La constituante, le combat pour une vraie démocratie


Le plébiscite populaire pour une Constituante exclusive et souveraine demande une réforme politique et compte interpeller le parlement sur l’urgence de revoir le système politique brésilien.

Les mouvements sociaux organisent le plébiscite autour de la possibilité d’avoir une Constituante pour entreprendre la réforme politique si nécessaire. Ainsi la CUT, le MST, les étudiants, les mouvements noirs… appellent à voter du 1er au 7 septembre 2014, peu avant les élections présidentielles, afin de faire monter la pression sur la nécessité vitale de modification du système politique.

Les mouvements protestataires de 2013 au Brésil on pu révéler la fragilité des avancées sociales et démocratiques, car le pays est héritier de la Constitution de 1988, dite de «période de transition». Nous retrouvons encore aujourd’hui la police militarisée, le maintien de la concentration agraire et quelques institutions qui emploient des méthodes dignes d’une période dictatoriale.

Actuellement le peuple est très méfiant à l’égard du système politique, parle sans cesse de la corruption. Des millions de Brésiliens ne voient plus dans la politique la voie possible pour opérer les changements. Les grands médias ont aussi contribué à disqualifier la politique et les mouvements sociaux. Néanmoins, si l’organisation de la société autour du plébiscite fonctionnait nous pourrions nous faire entendre et revenir sur la possibilité d’une reforme politique comme prévu par la présidente Dilma Rousseff au moment plus fort des tensions de 2013.

La réforme politique touchera surtout au financement des campagnes et de ce fait au financement privé des hommes politiques. Étant donné qu’en 2012 les entreprises assuraient 95% du financement des campagnes électorales, l’engagement de certains politiques vis-à-vis du pouvoir de l’argent est flagrant.

Pour tout cela, le plébiscite se propose de mettre en discussion au sein de la population un certain nombre des questions qui répondent aux intérêts populaires, en échappant à la décision unilatérale du parlement, puisque celui-ci est en partie dépendant du financement des campagnes et par conséquent pas forcement intéressé par le changement sans pression populaire.


Finalement, le plébiscite populaire pourra également démontrer une capacité de mobilisation permettant de mettre les travailleurs et les mouvements sociaux au centre de la scène nationale dans l’agenda du Gouvernement, l’année des élections présidentielles.

 

 

Source : Cet article a été publié dans le numéro 118 du FAL MAG, avec l’aimable autorisation de Renata Molina (rédactrice en chef).

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