Venezuela : le peuple a dit à l’opposition que non c´est non, parce que oui

A 21h35, le premier bulletin du Conseil National Électoral avec 94,2 % des votes donne 54 % par le OUI à l’amendement constitutionnel contre 45,73 % pour le NON, c´est à dire plus de 1 200 000 voix d’avance pour le chavisme.

La voix silencieuse de la majorité s´est imposée aujourd’hui aux brouhahas médiatiques après des mois et des mois de harcèlement et de mensonges qui ont seulement convaincu des victimes innocentes.

Caracas, le 15 février 2009

Le peuple a parlé et a clairement dit :

Non et non aux grossières manipulations médiatiques nationales et internationales parce que le peuple bolivarien ne peut plus être manipulé et n’est plus disposé à croire autant de mensonges.

Non et non aux oligarques qui prétendent refuser au peuple ce qui appartient au peuple, parce que la Nouvelle Venezuela appartient à tous.

Non et non aux ingérences de Washington destinées à contrecarrer le nouveau cap souverain du pays par ses financements à l’opposition vénézuélienne et à ses prétendues ONG.

Non et non à tous les politiciens qui, pendant 40 ans, ont quasiment donné la principale ressource du pays au Nord, alors que les ressources du Venezuela appartiennent au Venezuela et à son peuple.

Non et non aux nouvelles autorités de l’opposition qui, avec l’aide de ses gouverneurs et de ses maires aux méthodes fascistes, limogent sans justification ses employés et tentent d’enlever au peuple ses centres d’assistance sociale, de santé et d’éducation comme tous les espaces qu’il a gagnés et qu’il n’est pas disposé à céder.

Non et non à ces mêmes maires et gouverneurs qui prétendent utiliser à des fins occultes les organes de sécurité de l’État, parce que ces organes doivent leurs services à toute la communauté.

Non et non aux étudiants des classes privilégiées qui se prétendent élites et propriétaires d’universités financées par l’État, parce que le peuple a aussi droit à l’éducation supérieure.

Non et non à ceux qui rêvent de coups d’Etat et veulent un fois encore tenter d’écarter d’une signature tous les pouvoirs publics et de faire en sorte qu’un président de facto fugace se permette de décrocher l’image du Libertador, parce que le Venezuela doit se respecter.

Non et non, ils ne reviendront pas, les ennemis du peuple, parce qu’ainsi le réclame le peuple.

Contrairement à la campagne trompeuse de l’opposition pour un « non à la réélection indéfinie de Chavez », le referendum établit seulement que les mandats des maires, gouverneurs, députés et présidents de la République ne seront pas limités.

Oui, les maires, gouverneurs, députés et présidents pourront se présenter à nouveau devant le vote populaire pour autant de mandats que celui-ci le décidera et cela, une minorité ne l’empêchera pas

malgré son terrorisme médiatique, universitaire ou ecclésiastique.

Oui, Hugo Chavez Frias, s’il le souhaite, pourra se présenter pour un nouveau mandat en 2012, à la fin de son mandat actuel, et il pourra être réélu si la volonté du peuple l’exprime dans les urnes, parce que la République Bolivarienne du Venezuela s´est imposée aujourd’hui et a ratifié une démocratie participative.

La persistance de l’opposition à vouloir transformer en « réélection indéfinie » de Chavez un simple referendum sur un amendement constitutionnel n’ indiquerait-elle pas qu’elle craint, d´ores et déjà, sa probable défaite aux prochaines élections présidentielles ? Et elle a certainement raison, parce que le peuple aspire au droit démocratique de réélire ses mandataires lorsqu´ils agissent avec et pour le peuple. Dans la République Bolivarienne du Venezuela, « amor con amor se paga », (l´amour avec l´amour se rétribue).

Dans la nuit, et comme il l’avait promis, Chavez attendait les siens depuis le balcon du palais présidentiel. Et en essence il a confirmé : « C’est la victoire populaire, la victoire de la vérité contre le mensonge, la victoire de la dignité du peuple. C’est la victoire du Venezuela, parce que même si l’opposition ne le comprend pas, nous sommes tous et toutes la patrie. C’est la patrie ressuscitée, alors qu’elle était morte et humiliée ».

Et le peuple criait que « Oh ! Ah ! Chavez ne s´en va pas ». Mais le peuple criait aussi « Dehors, Ledezma ! » (le maire de l’opposition de Caracas), ce que Chavez tempéra en disant qu’il s’agit seulement « d’un être insignifiant ».

Chavez a annoncé aussi déjà sa candidature à la présidence pour la période 2013 à 2019, « si Dieu et le peuple le veulent ainsi». En même temps il a promis à son peuple sur la tête de ses enfants et de ses petits-enfants: « Je ne vais pas vous faire défaut. A partir de cet instant, je me consacre définitivement au peuple vénézuélien ». Il a étayé sa promesse en citant une phrase de San Pablo : « Je me consume et je me consumerai totalement au service de l’homme qui souffre, de la femme qui souffre ». Il n’a pas oublié non plus les principaux problèmes actuels de son peuple et a donné sa parole qu’il allait « combattre l’insécurité, la corruption, le bureaucratisme et l’inefficacité » et que « le Venezuela se transformerait en une puissance ».

L’analyse politique de ce référendum a été consacrée par Fidel Castro dans le premier message de félicitation reçu par Chavez: « Cette victoire est d’une telle dimension et d’une telle ampleur qu´elle ne peut se mesurer ».

Cette constatation reflète probablement l’espoir d’autres peuples latino-américains tels ceux du Paraguay, de la Bolivie, de l’Équateur et de Dieu sait où, qui ont mis beaucoup d’espoir dans ce continent où décidément, il se passe beaucoup de choses.

Au Venezuela aujourd’hui, se confirme plus que jamais le fait que, entre les peuples et leurs mandataires, “Amor con amor se paga”.

Jean Araud pour Investig’Action

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