Un héritage de Mussolini au Saint-Siège ? Joyeux anniversaire ?

L’Etat du Vatican, né du « Pacte de Latran », signé par Pie XII et Benito Mussolini le 11 février 1929, durant le pontificat de Pie XI, est un « Etat » à l’organisation anachronique, coûteuse et antidémocratique, qui agit en tant que « royaume » terrestre avec assentiment céleste. C’est ce qu’on dit, en tout cas.

La hiérarchie du Vatican et ses représentants dans le monde aiment parler de démocratie ( et même l’exigent dans des pays comme la Bolivie, Cuba, le Venezuela …. ) bien que règne dans ses méthodes de « gouvernement spirituel » (y compris dans ses banques) la concentration à vie du pouvoir et de l’argent (sans passer par les urnes).

« Le chef de l’Etat, qui concentre le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire, est le Pape, élu par un conclave de cardinaux » (1). Il dispose aussi du pouvoir économique.

Ironie immédiate : ne serait-ce pas l’heure d’un exorcisme démocratisateur ?
Février 2009

Quelques caractéristiques de l’Etat du Vatican :

– 1. Une seule personne (oint en tant que « Saint Père ») gouverne, sans élections, un « Etat » à vie. Qui a décidé de cela ?

– 2. Il n’y a pas d’élections libres et ouvertes à la base. Il n’y a pas de suffrage universel, libre et secret.

– 3. Il n’y a pas de partis politiques auxquels puissent adhérer les « fidèles ». Il n’y a pas de programmes politiques débattus ni de propositions critiques

– 4. Il n’y a pas de représentants élus directement par les gens. Les « fidèles » ne comptent pas en tant qu’électeurs, ils n’ont aucun pouvoir de décision.

– 5. Il n’y a pas de référendum révocatoire.

– 6. Il n’y a pas de conseil électoral « neutre ».

– 7. Il n’y a aucune information officielle obligatoire et permanente (économique, politique, sociale).

– 8. Il n’y a aucune sanction publique (prison, dénonciation, tribunaux sociaux,…) pour les fraudes économiques, politiques ou sociales.

– 9. Il n’y a pas dans cet « Etat » de liberté d’expression ni d’organisation politique.

– 10. Il n’y a pas de possibilité que les « fonctionnaires » du Vatican soient licenciés de façon directe par leurs ouailles.

Par conséquent :

10 nouveaux « commandements » pour démocratiser le Vatican :

1. Recensement de tous les biens de « l’Etat du Vatican » (dans le monde) pour les distribuer démocratiquement aux plus pauvres. Contrôle public de la comptabilité.

2. Rétrocession immédiate de tout l’argent pris aux peuples (y compris par sa banque) depuis la fondation du Vatican (2).

3. Révocation des mandats et organisation immédiate d’élections démocratiques.

4. Formation d’un gouvernement populaire de transition vers la démocratie.

5. Formation d’un conseil électoral et formation de partis d’opposition avec des candidats élus par la base.

6. Participation égalitaire des femmes, vote des moines et participation d’au moins 50% aux charges de direction de « l’Etat du Vatican ».

7. Exposition ouverte des comptes et informations permanentes sur les activités économiques, politiques et sociales.

8. Liberté d’expression des moines, des homosexuels et de toutes les diversités ethniques et culturelles.

9. Déclaration publique des biens des fonctionnaires de « l’Etat du Vatican » au travers du monde. Qu’aucun dignitaire ne gagne plus qu’un prêtre du peuple.

10. Jugement populaire mondial sur le rôle du Vatican dans les crimes de guerre, comme à Gaza, dans la corruption (comme celle des entreprises qui ont rendu le monde exsangue), dans l’exploitation et le pillage.

Et, profitons de l’occasion :

Dans « l’Etat du Vatican » on étudie le diable. « Master d’exorcisme au Vatican : l’Eglise inaugure un cours pour les prêtres où l’on enseigne à expulser les esprits malins de ceux qui sont ‘’ possédés par le démon’’ » (3). Il faudra voir ce que diagnostiquent les diplômés et s’ils sont capables d’autocritique….

Et s’ils identifient par la même occasion 10 péchés « reloaded » en pleine crise du capitalisme :

1. Péché de pédérastie (NDT : ???????).

2. Péché de complicité et de connivence dans les tortures et assassinats.

3. Péché de silence face à l’exploitation et au pillage.

4. Péché d’enrichissement illicite, usure et cupidité boursière.

5. Péché d’autoritarisme sectaire et antidémocratique.

6. Péché de terrorisme médiatique.

7. Péché d’usurpation de biens terrestres par l’Etat du Vatican.

8. Péché de fraude morale, économique et politique.

9. Péché d’hypocrisie et de trahison.

10. Péché de spéculation financière et bancaire.

Quelle pourrait être la sanction ? Des prières à gogo ne suffiront pas… Ce sont des tribunaux populaires qui auront à décider. Pour leur plus grand bien.

NB : « Art. 24° La Cité du Vatican sera toujours et en toute occasion considérée comme un territoire neutre et inviolable. Rome, 11 février 1929. Pietro, cardinal Gasparri./Benito Mussolini. » (4)

(1) http://www.vaticano.com.mx/historia/

(2) http://es.wikipedia.org/wiki/Banco_Vaticano

(3) ELPAIS.es – Madrid – 17/02/2005 http://www.elpais.com/articulo/sociedad/Master/exorcismo/Vaticano/elpepusoc/20050217elpepusoc_2/Tes

(4) http://www.claseshistoria.com/fascismos/%2Bpactoletran.htm

Source : Rebelion/Fundacion Federico Engels/Universidad de Filosofia

Traduction: J-L Seillier pour Investig’Action.

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