur les chiffres : qui hait la Chine et à quel point ? Principalement les Occidentaux, Européens et Nord-Américains. Et le Japon, qui a en effet tué des dizaines de millions de Chinois, plus le principal rival régional de la Chine, le Vietnam.

Seuls 13% des Japonais ont une vision favorable de la Chine, selon un sondage du Pew Research Center réalisé en 2017. Quatre-vingt-trois pour cent des Japonais, un pays qui est le principal allié de l’Occident en Asie, voient la Chine « négativement ». En Italie, qui est hystériquement antichinoise et scandaleusement raciste, le ratio est de 31% d’opinions favorables, et 59% défavorables. Choquant ? Bien sûr. Mais l’Allemagne ne s’en sort pas beaucoup mieux avec 34% contre 53%. Les États-Unis 44% – 47%. La France 44% – 52%. Toute la moitié de l’Espagne voit la Chine défavorablement – 43% – 43%.

Et maintenant, quelque chose de vraiment choquant : le « reste du monde ». Les chiffres sont tout le contraire ! L’Afrique du Sud : 45% ont une opinion favorable de la Chine, 32% défavorable. L’Argentine, 41% – 26%. Même les Philippines, qui sont constamment poussées par l’Occident à la confrontation avec la Chine : 55% favorables – 40% défavorables. L’Indonésie, qui a perpétré plusieurs pogroms antichinois et a même interdit la langue chinoise après le coup d’État parrainé par les États-Unis en 1965 : 55% favorables – 36% défavorables. Le Mexique : 43% – 23%. La République bolivarienne du Venezuela : 52% – 29%. Le Chili : 51% – 28%.

Ensuite cela devient encore plus intéressant. Le Liban : 63% – 33%. Le Kenya: 54% – 21%. Le Brésil : 52% – 25%. La Tunisie : 63% – 22%. La Russie : 70% – 24%. La Tanzanie : 63% – 15%. Le Sénégal : 64% – 10%. Et le pays le plus peuplé d’Afrique subsaharienne, le Nigeria : 72% – 13%.

Le sondage de 2017 du Service monde de la BBC, Visions de l’influence de la Chine, par pays, donne des résultats encore plus choquants.

Aux deux extrêmes, en Espagne seuls 15% voient l’influence de la Chine comme positive, tandis que 68% la voient comme négative. Au Nigeria, 83% d’avis positifs contre seulement 9% d’avis négatifs.

Réfléchissez un moment à ce que disent vraiment ces chiffres.

Qui profite réellement de l’importance croissante de la Chine sur la scène mondiale ? Les damnés de la terre, la majorité, bien sûr ! Qui sont ceux qui tentent d’empêcher la Chine d’aider les peuples colonisés et opprimés ? Les anciennes et les nouvelles puissances colonialistes !

La Chine est détestée principalement par les pays impérialistes occidentaux (et par leurs États clients, comme le Japon et la Corée du Sud), alors qu’elle est aimée par les Africains, la plupart des Asiatiques et des Latino-Américains, ainsi que par les Russes.

Racontez à un Africain ce qu’on dit aux Européens sur l’influence négative, ou même « néo-impérialiste » de la Chine sur le continent africain, et il mourra de rire.

Juste avant de soumettre cet article, j’ai reçu un commentaire du Kenya de mon camarade Booker Ngesa Omole, secrétaire national à l’organisation du Parti social-démocrate SDP) du Kenya :

« La relation de la Chine avec le Kenya en particulier, et avec l’Afrique en général, a non seulement conduit à un immense développement dans l’infrastructure mais également à un véritable échange culturel entre les Chinois et les Africains ; ce qui a également permis aux Africains de comprendre les Chinois de première main, loin des semi-vérités et des mensonges quotidiens contre la Chine et le peuple chinois diffusés massivement dans le monde entier par des usines à mensonge comme CNN. Elle a également montré qu’il existe une façon différente de s’associer à ce qu’on appelle les partenaires de développement et au capital international ; les Chinois ont mené une politique de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain, au contraire des États-Unis et des pays occidentaux, à travers le FMI et la Banque mondiale qui ont imposé des politiques destructrices sur le continent, conduisant à la souffrance et à la mort de nombreux Africains, comme cet infâme Plan d’ajustement structurel, qui était un plan meurtrier. Après sa mise en œuvre, le chômage des Kényans est monté en flèche, et notre pays a également fait faillite.

