Vente de rafales à l’Égypte: «La France, une République qui se prostitue sur le banc des dictateurs»

Trois mois, c’est le temps qu’auront mis la France et l’Égypte pour conclure un accord sur la vente de 24 avions rafales, une vente historique à un régime dictatorial et corrompu. Encore une fois, les intérêts économiques ont pris le dessus sur les discours à la gloire de la démocratie et de l’État de droit.

Cette fois ci, c’est la bonne! Après des années d’échec, le groupe Dassault Aviation soutenu de manière inconditionnelle par l’État français a décroché son premier contrat à l’export. Après l’échec cuisant du Brésil qui avait préféré se tourner vers des avions de chasse suédois et les difficiles négociations en cours avec l’Inde pour la vente de 126 rafales, le président François Hollande s’est réjoui de l’accord trouvé avec l’Égypte. Le contrat qui sera signé lundi par le Maréchal et Président égyptien Abdel Fatah Al Sissi et le Ministre de la Défense française Jean Yves Le Drian prévoit, outre l’achat des 24 rafales, la livraison de deux frégates ainsi que d’un lot de missiles de courte et longue portée, le tout pour un total de 5,3 milliards d’euros. Le groupe Dassault, propriété du richissime Serge Dassault, à la fois homme d’affaires, sénateur et propriétaire du principal quotidien français, Le Figaro, a remercié l’État français pour son «soutien» et l’Égypte pour sa «confiance». (Notons au passage que les grandes entreprises qui somment perpétuellement l’État «prédateur» de ne pas intervenir dans l’économie sont bien heureuses quand ce même État s’emploie pour que soient signés de juteux contrats à l’étranger. Fermons la parenthèse). Cette vente conclue en un temps record a été menée de bout en bout par le dictateur égyptien. Il a en effet négocié d’abord en novembre dernier avec le Président Hollande puis avec le Ministre de la Défense et enfin avec les dirigeants de Dassault sans jamais utiliser d’intermédiaires dans les tractations.

Ceci a le mérite de montrer à quel point le pouvoir du Maréchal Al Sissi, arrivé au pouvoir à la suite du coup d’État du 3 juillet 2013 mené contre le président Mohamed Morsi, ne cesse de prendre de l’ampleur. Les rafales seront ainsi livrés très rapidement au dirigeant égyptien qui pourra les faire voler en août prochain lors de l’inauguration de l’élargissement du Canal de Suez. Le Président français a par ailleurs déclaré que «ces équipements permettront à l’Égypte d’accroître sa sécurité et de jouer tout son rôle au service de la stabilité régionale». Décidément, la sécurité a bon dos. L’argument sécuritaire répété une millième fois par nos dirigeants occidentaux s’avère bien évidemment un prétexte pour exporter son industrie militaire. Et ainsi faire oublier le régime sanglant qui sévit en Égypte…

{{ {{{Un régime dictatorial et corrompu}}} }}

Le 3 juillet 2013, le coup d’État du Maréchal Al-Sissi balaie la jeune et nouvelle démocratie égyptienne. Le coup de force est salué par les chancelleries occidentales et par l’Arabie Saoudite. Deux ans et demi après la chute du dictateur Hosni Moubarak, l’Égypte fait marche arrière. Ce coup d’État contre le président démocratiquement élu, Mohammed Morsi, marque la fin des espoirs de démocratie pour le peuple égyptien. Alors que bien évidemment, les Frères Musulmans n’étaient en rien des révolutionnaires ni des réformistes et que leur vision de l’économie était assez proche de celle des idéologues et dirigeants néolibéraux (1). Le statu quo économique et social était évident et les Frères souffraient d’une impopularité croissante au sein de la population égyptienne. Ainsi, l’armée qui avait toujours gardé une grande influence sur le pouvoir revient de manière tonitruante sur le devant de la scène. Mais aussi et surtout d’une manière tout aussi brutale qu’à l’époque de Moubarak. L’appareil répressif prend sa revanche sur la révolution de janvier 2011 qui l’avait partiellement chassé du pouvoir.
Les jours qui suivent le coup d’État seront marqués par une répression féroce à l’encontre des opposants laïcs et des Frères Musulmans qui fera plus de 1400 morts et 15000 blessés (2). L’Égypte retombe dans la tyrannie et le terrorisme d’État. Les services de renseignements traquent les opposants et les autorités encouragent la délation. Les opposants politiques sont arrêtés, torturés, condamnés et parfois assassinés. Les libertés fondamentales sont bafouées et l’armée au pouvoir reprend peu à peu la main sur la société civile. Côté justice, la répression bat également son plein. Comme en témoigne ce jugement arbitraire surréaliste qui a été rendu le 24 mars 2014 par un juge égyptien et qui a condamné 529 partisans des Frères Musulmans d’un seul coup (3). Nous pouvons aussi évoquer l’assassinat par l’armée le 25 janvier 2014 de 18 manifestants dont la désormais célèbre Shayma Sabbagh alors que ces derniers célébraient l’anniversaire de la révolution. Par ailleurs, Amnesty International a, dans son rapport de 2013, dénoncé les pratiques de «torture» en place en Égypte. De son côté, l’ancien président déchu, Hosni Moubarak a été purement et simplement acquitté des chefs d’accusations qui pesaient alors sur lui. Les responsables des massacres contre les manifestants en 2011 ont également été mis hors de cause et ont retrouvé la liberté.

