Afrique du Sud : le paradis des inégalités de races et de classes (2/3)

Annoncé comme le Messie qui venait libérer les Sud-africains de l’incompétence et de la corruption qui caractérisaient le pouvoir de Thabo Mbeki, Jacob Zuma est aujourd’hui conspué par ceux-là même qui  l’adulaient. Ce n’est pas nouveau. Thabo Mbéki était très applaudi en 1999 lorsqu’il succédait à Nelson Mandela. Quelques années après, il fut chassé comme un malpropre et n’eût même pas la possibilité de finir son deuxième mandat. Au-delà des batailles pour la conquête du pouvoir politique, qui contrôle l’économie sud-africaine?

                                                       

« Un gouvernement pour tous les Sud-africains ». Jacob Zuma avait fait cette promesse solennelle après sa victoire à la présidentielle du 22 avril 2009. Huit ans après, le moins que l’on puisse dire est que l’actuel président, réélu en 2013, a réussi le paradoxal exploit de dresser tous les Sud-africains contre son gouvernement. Tant et si bien que tous les jours, des voix s’élèvent à l’intérieur de sa propre formation politique, le Parti national africain(ANC) pour demander sa démission déjà fortement revendiquée par l’opposition.

En effet,  huit années après l’arrivée de Jacob Zuma au pouvoir, l’ombre du célèbre Nelson Mandela n’est plus là pour masquer les échecs. Les gratte-ciels de Johannesburg et Pretoria ne parviennent plus à cacher la misère galopante dans les Townships. Les Sud-africains qui subissent ces inégalités dans leur chair descendent régulièrement dans la rue pour condamner les politiques de l’establishment qui, comme une sangsue, s’enrichie au fur et mesure que les masses populaires s’appauvrissent. Les masques tombent progressivement, aux dépens du pouvoir et de ses profiteurs. Les chiffres qui ne rassurent pas  « L’économie sud-africaine est entrée en récession avec la baisse de 0,7% de son PIB au premier trimestre 2017 qui suit une contraction de 0,3% au quatrième trimestre 2016 », a noté début juin dernier l’Office national des statistiques d’Afrique du Sud(StatsSA). Les agences de notation Standard & Poor’s et Fitch ont abaissé la note souveraine du pays.  La publication de cette information a, à son tour, provoqué la chute de la monnaie nationale, le Rand à -1,5% par rapport au dollar. Face à la baisse des indicateurs économiques, General Motors a décidé de quitter le pays. La facture sociale de ce départ du constructeur étasunien est salée : 1500 emplois supprimés. Bien en deçà des 8 000 suppressions annoncées fin juin 2017 par le géant Anglo American. Evoquant l’épuisement des mines en Afrique du Sud, le groupe minier a décidé de remercier 1/3 de ses effectifs. Selon les statistiques officielles (StatsSA), le chômage touchait 27,2% de la population au premier semestre 20171. Pourtant, en 2010, par le New Growth Path (Chemin vers une nouvelle croissance), les pouvoirs publics s’engageaient à faire passer le taux de chômage de 25% à 15%, en créant 5 millions d’emplois à l’horizon 2020. A trois ans de l’échéance, le nombre de chômeurs a plutôt augmenté. De Nelson Mandela jusqu’à Jabob Zuma en passant par Thabo Mbéki, l’Afrique du sud était caractérisée par des inégalités criardes. Mais celles-ci étaient masquées à l’international par une communication bienveillante qui agitait son Produit intérieur brut (PIB) de  353,9 milliards $ (2013) pour tenter de masquer les disparités. Bien plus, la présence de l’Afrique du Sud dans le cercle des pays émergents (Brics) et sa position de première économie du continent renforçait cette image de géant. Une image renforcée par la longue liste de richissimes que compte le pays. Le magazine Forbes, dans sa 31ème parution publiée le 20 mars 2017classe les Sud-africains en première position après le Nigerian Aliko Dangote. Selon ce classement, un milliardaire sur trois en Afrique est Sud-africain. Le diamantaire Nicky Oppenheimer (7 Md$) et le magnat du grand luxe, Johann Rupert (6,1 Md$) occupent respectivement les deuxième et troisième places des Africains les plus riches. Il n’est pas futile de préciser qu’avec la politique de l’Affirmative action et du Black empowment, quelques Sud-Africains noirs (black diamond) ont émergé, créé des sociétés qui pèsent des milliards de dollars à la bourse de Johannesburg. Sauf que le bonheur des chiffres n’est pas le bonheur des peuples !

Certes, l’époque où la cohabitation entre Noirs et Blancs dans un quartier, dans un train ou dans un stade était interdite est révolue. Mais sur le plan économique, l’Afrique du Sud n’est pas encore une nation arc-en-ciel. A moins de prendre l’arc-en-ciel pour ce qu’il est, c’est-à-dire une juxtaposition des couleurs qui se côtoient mais ne se mélangent pas.