Une autre comparaison est la vitesse à laquelle les projets sont réalisés ; autrefois, nous avions un processus bureaucratique épouvantable et coûteux, cela pouvait prendre plusieurs années avant qu’un travail sur le terrain puisse commencer. Cela a changé avec l’arrivée du capital chinois, nous voyons que les projets sont réalisés à temps, nous voyons un travail de très grande qualité, contrairement à ce que les médias occidentaux veulent montrer, soit que tout ce qui vient de Chine et de Russie est faux avant d’arriver. »

 

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Les système chinois (le communisme ou le socialisme avec des caractéristiques chinoises) est dans son essence véritablement internationaliste.

Comme le président Mao Zedong l’a écrit dans « Patriotisme et Internationalisme » :

« Un communiste, qui est internationaliste, peut-il être en même temps patriote ? Nous pensons que non seulement il le peut, mais il le doit. (…) La victoire de la Chine sur les envahisseurs impérialistes sera une aide pour les peuples des autres pays… »

Le président Mao a écrit ceci pendant la lutte de libération de la Chine contre les envahisseurs japonais. Cependant, peu de choses ont vraiment changé depuis lors.

La Chine est résolument prête et capable de remettre sur pied une grande partie du monde dévasté par l’impérialisme occidental. Elle est assez grande pour le faire, elle est assez forte, elle est déterminée et pleine d’optimisme.

L’Occident produit, fabrique directement crises et confrontations, comme celle qui s’est produite sur la place Tienanmen à Pékin en 1989, ou celle qui n’a jamais vraiment réussi à « décoller » à Hong Kong en 2014 (principalement en raison du dégoût de la majorité de la population locale pour les égoïstes manifestants pro-occidentaux).

Ces implants et mandataires occidentaux sont cependant ce que la plupart des Européens et des Nord-Américains connaissent de la Chine (RPC) : « droits de l’homme », Falun Gong, Tibet, Dalaï Lama, « Nord-Ouest du pays » (ici, ils ne se souviennent pas ou ne peuvent pas prononcer les noms, mais on leur a dit dans les grands médias occidentaux que la Chine fait « quelque chose de sinistre » là-bas, donc c’est ce qu’ils répètent), place Tiananmen, Ai Wei-Wei et quelques autres aboiements, « événements » et noms épars.

C’est ainsi que ce colosse avec des milliers d’années d’histoire, de culture et de philosophie est perçu, jugé et (mé)compris.

Toute cette situation serait risible si elle n’était pas si tragique, si effroyable et dangereuse.

Qui déteste vraiment la Chine devient clair : ce n’est pas le « monde » et ce ne sont pas ces pays sur tous les continents qui ont été brutalisés et réduits en esclavage par les impérialistes occidentaux. Là-bas, la Chine est aimée.

Ceux qui détestent la Chine sont les pays qui ne sont pas prêts à lâcher leurs colonies de facto. Les pays qui sont habitués à une vie bonne, trop bonne et trop facile, aux dépens des autres. Pour eux, la Chine, historiquement égalitaire et maintenant socialiste/communiste (avec des caractéristiques chinoises), représente une menace vraiment importante. Une menace non pour leur survie ou leur existence pacifique, mais une menace pour leur pillage et leur viol du monde.

L’attitude internationaliste de la Chine à l’égard du monde, son égalitarisme et son humanisme, l’accent qu’elle met sur le travail acharné et l’immense optimisme de son peuple pourraient bientôt, très bientôt, briser l’affreuse inertie et la léthargie injectées par l’Europe et les États-Unis dans les veines de toutes les nations violées, pillées et humiliées.

La Chine a déjà assez souffert !

Dans son livre révolutionnaire “China Is Communist, Damn It!”, (La Chine est communiste, bon sang !), un éminent spécialiste de la Chine, Jeff Brown (qui vit actuellement à Shenzhen), écrit sur le traitement déshumanisant que les Chinois ont subi de la part des Occidentaux pendant des siècles :

«… des nombres incalculables, au XIXe siècle… ont été enrôlés et enlevés pour être envoyés dans le Nouveau Monde comme coolies esclaves.