Alors une question se pose. Pourquoi tant de complaisance envers l’ancien pouvoir de Moubarak alors que cette même justice s’acharne sur les partisans du président déchu, Mohamed Morsi ? Tout simplement parce que cette justice est corrompue et pourrie de l’intérieur. Les nombreux procureurs sont d’ancien policiers et les juges sont de leur côté gangrenés par la corruption (4). La justice: un autre domaine que les militaires contrôlent à merveille.

Qu’en est-il de la presse? La censure y est monnaie courante. Les militaires contrôlent étroitement les médias. La critique du pouvoir n’est même pas imaginable. La liberté d’expression est bafouée, ce qui ne semble pas indigner nos fameux «Je suis Charlie». La presse occidentale pratique en effet une indignation sélective remarquable. Un silence coupable qui en dit long sur la nature de nos médias. La violation de la liberté d’expression est ainsi plus forte aujourd’hui sous Sissi que lors des derniers jours de Moubarak. Néanmoins, il faut savoir que cette répression ne s’abat pas exclusivement sur les opposants politiques. En effet, c’est tout le monde ouvrier et syndical égyptien qui subit la violence quotidienne du pouvoir (5). Fer de lance de la contestation qui a débouché sur la chute du président Moubarak, le mouvement ouvrier n’a pas baissé les bras et défie courageusement la police et l’armée. La principale revendication des syndicats porte sur l’établissement d’un salaire minimum. Même si celui-ci a été instauré, il fait l’objet de vives critiques de la part des syndicats. En effet, ce salaire a été attribué uniquement aux fonctionnaires, laissant les dix huit millions d’ouvriers du secteur privé sur la touche. Le pouvoir a ainsi réprimé les mouvements sociaux en prétendant que ces derniers étaient infiltrés par les partisans des Frères Musulmans. Un prétexte évidemment pour justifier la répression.
Comme nous pouvons le constater, le nouveau régime égyptien ne fait pas dans la demi mesure quand il s’agit de faire taire toute contestation. Médias, justice, manifestations ouvrières, personne n’est épargnée par la brutalité du régime. Un régime qui cherche un prétexte pour asseoir sa domination. Et quoi de mieux que le célèbre argument de la «menace terroriste» pour justifier l’oppression. Ainsi, le maréchal Al Sissi a décidé de fournir à l’armée égyptienne des rafales et autres technologies militaires de pointe pour lutter contre le «terrorisme». Un paravent qui sert à occulter les vraies motivations du Caire: lutter contre toute contestation intérieure qui tendrait à menacer le pouvoir en place. Un an et demi après son arrivée à la tête de l’État, le maréchal Al-Sissi reconstruit petit à petit un régime à l’image de celui de Hosni Moubarak. Un État centralisé, corrompu et violent. Et, pour cela, il peut compter sur le soutien inconditionnel des États-Unis qui en ont fait, avec l’Arabie Saoudite, un pilier de sa politique étrangère au Moyen-Orient. Mais le Maréchal peut également compter sur les autres chancelleries occidentales et notamment sur Paris qui vient de lui vendre ses beaux rafales, faisant ainsi fi de ses propres leçons de morale sur le respect des droits de l’homme et de la démocratie. Quand les intérêts économiques prennent le dessus sur les considérations humanistes…

{{ {{{«Si nous devons choisir entre nos intérêts et la démocratie, nous choisirons toujours nos intérêts»}}} }}

