Le pardon au nom du Ché

Les partisans de Fidel pardonnent et soignent.au nom du Ché avec le miracle des blouses blanches de médecin.

Le quotidien cubain Granma a raconté comment, 40 ans après l'assassinat du Ché, son bourreau, le soldat Mario Teran, a remercié, dans des déclarations faites à un quotidien bolivien le fait d'avoir recouvré la vue grâce à l'Opération Miracle que réalisent les médecins cubains qui travaillent dans de nombreux pays du monde et surtout en Amérique Latine.

" Le fils de ce monsieur s'est présenté au siège du journal " El deber ", de Santa Cruz ", en Bolivie, pour prier qu'on publie une note de remerciement aux médecins cubains qui avaient rendu la vue à son père, un homme très âgé, qui a été opéré de cataractes moyennant l'Opération Miracle, un véritable miracle " a souligné le quotidien Granma.

En effet, Mario Teran, a été le sous-officier qui a tiré sur Ché Guevara, blessé et fait prisonnier la veille du 8 octobre 1967 dans la petite école du village de La Higuera, en Bolivie.

Le journaliste Hector Arturo, auteur de la note, recueille la version généralement admise selon laquelle Mario Teran, obéissait aux ordres des chefs militaires et civils de la Bolivie, notamment des Généraux René Barrientos et Alfredo Ovando.

Cependant, deux officiers de la CIA : Gustavo Villoldo et Felix Rodriguez.

Mendigutía, qui ont participé à la ténébreuse opération 40 de la CIA ont pris part à la prise de cette décision. Ces deux ex-membres de la brigade 2506 qui ont pris part à l'invasion de la Baie des Cochons, à Cuba, en 1961, représentaient la CIA dans la véritable chasse à l'homme lancée par la CIA contre le Ché. C'est la CIA qui a fournit la stratégie, la tactique, ainsi que les ressources, la technologie et le savoir-faire de l'opération. Il est évident que, dans de telles circonstances, si n'est pas l'ordre mais au moins le feu vert de la CIA et des hautes sphères du gouvernement des Etats-Unis pour l'assassinat du Ché, ont été transmis par ces deux personnages.

On sait aussi que Barrientos et Ovando, comme la plupart des généraux qui faisaient semblant de gouverner dans de tels pays à l'époque, étaient à la solde de la CIA.

L'opération contre le Ché était le principal objectif de la CIA de cette année-là. La CIA y a utilisé la technique photographique sophistiquée pour suivre la trace du détachement du Ché depuis des avions, dotés de photographie infrarouge qui pouvait détecter le soir, depuis des altitudes jamais utilisées à ces fins, pas seulement la lumière, mais aussi la chaleur irradiée par un poste de radio, un moteur, un four ou l'eau bouillante se trouvant même dans une grotte.

Les guérilleros formaient, au cours de leur longue marche, des stèles de chaleur qui ont été détectées et qui ont permis de les repérer.

Mario Terán a pu se faire soigner car il n'a dû rien payer pour être opéré de cataractes par des médecins cubains dans un hôpital donné par Cuba à la Bolivie et inauguré par le Président bolivien, Evo Morales, à Santa Cruz, le berceau des tentatives sécessionnistes par lesquelles, l'oligarchie, appuyée par Washington, menace les efforts populaires de leur Président.

L'ampleur et l'importance de la croisade organisée par Fidel ayant pour but de redonner la santé aux laissés pour compte de la terre, sont difficiles à imaginer. Il est difficile de concevoir un si grand exemple d'altruisme. Des dizaines d'années s'écouleront avant que tout le monde puisse comprendre la véritable portée et l'importance d'une si noble tâche.

Quelques informations peuvent donner une idée, mais des phénomènes comme le miracle de Mario Teran, contribuent à s'approcher de sa compréhension profonde qui, comme el signale le quotidien Granma, s'appliquait à Cuba tant aux " compagnons d'armes qu'aux soldats ennemis blessés, comme la guérilla du Ché l'avait toujours fait et comme l'avaient fait avant le 1er janvier 1959, dans les montagnes de la Sierra Maestra, dans l'Est de Cuba, suivant des ordres stricts donnés par le Commandant en Chef, Fidel Castro "

L'apport de Cuba à la formation de médecins ayant pour mission de soigner les couches les plus défavorisées de la population mondiale est vraiment incommensurable. Pendant que les futurs médecins et techniciens de la santé reçoivent une formation leur permettant d'assumer cette tâche dans leur pays, le personnel cubain de santé apporte sa contribution humanitaire là où elle est nécessaire. C'est quelque chose sans précédent dans le monde et dans l'histoire.

Le personnel médical et paramédical cubain a soigné les déshérités pendant de longues années depuis 1963, dans des villes et des villages reculés et dans des zones de catastrophe en différentes communautés de l'Amérique Latine, des Caraïbes, d'Afrique et d'Asie.

Il y a aussi de nombreux professionnels de la santé qui apprécient et remercient les efforts réalisés par Cuba dans leur formation sur le plan humain et professionnel dans notre pays. L'apport de Cuba à la formation de médecins dans des pays pauvres est incommensurable.

Le cas de Natercia Paulina Simba est un exemple éloquent. Âgée maintenant de 33 ans, médecin, spécialiste en gynécologie et obstétrique, elle était arrivée à Cuba à l'âge de 15 ans, en 1990. Elle a passé 12 ans à Cuba période durant laquelle elle n'a plus revu sa famille. Chez nous, elle a appris l'espagnol, étudié au lycée, fait son bac et fait son inscription à l'Institut Supérieur des Sciences Médicales dans la ville de Camagüey, dans l'Est de notre pays. Quand elle a terminé ses études, elle est rentré dans on pays où elle a passé un mois de vacances et elle est revenue à Cuba pour faire sa spécialité.

Simba, son mari Fernando Everson Da Conceiao et leur bébé né à Cuba, s'apprêtent à rentrer en Angola pour commencer une nouvelle vie. Le docteur Simba a déclaré au quotidien Adelante, de la province de Camagüey, où elle a vécu, qu'elle laisse une partie de son cour ici où elle passé les meilleures années de sa vie, celles de l'adolescence, de la jeunesse et des études.

Avec les maigres ressources financières de sa famille, elle n'aurait jamais pu obtenir la qualification et l'éducation dont elle est fière actuellement raison pour laquelle elle sera toujours reconnaissante envers le Chef de l'État cubain, Fidel Castro et envers Cuba. Elle indique qu'elle reviendra à Cuba car son fils Fernandito voudra parcourir sa patrie natale dont elle lui parlera beaucoup.

Cette île, petite et sous-développée, entretient des relations de coopération dans les secteurs les plus divers avec 155 pays : Plus de 42 000 cadres professionnels et techniciens travaillent dans 102 pays. Actuellement, 53 000 jeunes de 89 pays sont formés à Cuba et à l'étranger. La santé a le poids le plus important dans les programmes de coopération qu'applique Cuba. Plus de 30 000 médecins et techniciens de la santé travaillent dans 71 pays d'Amérique Latine, des Caraïbes et d'Afrique.

Les médecins cubains soignent 60 millions de personnes dans le monde, apportant un service jamais reçu dans les coins les plus reculés de chaque pays. Avec l'aide de Cuba, plus de 300 millions de personnes ont été soignées ; deux millions d'interventions chirurgicales ont été réalisées et 9 millions d'enfants ont été vaccinés. Voici quelques exemples de l'aide solidaire de Cuba.

Par Gabriel Molina, directeur de Granma International

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