Le racisme exercé sur ces coolies chinois a été instructif. Pendant la traversée de l’océan de la Chine à Vancouver, au Canada, ils étaient étroitement entassés et maintenus dans des cales sombres et mal aérées pour un voyage de trois semaines, de sorte qu’ils n’aient aucun contact avec les Blancs voyageant aux ponts supérieurs. Pas de soleil, pas d’air frais. L’équipage des bateaux parlait couramment de ces alliés chinois en termes de « bétail » et ils étaient traités comme tel. En effet, ils étaient traités plus mal que du bétail, les porcs, les moutons et les chevaux, puisqu’il y a des lois qui exigent que les animaux aient tant d’air libre et d’exercice quotidien pendant le transport…

Ce genre de traitement inhumain de citoyens chinois est capturé sans passion dans le journal d’un officier britannique, chargé de les surveiller :

“Quand nous étions enfants, on nous a appris que Caïn et les coolies étaient des meurtriers dès le commencement ; on ne pouvait faire confiance à aucun coolie ; c’était un chien jaune… La tâche de ranger les coolies est fatigante. Dans les ordres, on y fait allusion comme à un « embarquement ». Mais pour ceux qui ont l’expérience de ce boulot, il est connu davantage comme « emballage ». Les coolies ne sont pas des passagers capables de trouver chacun sa cabine. Les coolies sont tellement une cargaison, du bétail, qui doit être emballé. Alors que les expériences ne cessent de faire pression sur lui, son attitude envers l’existence est celle d’un animal domestique.”

Le sous-lieutenant britannique Daryl Klein, dans ses mémoires, « With the Chinks » (Avec les Chinetoques), parle comme vrai raciste impérial occidental. Bien sûr, chinetoques est le pire mot d’insulte utilisé contre les Chinois. C’est l’équivalent de nègre jaune. Le terme coolie n’est pas mieux. C’est comme appeler un ressortissant d’Amérique latine un « dos mouillé » (allusion à la traversée à la nage du Rio Grande par les Mexicains entrant clandestinement aux États-Unis, NdT). Le Lt Klein était au moins honnête dans sa déshumanisation totale de l’Autre redouté. »

Il y a d’innombrables exemples de discrimination et d’humiliation à l’égard des Chinois par les colonialistes occidentaux sur le territoire de la Chine. Les Chinois ont été littéralement massacrés et réduits en esclavage sur leur propre territoire par les Occidentaux et les Japonais.

Des crimes odieux ont toutefois aussi été commis contre des Chinois sur le territoire des États-Unis, y compris des lynchages et d’autres types d’assassinats.

Travaillant dur, de nombreux hommes chinois ont été amenés comme travailleurs esclaves aux États-Unis et en Europe, où ils étaient souvent traités plus mal que des animaux. Sans raison, à part celle d’être chinois. Il n’y a jamais eu aucune excuse ni compensation pour de tels actes de barbarie ; même pas des décennies et des siècles plus tard. Jusqu’à maintenant, ce sujet est recouvert de silence, bien qu’il faille se demander si c’est vraiment un simple « silence » qui naît de l’ignorance ou si c’est quelque chose de beaucoup plus sinistre ; peut-être de la défiance et un refus conscient ou inconscient de condamner les fruits de la culture occidentale, qui sont l’impérialisme, le racisme et, par conséquent, le fascisme.

Gwen Sharp, un universitaire, a écrit le 20 juin 2014 dans son article pour Sociological Images « Old “Yellow-Peril” Anti-Chinese Propaganda » (La vieille propagande antichinoise du « péril jaune ») :

« Les hommes chinois étaient décrits de manière stéréotypée comme des héroïnomanes dégénérés dont la présence encourageait la prostitution, le jeu et d’autres activités immorales. Un certain nombre de villes sur la côte Ouest ont connu des émeutes au cours desquelles les Blancs ont attaqué les Asiatiques et détruit les quartiers chinois. Des émeutes à Seattle en 1886 ont conduit à ce que pratiquement toute la population chinoise soit raflée et envoyée de force à San Francisco. Des situations semblables dans d’autres villes ont encouragé les travailleurs chinois dispersés dans tout l’Ouest à s’installer ailleurs, ce qui a conduit à la croissance des quartiers asiatiques dans quelques grandes villes de la côte Ouest. »

Tout au long de l’histoire, la Chine et son peuple ont souffert aux mains des Occidentaux, qu’ils soient européens ou nord-américains.