Tableau synoptique des inégalités

Près d’un quart de siècle après la fin officielle de  l’apartheid, Noirs et Blancs ne sont pas encore logés à la même enseigne. Un quart de siècle après la fin officielle du régime ségrégationniste, l’Afrique du Sud sombre progressivement dans un néo-apartheid. En effet, selon  l’Institut national des statistiques d’Afrique du Sud (2015), les familles noires gagnent en moyenne 6 444 euros par an ; soit cinq fois moins que les familles blanches, qui plafonnent en moyenne à 30 800 euros. Les 10% les plus riches de la population possèdent 58% des richesses du pays tandis que les 10% les plus pauvres ne possèdent que 0,5%… Bref, ici, la crise se vit en fonction de la couleur de la peau.

L’on assiste à une mutation de la pieuvre. Le système d’exploitation a admis quelques Noirs pour des besoins d’image. Mais l’exploitation a été maintenue et renforcée. En 2012, des mineurs travaillant pour l’entreprise minière Lonmin qui demandaient l’amélioration de leurs conditions de travail ont été assassinés par la police. Précision très importante Cyril Ramaphosa noire bon teint et non moins vice-président du pays depuis le 25 mai 2014 et homme d’affaires prospère siégeait au conseil d’administration de Lonmin. Peu avant ce carnage, Cyril Ramaphosa avait qualifié les mineurs de Marikana  d’« ignobles criminels » et a  appelé à « une action concomitante pour remédier à cette situation ». Devenus criminels pour avoir demandé une revalorisation de salaire, la police a été commise pour massacrer les pauvres mineurs de Marikana faisant…34 morts. La promotion d’une minorité noire n’est donc pas la solution à la paupérisation. Bien au contraire.

 La face la plus hideuse des inégalités en Afrique du Sud se trouve être la propriété foncière. La minorité blanche détient plus de 80% des terres arables alors qu’elle ne représente que 20% de la population. La réforme agraire annoncée depuis 1994 pour corriger ces injustices était déjà critiquable et fortement critiquée par Julius Malema et ses partisans parce qu’elle prévoyait l’achat des terres aux fermiers qui les avaient spoliées aux Noirs au début du 20ème siècle. Même jusque-là, elle n’a jamais été appliquée. Conséquence, l’Afrique du Sud appartient plus au Blancs qu’aux Noirs dans la mesure où les premiers sont les grands propriétaires terriens tandis que les seconds se contentent de quelques parcelles. Selon un rapport rédigé en 2002 par la Banque mondiale qu’on ne peut pas accuser de partialité ici, 83 % des terres agricoles et pratiquement la totalité des terres irriguées du pays étaient aux mains des blancs. En 1994, le parti de Nelson Mandela s’était pourtant engagé à mettre en œuvre un vaste programme de réforme agraire destiné à redistribuer en 5 ans 30 % des terres spoliées aux Sud-africains. Un autre rapport de la même institution indiquait en 2008 que  4% des terres seulement avaient été redistribuées à cette date ! Début juillet courant, le parti au pouvoir a tenu son congrès à Nasrec. Durant cette grand’messe de l’ANC, la question foncière a été évoquée, mais a divisé l’assistance. La Commission de la réforme foncière était appelée à réfléchir sur les modifications à apporter à l’article 25 de la Constitution pour faciliter les expropriations des terres sans compensations. Selon la presse locale, faute de consensus à l’intérieur du parti, l’idée a été abandonnée.

Depuis 1994, l’Afrique du Sud n’a eu que des Noirs comme présidents. Seulement, selon le recensement national de 2011, l’Afrique du Sud est le pays le plus riche du continent africain mais 26% de ses habitants ne mangent pas à leur faim. 52% d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté. Près de 2 millions de personnes vivent dans des bidonvilles de ce pays qui compte près de 6 millions de séropositifs. Dans une enquête fouillée, le journaliste Sarah Halifa-Legrand précisait que 62% des Noirs vivent sous le seuil de pauvreté contre 1% des Blancs. Seuls 8,3% des Noirs ont poursuivi leurs études après le baccalauréat contre 36% des Blancs (L’OBS du 6/12/2013).            