Le terme «hypocrite» est sans doute un de ceux qui définit le mieux la nature des régimes occidentaux. En effet, toute la stratégie impérialiste et néocoloniale des puissances comme la France ou les États-Unis tourne autour de l’hypocrisie et par conséquent du cynisme le plus absolu. Il y a d’un côté la théorie, les discours, les envolées lyriques en faveur de la liberté, de l’égalité, de la démocratie… Malheureusement, ces nobles théories ne se traduisent point dans la réalité. Car, ce qui détermine la politique étrangère et la stratégie des pays occidentaux à l’étranger, ce n’est sûrement pas le degré de démocratie, encore moins ce qui a trait au respect des droits de l’homme. Non, ce qui conditionne l’établissement de relations avec un pays tient exclusivement aux aspects économiques, géopolitiques et énergétiques. Ce qui signifie qu’une nation étrangère, notamment du Sud, est libre de commettre les pires atrocités tant qu’elle applique les lois du commerce international, qu’elle se soumet aux diktats du FMI et de la Banque Mondiale et qu’elle ouvre son territoire aux multinationales. Un dirigeant du «Sud» qui suit cette voie sera ainsi traité comme un roi par Londres, Madrid ou Washington. Jusqu’à ce qu’il deviendra inutile ou encombrant et qu’on le jette comme un vulgaire objet. Henry Kissinger, l’homme qui prépara le coup d’État au Chili en 1973, déclara un jour: «Si nous devons choisir entre nos intérêts et la démocratie, nous choisirons toujours nos intérêts». Au moins, ça a le mérite d’être clair. Et la vente d’armes aux régimes dictatoriaux ne date pas d’aujourd’hui, comme en témoigne le soutien militaire occidental à la sanglante et barbare tyrannie de Suharto en Indonésie, un règne qui dura plus de 30 ans et qui déboucha sur l’assassinat de plus de 500 000 communistes, «un des plus grands crimes de masse» dira même la CIA, fidèle alliée du dirigeant indonésien. De son côté, la France ne fut pas en reste. En effet, après l’invasion du Timor Oriental en 1975 qui fit plus de 200 000 morts sur une population de 800 000 personnes, Paris vendit énormément d’armes à la nation asiatique. Les pays occidentaux ont ainsi fermé les yeux sur les violations des droits de l’homme dans le pays. La raison? L’Indonésie avait ouvert le pays aux multinationales qui se mirent aussitôt à exploiter les riches gisements pétroliers.

Et puis nous pourrions évoquer le rôle qu’a joué la France dans le génocide au Rwanda en armant les milices Hutus ou encore le soutien militaire au régime raciste de l’apartheid en Afrique du Sud.

Ainsi, la vente d’armes à un régime tyrannique est monnaie courante pour la France. Peu importe que la presse soit muselée, que la justice ne soit pas indépendante, que les opposants soit torturés, que les mouvements sociaux soit criminalisés, l’essentiel est ailleurs. L’essentiel, c’est l’aspect économique et financier. Le reste n’a que peu d’importance. Voilà le vrai visages de nos «grandes démocraties». Démocratie à géométrie variable. Pour l’Occident, le message qu’il adresse aux despotes des pays du «tiers-monde» pourrait être le suivant «Laissez-nous vous piller et vous pourrez torturer». Mais Francois Hollande a néanmoins insisté sur un autre facteur pour justifier cette vente d’armes à l’Égypte: la sécurité intérieure et la stabilité régionale.

{{ {{{L’Occident: le pompier pyromane}}} }}

S’agissant de la sécurité intérieure, le président Hollande a déclaré que cette vente d’armes au Caire devait permettre au régime d’ «accroître sa sécurité». Mais sa sécurité face à qui? L’Égypte serait- elle en guerre contre un pays? En fait, ce que Hollande veut dire, c’est que le pouvoir égyptien a le feu vert de Paris pour réprimer les manifestations intérieures. La sécurité de l’Égypte, c’est ainsi se protéger des éléments subversifs qui menacent le pouvoir en place, c’est à dire la société civile dans son ensemble, composée des travailleurs, des syndicats, des opposants politiques… Bref, l’argument sécuritaire prôné par le Président français sert et servira de prétexte au pouvoir des militaires égyptiens dans leur croisade contre la démocratie et les libertés.

Et puis vient l’argument de la «stabilité régionale». Ce même argument a été utilisé pour soutenir le pouvoir saoudien. Résultat: ce pays est en grande partie responsable de l’instabilité régionale et ce, après avoir financé les groupes djihadistes en Syrie et réprimé dans le sang la révolution à Bahreïn. La stabilité dans le sang et les larmes! Voilà le résultat de la politique étrangère des pays occidentaux au Moyen-Orient.

Ainsi cet argument de la «stabilité régionale» permet de faire perdurer le statu quo et de pointer du doigt toute contestation en la qualifiant de «menace terroriste». Mais ce que souhaite Paris avant tout c’est utiliser Le Caire pour lutter contre les djihadistes qui sévissent actuellement en Libye. Des fondamentalistes qui ont été financés en partie par…La France quand cette dernière voulait se débarrasser du colonel Kadhafi. D’où le terme de «pompier pyromane» pour qualifier les agissements des nations occidentales au Moyen-Orient notamment : financement des talibans en Afghanistan puis guerre contre l’Afghanistan, financement des groupes djihadistes en Irak et en Syrie puis guerre contre l’État Islamique, soutien militaire et financier apporté par l’Otan à la section libyenne d’Al Qaida et utilisation de l’Égypte pour lutter contre ces mêmes fanatiques djihadistes grâce à la vente des rafales. Bref, la liste est longue. Paris, Washington, Londres créent des monstres providentiels qui se retournent contre eux, ce qui justifie par la suite des interventions militaires dans le but de conquérir le monde et ses matières premières. On crée artificiellement des «ennemis extérieurs» et on se présente ensuite comme victime du «terrorisme», victime d’ «une guerre de civilisation». Victime de tout et responsable de rien.