Selon plusieurs sources universitaires et d’autres, dont une publication, “History And Headlines” (History: October 9, 1740: Chinezenmoord, The Batavia Massacre) :

« Le 9 octobre 1740, les maîtres coloniaux hollandais sur l’île de Java (aujourd’hui une des île principales de l’Indonésie), dans la ville portuaire de Batavia (aujourd’hui Djakarta, la capitale de l’Indonésie) se sont livrés à une folle tuerie de nettoyage ethnique et ont assassiné environ 10 000 Chinois de souche. Le mot hollandais, « Chinezenmoord » signifie littéralement « meurtre des Chinois ».
Des massacres antichinois ont également été commis par les occupants espagnols des Philippines, et il y a eu d’innombrables autres cas de nettoyage ethnique antichinois et de massacres commis par les administration coloniales européennes dans différents endroits du monde.

Le sac du Palais d’été de Pékin par les forces françaises et britanniques a été un des crimes les plus atroces commis par les Occidentaux sur le territoire de la Chine. Un romancier français, indigné, Victor Hugo, écrivait alors :

« Nous, Européens, nous sommes les civilisés, et pour nous, les Chinois sont les barbares. (…) Voilà ce que la civilisation a fait à la barbarie. »

 

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L’Occident ne peut plus traiter les Chinois de cette manière, mais s’il pouvait s’en tirer à bon compte, il le ferait quand même.

Le complexe de supériorité en Europe et en Amérique du Nord est puissant et inexcusable. Il y a un réel danger, s’il n’est pas contrôlé et si on ne s’y oppose pas, qu’il achève bientôt toute vie sur la planète. L’holocauste final serait accompagné de discours moralisateurs, d’une arrogance débridée, d’une ignorance suffocante de l’état du monde et, en général, d’aucun regret.

On ne peut plus battre les Chinois dans les rues d’Europe ou d’Amérique du Nord ; on ne peut plus, au moins théoriquement, les insulter directement en pleine face uniquement parce qu’il sont chinois (même si cela arrive encore).

Mais il y a de nombreuses façons de blesser et de faire souffrir profondément un être humain ou son pays.

Mon ami proche, un brillant pianiste chinois, Yuan Sheng, m’a dit un jour juste après avoir quitté un poste d’enseignant bien rémunéré à New York pour retourner définitivement à Pékin :

« Aux États-Unis, je pleurais tard la nuit, presque toutes les nuits… Je me sentais si impuissant. Les choses qu’ils disaient sur mon pays… Et c’était impossible de les convaincre qu’ils se trompaient totalement ! »

Plusieurs années après, lors du « Premier forum culturel mondial », qui s’est tenu à Pékin, un collègue intellectuel franco-égyptien, Amin Said, a affirmé que nous étions tous des victimes du capitalisme. Je n’étais pas du tout d’accord et je l’ai contesté là-bas, à Pékin, et plus tard à Moscou où nous avons de nouveau parlé côte à côte.

(Selon lui) l’intolérance, la brutalité et l’impérialisme occidentaux sont beaucoup plus anciens que le capitalisme. Je pense que c’est précisément le contraire : la culture occidentale violente est le cœur du capitalisme sauvage.

Récemment, alors que je m’adressais à des étudiants et à des enseignants d’une ancienne école alternative et officiellement progressiste en Scandinavie, j’ai fini par comprendre l’ampleur des sentiments antichinois en Europe.

Lors de ma présentation sur les conflits mondiaux alimentés par les États-Unis et l’Europe, l’auditoire était silencieux et attentif. Je parlais à une immense salle, m’adressant à 200 ou 300 personnes, pour la plupart de futurs éducateurs.