Voir  graphique ci-dessous

Le mythe de l’étranger « envahisseur »…

Ayant les moyens d’inscrire leurs enfants dans les grandes écoles privées qui coûtent chères, mais ont la réputation de mieux former leurs pensionnaires, les plus fortunées n’hésitent plus à payer le prix fort pour assurer l’avenir de leur enfants. Ces derniers, comme suivant une loi d’attraction, décrochent généralement un emploi à la fin de leurs études. Ils sont d’ailleurs bien payés et roulent en 4×4. Toujours tirés à quatre épingles, et en possession du dernier gadget technologique à la mode, ils sont le signe de la réussite familiale. Leurs compatriotes dont les familles ne peuvent pas supporter une scolarité en milliers de rand sont les mieux touchés par le chômage. Après plusieurs dépôts infructueux de demandes d’emploi, ils doivent se résoudre aux petits métiers de commerçants, mineurs s’ils ne choisissent pas d’intégrer les réseaux criminels qui pullulent dans le pays… Voyant leur champ de possibilités se réduire comme une peau de chagrin, ils prennent les étrangers comme des « envahisseurs ». A leurs yeux, c’est le pauvre Nigérians, Malien ou Sénégalais qui vient disputer les clients avec eux sur un marché qui constitue la véritable cause de leur déplorable situation. D’où la récurrence d’actes de xénophobie à travers le pays. En février 2017, une chasse aux étrangers a été lancée dans les quartiers sud-africains. On voyait de jeunes Sud-Africains armés de lances, de machettes, haches, poursuivre d’autres Africains en scandant « go home » ou « allez chez-vous ».

La guerre des classes

En Afrique du Sud, l’argument racial ne suffit plus pour justifier les inégalités. En un quart de siècle, l’on est passé d’une exploitation de race à une exploitation de classe. La particularité de la classe possédante sud-africaine est qu’elle n’est pas homogène. Elle est constituée d’une poignée de Blancs teintée de Noirs (Black Diamond). Ces derniers veulent rattraper le retard accusé. Pour cela, ils instrumentalisent le pouvoir politique qu’ils contrôlent directement ou indirectement comme nous le verrons plus loin. La dernière illustration du conflit intra-classe sociale est inéluctablement la révision récente du code minier.

En effet, le 15 juin 2017, le gouvernement sud-africain a rendu public le nouveau code minier du pays. Il était attendu depuis huit ans. Deux de ses dispositions attirent l’attention de tout observateur averti. La première relève de 4% la participation des Noirs au capital des entreprises minières. Désormais, les Noirs doivent disposer de 30% d’actions dans toutes les entreprises qui exercent dans le très rentable secteur ; contre 26% avant. Deuxième disposition : seules les entreprises dont le capital est détenu à plus de 50% par les Noirs obtiendra dorénavant une licence d’exploration minière. Si au premier abord le nouveau code minier permet d’atténuer les inégalités entre Noirs et Blancs, il faut tout de suite rappeler qu’il ne profitera qu’à cette minorité de Noirs qui a amassé assez d’argent, généralement dans les conditions floues pour prendre des parts dans le secteur minier qui en demande suffisamment.

Au regard de son timing, la promulgation du nouveau Code suscite des interrogations. Après la perte de plusieurs sièges au Parlement et dans les mairies en 2014, l’ANC continue de perdre du terrain. Les querelles internes au parti ne seront pas sans conséquences sur les résultats des élections de 2019. Les partis d’opposition Alliance démocratique et les Défenseurs de la liberté économique dirigés par le charismatique Julius Malema entendent capitaliser les erreurs de l’ANC aux urnes. Une perte de la majorité au Parlement par le parti au pouvoir n’étant pas à exclure, il fallait faire passer ces dispositions ; question de sauvegarder les intérêts économiques des Black Diamond quel que soit la nouvelle configuration politique du pays à partir 2019.

Suivant la même logique clientéliste, il fallait à tout prix faire passer la modification sous Zuma pour qu’elle ne soit pas mal perçue après. En effet, à la veille des élections internes à l’ANC prévue pour décembre prochain, une sourde  bataille oppose deux grandes figures du parti. On a d’un côté Dlamini Kozazana Zuma qui a décidé de ne pas solliciter un nouveau mandat à la tête de la Commission de l’Union africaine qu’elle présidait pour mieux préparer les élections à la tête de l’ANC et briguer la présidence du parti en cas de victoire. De l’autre, le richissime Cyril Ramaphosa. Ce dernier est  actionnaire dans la société minière Lonmin. En cas de victoire de M. Ramaphosa à la tête de l’Afrique du Sud, la modification du Code minier serait perçue comme un abus de position. L’opposition soutiendrait que le président a décidé d’augmenter les parts des Noirs dans les entreprises minières parce qu’il est lui-même exploitant minier. Il fallait donc anticiper.

Même s’il accorde 8% aux employés du secteur minier, il est indéniable que ce code profite à la minorité de possédants noirs. Et les Blancs qui contrôlent le secteur depuis des lustres n’ont pas caché leur hostilité. Par la voix de son président Tebello Chabana, la Chambre des Mines a critiqué le nouveau Code en précisant qu’elle n’a pas été consultée par le gouvernement, en dépit du fait qu’elle réunit 90% d’exploitants miniers en Afrique du Sud.