{{ {{{Conclusion}}} }}

Si nous réfléchissons un instant et si nous décidons de replacer les événements dans une chronologie qui part de l’intervention de l’OTAN en Libye jusqu’à la vente des rafales à l’Égypte, nous nous apercevons que tous ces événements tragiques pour les peuples concernés ont néanmoins profité aux grandes multinationales et à l’État français. En effet, le 3 avril 2011, le Conseil National de Transition (CNT) libyen écrit noir sur blanc dans un document: «S’agissant de l’accord sur le pétrole passé avec la France en échange de la reconnaissance de notre Conseil, lors du sommet de Londres, comme représentant légitime de la Libye, nous avons délégué le frère Mahmoud [Shammam, ministre en charge des médias au CNT, NDLR] pour signer cet accord attribuant 35% du total du pétrole brut aux Français en échange du soutien total et permanent à notre Conseil.» (6) Ce fut le jackpot pour la multinationale Total qui a fait l’an dernier un bénéfice net consolidé de plus de 10 milliards d’euros…sans payer un centime d’impôt en France. Et puis, maintenant que la Libye est en plein chaos, on fait marcher la machine militaro-industrielle pour lutter contre ceux qu’on a mis au pouvoir. Morale de l’histoire, la guerre est un juteux business que la France manie à la perfection et dont elle fait profiter ses plus grandes entreprises nationales.

Quant au peuple égyptien, il semble vivre un cauchemar éveillé. Un cauchemar qui ne finit plus et qui ne semble pas prêt de s’arrêter. L’espoir qu’a suscité la révolte de 2011 n’aura duré que deux ans et demi. Le temps pour l’armée de se réorganiser et de passer de nouveau à l’attaque. L’Égypte est aujourd’hui un des pays où la violence policière et militaire est la plus féroce et il est économiquement exsangue. Le tourisme peine à repartir et les recettes néolibérales concoctées par le FMI et la Banque Mondiale détruisent tous les jours un peu plus l’économie du pays. Le chômage a atteint les 13,4% en 2014 (7) et la pauvreté est endémique. L’ultralibéralisme des militaires et des Frères Musulmans a fait de l’Égypte le paradis des investisseurs et l’enfer du peuple.

Ce ne sont donc pas des rafales dont l’Égypte a besoin mais d’un «Chavez arabe», patriote, anti-impérialiste et socialiste. Un nouveau Nasser pour un nouvel panarabisme.

Mais, malgré la tragique situation à laquelle fait face le peuple égyptien, l’espoir n’a pas disparu. Cette grande nation de plus de 80 millions d’habitants n’a pas dit son dernier mot. Le peuple égyptien a prouvé à travers sa tumultueuse histoire qu’il était un peuple digne. La révolte de janvier 2011 qui a fait plus de 800 morts a montré au monde entier que l’Égypte n’était pas morte. Depuis la reprise au pouvoir par l’armée, le peuple égyptien a perdu une bataille, pas la guerre. Les jeunes qui se sont soulevés en 2011 sont déterminés à en finir avec un État sanguinaire et corrompu. La révolte gronde et cette nouvelle Égypte qui s’est levée en 2011 n’est pas prête à abandonner le combat.

{{ {{{Notes :}}} }}

(1)Le capitalisme extrême des frères musulmans,Gilbert Achcar, Le Monde diplomatique, Février 2013

(2)http://www.lecourrierdelatlas.com/885913022015Contrat-Rafale-quand-la-France-se-felicite-de-vendre-des-armes-a-une-dictature.html
(3)Quand un juge égyptien condamne à mort 529 personnes d’un coup,Warda Mohamed, Orient XXI

(4) «Est-ce l’avenir qui meurt? »Retour sur l’acquittement de Hosni Moubarak, Alain Gresh, Nouvelles d’Orient

(5)En Égypte, Rien n’arrête le mouvement ouvrier,Moustafa Bassiouni

(6)http://www.liberation.fr/monde/2011/09/01/petrole-l-accord-secret-entre-le-cnt-et-la-france_758320

(7)http://data.lesechos.fr/pays-indicateur/egypte/taux-de-chomage.html

Source : Investig’Action

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