Il y a eu une sorte d’ovation. Puis des questions. Puis une discussion autour d’un café. C’est précisément à ce moment que les choses se sont très mal passées.

Une jeune fille est venue et m’a demandé, avec un sourire angélique : « Désolée, je ne sais rien de la Chine… Mais qu’en est-il du nord-ouest du pays ? »

Le nord-ouest de la Chine est plusieurs fois plus grand que la Scandinavie. Pourrait-elle être plus précise ? Non, elle ne pouvait pas : « Vous savez, les droits de l’homme… Les minorités… »

Une jeune fille italienne s’est approchée, disant qu’elle étudiait la philosophie. Le même genre de questions : « Je ne sais pas grand-chose sur la Chine, mais… » Puis ses questions sont devenues agressives : « Que voulez-vous dire quand vous parlez de l’”humanisme de la Chine” ? »

Elle ne questionnait pas, elle attaquait. Je l’ai rabrouée : « Vous ne voulez pas écouter, vous voulez simplement vous entendre répéter ce avec quoi ils vous ont lavé le cerveau. »

L’une des organisatrices de la conférence a détesté mon interaction avec ses sales gosses gâtés, grossiers, égocentriques et mal élevés. Je m’en fichais totalement. Je le lui ai dit en face.

« Alors pourquoi avez-vous accepté l’invitation à être un conférencier principal ? », a-t-elle demandé. J’ai répondu, honnêtement : « Pour étudier les Européens, d’un point de vue anthropologique. Pour être confronté à votre racisme et à votre ignorance. »

Le lendemain, pareil. J’ai montré mon film documentaire choquant, “Rwanda Gambit”, sur la manière dont l’Occident a créé le récit totalement faux sur le Rwanda, et comment il a déclenché un véritable génocide, celui dans la République démocratique du Congo (RDC).

Mais tout ce dont le public voulait débattre, c’était de la Chine !

L’un d’eux a dit : « J’ai vu qu’une entreprise du gouvernement chinois construisait deux stades sportifs en Zambie. N’est-ce pas étrange ? »

Vraiment ? Étrange ? Le système de santé chinois est principalement basé sur la prévention et il a du succès. Construire des stades est un crime ?

Un autre a rappelé qu’en Afrique de l’Ouest, « la Chine plantait des noix de cajou ». C’était supposé égaler des siècles d’horreurs du colonialisme occidental, les tueries de masse et l’esclavage de centaines de millions d’Africains aux mains des Britanniques, des Français, des Allemands, des Belges et autres.

À l’aéroport, retournant en Asie, je voulais vomir et en même temps crier de joie. Je rentrais à la maison, laissant derrière moi ce continent endoctriné, ce bordel intellectuel.

L’Occident était au-delà du salut. Ils ne s’arrêtera pas ni ne se repentira.

Il peut seulement être arrêté, et il doit être arrêté.

 

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Jeff Brown, dans son livre “China Is Communist, Damn It!”, a relevé une différence fondamentale entre les mentalités chinoise et occidentale :

« La Chine et l’Occident ne pourraient pas être plus différents. La civilisation occidentale est fondée sur la philosophie, la culture, la politique et l’économie grecques. La Grèce ancienne était composée de centaines de villes-États indépendantes et assez petites, qui, au quotidien, étaient relativement isolées les unes des autres. Elles étaient séparées par de l’eau ou des chaînes de montagnes, encastrées dans des baies et des vallées. Les populations de chaque ville-État pouvaient se compter en milliers, pas en millions. Il y avait un grand nombre de dialectes différents. Avec des degrés variables de compréhension mutuelle, allant du familier à l’incompréhension totale. Les contacts des unes avec les autres étaient basés sur le commerce et l’échange, ancrant l’économie occidentale dans les préceptes du capitalisme. La notion d’action individuelle en Occident est fondée sur ce système économique, où les paysans, les propriétaires fonciers, les marchands et les artisans pouvaient travailler et prendre des décisions d’affaires individuellement, entre eux. Chaque ville-État avait son propre gouvernement indépendant et, au cours des siècles, il y a eu des phases de monarchie, d’oligarchie, de tyrannie et de démocratie. Les guerres locales étaient fréquentes, pour régler les différends. Ces batailles se produisaient constamment, car la production agricole de l’ancienne Grèce n’était pas abondante, en raison des sols pauvres et des terres cultivables limitées. Lorsque la nourriture devenait rare en raison des sécheresses, les échanges agricoles pouvaient être interrompus à cause des pénuries, ce qui alimentait le besoin de guerre pour récupérer les achats de nourriture perdus.