Les inégalités en Afrique du Sud profitent naturellement à la classe possédante. Comme nous l’avons montré plus haut, cette classe est aujourd’hui multiraciale. Comme un arc-en-ciel avec plusieurs couleurs qui se côtoient sans se mélanger, une poignée de Blancs et Noirs contrôle l’économie. La minorité blanche entend maintenir son hégémonie sur l’économie et ne voit pas d’un bon œil la percée des Black Diamond. En retour, ces derniers pensent que leur tour est arrivé.

Liste non exhaustive des white Diamond

Nicky Oppenheimer qui contrôle l’entreprise minière De Beers est la première fortune du pays. Il pèse 6,6 milliards de dollars selon le magazine Forbes.

Christoffel Wiese est la deuxième fortune d’Afrique du Sud avec 6,5 milliards de dollars. Il a fait fortune dans la distribution avec les entreprises Pepkor, Virgin Active, ShopRite…

Johan Rupert. La fortune de ce président de Compagnie Financière Richemont spécialisée dans l’industrie du luxe (Cartier, Montblanc…) est évaluée à 5,5 milliards de dollars.

Liste non exhaustive des Black Diamond

Patrice Motsepe, premier Sud-Africain noir milliardaire en dollars, il pèse 2,65 milliards de dollars. Il n’est pas particulièrement actif sur le terrain politique mais reste très proche du pouvoir. Sa sœur Motsepe a épousé Cyril Ramaphosa le vice-président du pays et probable successeur de Jacob Zuma.

Cyril Ramaphosa. Sa fortune est  estimée à 675 millions de dollars par Forbes. Son groupe Shanduka est présent dans la finance, les télécommunications, la restauration et les mines.

Tokyo Sexwale. Il a passé treize ans derrière les barreaux de Robben Island avant de devenir ministre de l’Habitat. Aujourd’hui, il a une fortune estimée à 1,9 milliard de rands (160 millions d’euros). Son entreprise New Bond Capital a des participations dans les secteurs de l’immobilier, des mines, de la santé et de la finance.

Saki Macozoma. Ancien détenu de Robben Island lui aussi, il pèse aujourd’hui 634 millions de rands.

La liste est longue. On y retrouve d’ailleurs Mamphela Ramphele la veuve du très populaire Steve Biko, figure de proue de la lutte antiapartheid. Mamphela Ramphela fut présidente de la société minière Gold Fields jusqu’à sa démission le 13 février 2013 pour préparer les élections générales de 2014. Un fiasco pour son parti, Agang South Africa( 0,28% des suffrages).

Les Black diamond et l’avenir de la lutte

Les Black diamond ne se sentent plus solidaires du combat de la masse de pauvres qui les empêchent de s’enrichir en rond. Ils vivent donc dans une situation d’entre-deux. A côté d’eux, se constitue une classe moyenne représentée par des jeunes qui, ayant fait de bonnes études universitaires, sont employés dans les grandes sociétés et gagnent un revenu considérable. Elle est très appréciée par la classe possédante aujourd’hui multiraciale et qui, malgré ses dissensions internes, s’accorde sur le fait que la classe moyenne est utile. Elle met ses compétences au service des entreprises des riches. Les salaires perçus reviennent dans les poches des riches parce qu’ils sont les fabricants des biens de luxe tant prisés par la classe moyenne. Cette dernière se caractérise par ses dépenses sans bornes et parfois à crédit. En 2007, le « National Credit Act » a été adopté pour modérer cette manie dépensière en obligeant les banques à modérer les crédits accordés aux ménages.

Mandela, Mbeki,  Zuma et compagnie ont fait fausse route !

A l’avant-garde de la lutte pour la libération et l’autonomisation des peuples, les différents clans constitutifs de l’Afrique du sud avaient pourtant adopté une charte révolutionnaire à Kliptown le 26 juin 1955. La Charte de la liberté (publiée intégralement plus haut) censée être la boussole des présidents sud-africains est devenue un simple papier qui rappelle un passé lointain. 

Pressé en 2007par les journalistes qui voulaient savoir ce qu’il avait gagné en facilitant le rachat d’une partie de la compagnie Telkom par ses camarades du parti, Smuts Ngonyama à l’époque porte-parole de la présidence du Congrès national africain (ANC) avait déclaré : « Je n’ai pas rejoint la lutte pour rester pauvre ! » Tout est dans le non-dit et le sous-entendu.

Pour lire le premier article de cette série, cliquez ici : http://www.investigaction.net/fr/comprendre-le-drame-sud-africain-13/

Source : Investig’Action

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