La Chine ancienne et la Chine moderne ne pourraient pas être plus radicalement différentes. La vie, l’économie et le développement tournaient tous autour d’un grand gouvernement central, dirigé par l’empereur. Au lieu d’être basé sur l’échange et le commerce, l’économie de la Chine a toujours été fondée sur la production agricole et les récoltes étaient, et sont toujours, largement vendues à l’État. Pourquoi ? Parce qu’on attend du gouvernement qu’il maintienne le Mandat céleste, ce qui signifie qu’il s’assure que tous les citoyens ont assez à manger. Par conséquent, les paysans savaient toujours que les céréales qu’ils cultivaient pourraient très facilement se retrouver dans une autre partie de la Chine à cause de sécheresses lointaines. Tout cette idée de planification centrale s’étendait au contrôle des inondations. Les communautés dans une région de la Chine étaient chargées de construire des digues ou des canaux, non pour contribuer à réduire le risque d’inondations pour elles-mêmes, mais pour d’autres citoyens éloignés, en aval, tout cela pour le bien commun.

L’idée de cités-Etats indépendantes est un anathème en Chine, car cela a toujours indiqué un effondrement dans la cohésion du pouvoir central et du gouvernement, d’une frontières à l’autre, menant aux seigneurs de guerre, aux conflits et à la faim. »

Le système socialiste (ou appelez-le communiste) chinois est clairement enraciné dans l’histoire ancienne de la Chine.

Il est basé sur le partage et la coopération, sur la solidarité et l’harmonie.

C’est un système beaucoup plus adéquat pour l’humanité que ce que l’Occident a répandu par la force dans tous les coins du monde.

Lorsque l’Occident réussit quelque chose, il sent qu’il a « gagné ». Il plante le piquet de sa bannière dans la terre, boit un peu de liquide fermenté pour célébrer et se sent supérieur, unique.

La Chine pense différemment : « Si nos voisins vont bien et sont en paix, la Chine prospérera aussi et jouira de la paix. Nous pouvons commercer, nous pouvons nous rendre visite, échanger des idées. »

Dans l’Antiquité, les navires chinois se rendaient en Afrique, ce qui est aujourd’hui la Somalie et le Kenya. Les navires étaient énormes. À l’époque, l’Europe ne disposait de rien de si énorme. Les navires chinois étaient armés contre les pirates, mais ils naviguaient principalement avec des scribes, des érudits, des médecins et des chercheurs.

Quand ils ont atteint la côte africaine, ils ont établi des contacts avec les autochtones. Ils se sont étudiés mutuellement, ont échangé des cadeaux (on trouve encore quelques poteries et céramiques chinoises près de l’île de Lamu).

Il n’y avait pas beaucoup de points communs entre ces deux cultures, à cette époque. Les scribes chinois ont noté : « Ce n’est pas encore le bon moment pour des contacts permanents. » Ils ont laissé les cadeaux sur la rive, et sont repartis chez eux. Personne n’est mort. Personne n’a été « converti ». Personne n’a été violé. La terre d’Afrique appartenait toujours aux Africains. Les Africains étaient libres de faire ce qu’ils choisissaient.

Un siècle ou deux plus tard, les Occidentaux sont arrivés…

 

***

 

Je connais la Chine, mais, mieux encore, je connais le monde dans lequel la Chine agit.

Plus je vois, plus je suis impressionné, je veux que la Chine soit partout, aussitôt que possible !

J’ai travaillé dans toutes les petites et les grandes nations d’Oceanie (Polynésie, Mélanésie et Micronésie) sauf à Niue et Nauru. Là-bas, l’Occident a divisé cette partie du monde magnifique et autrefois fière, a créé des frontières bizarres, a littéralement forcé les gens à manger de la merde (déversement de nourriture animale dans les boutiques locales), les a accablés de prêts étrangers et a introduit une culture de dépendance et de destruction (essais atomiques et bases militaires). En raison du réchauffement climatique, RMI, Kiribati et Tuvalu ont commencé à « couler » (en réalité, c’est l’eau qui monte).

La Chine est venue, avec une véritable détermination internationaliste. Elle a commencé à faire tout ce qu’il fallait – planter des mangroves, construire des installations sportives dans des pays où plus de la moitié de la population doit souvent vivre avec le diabète. Elle a construit des bâtiments gouvernementaux, des hôpitaux, des écoles. La réponse de l’Occident ? Ils ont encouragé Taïwan à venir, à soudoyer les gouvernements locaux et à leur faire reconnaître Taipei comme la capitale d’un pays indépendant, forçant la Chine à rompre les relations diplomatiques.

En Afrique, j’ai vu des Chinois construire des routes, des voies de chemin de fer, même des trams urbains, des écoles, des hôpitaux, combattre la malaria. Ce continent était seulement pillé par l’Occident. Les Européens et les Nord-Américains n’ont rien construit là-bas. La Chine a fait, et fait toujours, des miracles. Par solidarité, en vertu des principes internationalistes si clairement définis il y a des décennies par le président Mao.

Et je me fiche vraiment de ce que les propagandistes et les idéologues occidentaux pensent du Parti communiste chinois, de Mao et du président Xi Jinping. Je vois les résultats ! Je vois la Chine, immense, compatissante et confiante grandir et, avec ses proches alliés comme la Russie, prête à défendre le monde.

La Chine a sauvé Cuba. Les intellectuels « de gauche » occidentaux n’ont rien dit à ce sujet. Je l’ai fait. J’ai été attaqué. Puis Fidel a personnellement confirmé que je disais vrai.

La Chine a aidé le Venezuela et elle a aidé la Syrie. Pas pour le profit mais parce que c’était son devoir internationaliste.

J’ai vu la Chine en action au Timor oriental (Timor Leste), un tout petit pays pauvre que l’Occident a sacrifié, le livrant sur un plateau d’argent au dictateur indonésien meurtrier Suharto et à ses sbires militaires. Trente pour cent de la population ont été brutalement massacrés. Après l’indépendance, l’Australie a commencé à priver le fragile nouveau gouvernement de gaz naturel dans une zone contestée. La Chine est arrivée, a construit le secteur énergétique et un excellent hôpital moderne (public), l’a doté de chirurgiens chinois de haut niveau (tandis que Cuba envoyait des médecins de terrain).

L’Afghanistan ? Après 16 ans d’occupation monstrueuse par l’OTAN, ce pays autrefois fier et progressiste (avant que l’Occident y fabrique des mouvements terroristes pour combattre le socialisme) est l’un des plus pauvres sur la terre. L’Occident a construit des murs, des clôtures de barbelés, des bases militaires et une misère totale. La Chine ? La Chine a construit une immense aile d’hôpital moderne, en fait la seule structure médicale correcte et qui fonctionne dans le pays.

Ce ne sont là que quelques-uns des nombreux exemples dont j’ai été témoin au cours de mon travail partout dans le monde.

Lorsque je vivais en Afrique (j’ai habité Nairobi pendant plusieurs années), de l’autre côté du palier habitaient quatre ingénieurs chinois.

Alors que les Occidentaux sont presque toujours secrets, snobs et arrogants, ce groupe de constructeurs chinois était bruyant, enthousiaste et toujours de bonne humeur. Ils descendaient dans le jardin, ils mangeaient, plaisantaient ensemble. Ils ressemblaient à une bonne vieille affiche du « réalisme socialiste ». Ils étaient clairement en mission. Ils construisaient, essayant de sauver le continent. Et il était tellement clair combien ils étaient confiants.

Ils construisaient et je réalisais des films documentaires sur ce que l’Occident a fait à l’Afrique, dont mon Rwanda Gambit évoqué plus haut.

Où je me tenais était clair. Où se tenaient les ingénieurs chinois était clair. Nous étions avec les Africains. Fermement. Peu importe ce que la propagande, l’université et les médias occidentaux continuent à inventer, c’était là que nous étions, et c’est là que nous nous tenons en ce moment, bien que nous soyons éloignés géographiquement. Et si nous tombons, c’est ainsi que nous tombons – sans regrets, en construisant un monde meilleur.

Et les peuples d’Afrique, d’Océanie, d’Amérique latine et de plus en plus d’Asie commencent à réaliser, à comprendre.

Ils apprennent ce qu’est l’Initiative Une Ceinture Une Route (BRI). Ils apprennent la “civilisation écologique”. Ils apprennent lentement que tout le monde n’est pas identique ; que chaque pays a une culture et des objectifs différents. Ils apprennent que dans la vie tout n’est pas mensonge ou pour le profit. Oui, bien sûr, les ressources ne sont pas illimitées et il faut parfois couvrir les dépenses, mais la vie est beaucoup plus que de froids calculs.

L’Occident et ses États clients ne peuvent pas comprendre cela. Ou ils peuvent, mais ne veulent pas. En tant qu’entité morale, ils sont finis. Ils peuvent seulement lutter pour leurs propres intérêts, comme leurs ouvriers à Paris ne luttent que pour leurs propres intérêts, certainement pas pour le monde.

L’Occident essaie de salir tout ce qui est pur et il répète que « tout le monde dans ce monde est fondamentalement le même » (un voleur).

Leur académie (principalement occidentale, mais aussi sud-coréenne, taïwanaise, de Hong Kong et japonaise) est profondément impliquée. Elle a déjà infiltré le monde entier, en particulier l’Asie, y compris la Chine elle-même. Elle enseigne aux jeunes Chinois que leur pays n’est en fait pas ce qu’ils pensent qu’il est ! À un moment donné, les étudiants chinois allaient en Occident pour étudier… la Chine !

Les universités nord-américaines et européennes distribuent des fonds et essaient de manipuler les meilleurs esprits chinois.

Dans d’autres parties de l’Asie, de nouveau avec des financements et des bourses d’études, les universitaires locaux sont « jumelés » avec des homologues anti-communistes et pro-occidentaux qui opèrent dans les universités de la RPC.

Heureusement, ce problème a été identifié en RPC et les attaques éhontées contre le système éducatif chinois sont en train d’être traitées.

Les médias et les librairies ne sont pas en reste. La propagande anti-chinoise est partout. La propagande anti-communiste est partout.

 

***

 

Pourtant, la Chine monte. Elle monte malgré le racisme, les mensonges et les fausses nouvelles.

La Chine socialiste, internationaliste, avance lentement mais avec confiance, sans affronter quiconque, sans faire trop de bruit sur le traitement injuste et agressif dont elle fait l’objet en Occident et de la part de pays comme le Japon.

Il semble que ses dirigeants aient des nerfs d’acier. Ou peut-être que ces longs milliers d’années de grande culture sont tout simplement autorisés à parler d’eux-mêmes.

Lorsqu’un grand dragon vole, vous pouvez aboyer, crier des insultes, et même lui tirer dessus. Il trop grand, trop ancien, trop sage et déterminé : il ne s’arrêtera pas, ne reculera pas ni ne tombera du ciel. Et lorsque les gens sur la terre auront assez de temps pour l’observer dans toute sa gloire et en plein vol, ils pourront enfin comprendre que la créature n’est pas seulement puissante mais aussi extraordinairement belle et gentille.

 

Andre Vltchek est un philosophe, romancier, réalisateur et journaliste d’investigation. Il a couvert des guerres et des conflits dans des douzaines de pays. Trois de ces derniers livres sont son hommage à « La Grand Révolution Socialiste d’Octobre », un roman révolutionnaire « Aurora » et le best-seller documentaire politique : « Exposer les mensonges de l’Empire ». Regardez ses autres livres ici. Regardez Rwanda Gambit, son documentaire révolutionnaire sur le Rwanda et la RD Congo. Après avoir vécu en Amérique latine, en Afrique et en Océanie, Vltchek réside actuellement en Asie de l’Est et au Moyen-Orient et continue de travailler autour du monde. Il peut être contacté via son site Web et son compte Twitter.

 

Traduit de l’anglais par Diane Gilliard pour Investig’Action

Source: NEO – New Eastern Outlook

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